Voilà deux semaines, Paris a vécu une alerte à la pollution aux particules fines, comme d’autres villes de France d’ailleurs. Pendant plus de cinq jours, nous avons été en alerte.
Personnellement, je n’ai pas vu beaucoup de différence dans le comportement des parisiens: les enfants ont continué de jouer au parc, les voitures, les scooters et les motos ont continué de circuler en un flux ininterrompu et les joggers ont continué de courir dans le parc. Même quand le gouvernement a décidé de mettre en place la circulation alternée, une voiture sur trois rencontrée ce jour-là sur la route n’avait pas la plaque d’immatriculation qui lui permettait de rouler… Du côté du civisme, ce n’est malheureusement pas une nouveauté, mais on repassera…
Pour ma part, je n’ai pas changé mes habitudes avec Little Miss Sunshine. Nous avons continué d’aller nous promener dans le parc, nous avons pique-niqué à l’extérieur pour le goûter, je l’ai laissé courir avec les autres enfants quand elle en avait envie. Je n’ai pas remarqué de différence. A part, cette brume laiteuse que l’on apercevait certains jours même sur les murs en face de chez nous et pas uniquement au loin, rien ne nous y a fait penser.
J’ai eu l’impression de vivre un test. Un test de capacité à supporter des taux de pollution élevé. Dans quelques semaines, nous partons vivre à Shanghai, et ce n’est pas une nouveauté, Shanghai fait partie de ces villes chinoises trop souvent en alerte.
Les seuils que nous avons atteint à Paris durant cette semaine sont des seuils quasi-quotidien à Shanghai. Le problème étant plutôt les jours où le seuil de pollution est encore beaucoup plus haut. Alors je me demandais comment Little Miss Sunshine et moi nous allions le supporter. A part une légère fatigue et un léger mal de tête pour ma part au bout de cinq jours – mais ceux-ci n’étaient peut être pas lié à la pollution parisienne – tout s’est très bien passé. Je n’ai vu aucun changement chez Little Miss Sunshine.
Ce n’est évidement pas quelques jours qui vont vraiment jouer sur ces symptômes, mais le quotidien. Je suis pourtant déjà quelque peu rassurée – car je suis une très grande migraineuse et j’ai très peur que cette dernière revienne au galop à cette occasion. Bien sûr, c’est à long terme que cette exposition peut être nocive. Et je n’ose pas trop y penser quand on sait que nous allons passer les cinq prochaines années à Shanghai…
Voici les seuils de pollution à Shanghai selon l’ambassade des Etats-Unis. Et c’est une de mes plus grandes craintes face à cette expatriation…
Et vous, des expériences de pics de pollution à partager?