Voilà un peu plus de deux mois que nous sommes installés en Chine. La première phase d’observation étant passée, je peux maintenant vous parlez de ces petites choses auxquelles je n’arrive pas encore à me faire…
La première et certainement la plus insurmontable pour moi, ce sont les crachats. Les Chinois ont pour habitude de ne pas garder à l’intérieur ce qui les gênent et de le laisser / le faire sortir. C’est vrai pour tout… Mais quand ils se mettent à se racler la gorge avec insistance avant de faire sortir un énorme crachat, juste à mes pieds, je ne peux m’empêcher d’être dégouté. Le pire étant qu’ils crachent aussi bien dans la rue, que dans les bus, dans le métro et même dans les magasins. Les plus polis / civilisés d’entre eux crachent dans la poubelle, comme c’est souvent le cas dans les magasins, le métro ou sur le lieu de travail. Mais il n’empêche… Quand j’entend quelqu’un se racler la gorge derrière moi, que je me retourne pour éviter de me faire cracher sur les pieds et que je me retrouve face à une très jolie jeune fille chinoise, la vingtaine, avec une mini-jupe et des talons aiguilles, je me dis que décidément, je ne m’y ferai jamais. Et je ne vous parle pas du taxi qui se racle le fond de la gorge pendant cinq minutes avant de cracher par la fenêtre sur l’autoroute…
Les deux choses suivantes se rejoignent un peu. C’est liée à la foule. Vous le saviez déja, mais je l’expérimente depuis quelques semaines, les Chinois sont nombreux! Quand on se retrouve dans une file d’attente, que ce soit à la caisse, à l’aéroport, pour visiter un lieu public, ils ne peuvent pas s’empêcher de se coller à vous et d’essayer par tous les moyens plus ou moins discrets – surtout moins en fait – de vous dépasser. C’est un vrai sport national. Ils ne sont absolument pas capable d’attendre leur tour. Et encore moins de respecter un minimum d’espace vital entre les individus. Les gens qui attendent derrière vous se collent littéralement à vous. Quand l’attente dure quelques minutes, c’est plus que gérable. Quand on passe à plusieurs heures, ça devient vraiment très angoissant…
La quatrième chose n’est pas que l’apanage des Chinois, je pourrais en dire autant des Italiens, mais qu’est ce qu’ils parlent fort. Qu’ils soient au téléphone, dans la rue, dans le hall de l’immeuble, sur le palier, dans une file d’attente, ils s’apostrophent de loin, se lancent dans des conversations agitées, dont on ne sait jamais comment elles vont se terminer – est-ce qu’ils vont vraiment en venir aux mains ou est-ce qu’ils sont juste entrain de discuter? Dans les transports en commun, c’est souvent au téléphone qu’ils sont les plus bruyants. Dans les files d’attente, ils se hurlent dessus parce qu’ils se dépassent. Ce qui n’empêche pas celui qui vient de se faire dépasser et de hurler sur celui qui venait de le dépasser, de dépasser à son tour…
Autre chose, qui a plutôt tendance à me faire sourire, ce sont les feux d’artifices. Les Chinois adorent le bruit. Ca klaxonne, ça crie, ça fait claquer des feux d’artifices à la moindre occasion. Là où ça devient bizarre, c’est que le plus souvent les feux d’artifices sont tirés en pleine journée. Et non, il ne s’agit pas de pétards, mais bien de feux d’artifices. On ne voit pas les couleurs, à peine les éclats scintillants… Vraiment je ne comprend pas. Et puis, ils sont capable, pour l’ouverture d’un magasin, de bloquer une grande rue (3×3 voies) en faisant claquer des feux d’artifices en plein milieu en heure de pointe en plein bouchon. Ca claque, ça klaxonne,… Quel tintamarre! C’est sûr que je n’avais jamais vu ça ailleurs 😉
D’autres choses vont certainement encore me venir en tête une fois cet article publié. J’y apporterais donc régulièrement des modifications. Et puis je vous réserve aussi un article spécial sur les habitudes très particulières des Chinois sur la route…