En janvier dernier, lorsque nous avons appris notre départ en Chine, j’ai appris en parallèle que j’étais déja en retard pour inscrire Little Miss Sunshine en première année de maternelle à Paris. Il faut dire que j’avais déja pas mal réfléchi à la question, qu’un autre départ venait de nous passer sous le nez et que j’en étais resté à la conclusion que je n’avais pas envie d’inscrire Little Miss Sunshine dans un circuit classique.
Si j’avais réellement eu le choix, j’aurai cherché une école alternative sur Paris: Montessori, Steiner, Freinet, … Mais je savais que notre départ approchait et qu’il était de toute façon trop tard pour l’inscrire pour la rentrée 2014. Nous avons donc tacitement choisi avec Papa Lou d’attendre notre départ et de lui faire l’école à la maison en attendant sa rentrée en Chine.
Arrivé tardivement en Chine, – en août – je ne pensais pas trouvé de place dans une école qui nous conviendrait avant janvier 2015. Et mes premières tentatives n’ont fait que confirmer mon idée première. Pour s’inscrire dans une école française à Shanghai, il faut généralement pratiquer une pré-inscription dès le mois de novembre de l’année précédente. Dès le mois de juin, des listes d’attente se mettent en place. Par contre, avec le départ de certains expatriés à la nouvelle année, la chance de trouver une place au mois de janvier est un peu plus importante. A noter tout de même que chaque pré-inscription se paie (de l’ordre de 200€).
La cage d’escalier qui mène aux salles de classe
Little Miss Sunshine était très pressée d’entrer à l’école. Elle m’en parlait tous les jours depuis au moins le mois de janvier dernier. C’est une petite fille très sociable qui apprécie particulièrement la vie en communauté. Seule avec moi à la maison depuis plusieurs mois, même si nous sortions dans les parcs, les aires de jeux, les bibliothèques jeunesse, quotidiennement, cet aspect de vie en communauté entre enfant lui a cruellement manqué. Je savais que même si j’avais envie de lui faire l’école à la maison, je ne pourrai pas m’y tenir bien longtemps… Pour son bien-être.
La véranda
Et puis j’ai eu la chance d’avoir un très sympathique interlocuteur au bout du fil lors d’un de mes appels dans une école française de Shanghai. Il n’avait pas de place dans son école, mais à pris beaucoup de temps à m’indiquer d’autres écoles suceptibles d’avoir encore quelques places, de m’orienter vers d’autres solutions et surtout il m’a dit de ne pas hésiter à le recontacter. Grâce à lui, j’ai trouvé deux écoles qui disposait encore de place pour Little Miss Sunshine. Je les ai visité les deux. Elles étaient diamétralement opposées, mais m’ont énormément plu toutes les deux.
La première que nous avons visité Little Miss Sunshine et moi est celle que nous avons finalement choisi. En dehors du charme du lieu, du bon contact que nous avons eu avec le personnel et de la qualité des outils pédagogiques disponibles, c’est la manière dont Little Miss Sunshine s’est instantanément sentie très à l’aise dans cette structure qui nous a convaincu. Il s’agit d’une école internationale où l’on peut suivre deux cursus différents, soit un cursus français/chinois, soit un cursus anglais/chinois.
La cour de récréation
La seconde était une école chinoise. Une école spécialisée dans la musique qui venait d’ouvrir une section française. Tous les enfants de la classe étaient des enfants de couples mixtes (français/chinois) qui parlaient chinois à la maison. Little Miss Sunshine aurait donc été la seule dont la langue maternelle est le Français. La structure m’a plut, l’éveil musical très présent m’a donné très envie d’y inscrire Little Miss Sunshine.
Après réflexion, ce qui a vraiment fait la différence, c’est que j’avais très peur de ne pas pouvoir communiquer avec le personnel, les professeurs. Il n’y avait dans l’école qu’un professeur français présent uniquement le matin. Que ce serait-il passé si on avait eu à me contacter en plein après-midi pour me dire de venir chercher Little Miss Sunshine pour X raisons? Je n’aurai même pas compris de quoi il s’agissait… Et avec le recul, et l’impossibilité que j’ai toujours à communiquer avec la maîtresse chinoise et une partie du personnel de l’école internationale, je sais que nous avons fait le bon choix.
Le mur d’escalade
L’école de Little Miss Sunshine est toute neuve. Elle vient d’ouvrir cette année en septembre et c’est pour cette raison que nous y avons encore trouvé de la place. L’implication du personnel dans ce projet, le charme du lieu, le nombre de personnes à s’occuper en continu des enfants m’ont convaincu. Dans la classe de Little Miss Sunshine, ils sont huit enfants. Ils ont une belle et grande classe, équipé d’un système de climatisation, de chauffage – un luxe à Shanghai – et de purificateurs d’air – un luxe dans une école.
Le petit théâtre dans la salle de classe de Little Miss Sunshine
A huit, ils ont une maîtresse française présente les lundis, mercredis et jeudis matin et une maîtresse chinoise présente les lundis, mardis, jeudis après midi et vendredis. Sans compter leur Ayi chinoise – équivalent de nos aides-maternelles – présente tous les jours. C’est une réel luxe de savoir que régulièrement Little Miss Sunshine se retrouve seule avec ses maîtresses et peu facilement travailler de manière individuelle. Je l’ai notamment observer avec la maîtresse chinoise qui prend beaucoup de temps avec elle.
L’observatoire
En outre, ils ont une bibliothèque, une salle de théâtre, une salle d’art, une salle de jeu/yoga, une énorme salle au sous-sol, équipée de purificateurs d’air qui leur sert de récréation en cas de froid ou de grosse pollution…
La bibliothèque
La salle d’art
Je me suis tout d’abord orientée vers des écoles proposant la pédagogie Montessori à Shanghai. Il y en a beaucoup. Mais les places sont rares et se réservent au moins un an à l’avance. En trouvant cette école, j’ai été charmé par leur idée de la pédagogie, par le fait que tout est fait et organisé pour les enfants. Little Miss Sunshine s’y sent totalement à sa place. Et c’est ce qui était primoridal pour moi. Qu’elle trouve facilement sa place à l’école et qu’on continue à lui donner le goût de la curiosité…