Comme beaucoup de parents, nous n’avons pas eu la chance d’avoir un bébé livré avec l’option « Je fais mes nuits » dès le retour de la maternité. La douloureuse expérience de la nuit saccadée, nous l’avons vécu jusqu’à ses onze mois et demi. Little Miss Sunshine n’a jamais fait une seule nuit complète jusqu’à cet age.
Le premier mois les réveils étaient très courant: toutes les 2h maximum pour prendre le sein. Mais grâce à l’allaitement, c’était relativement simple: son petit lit à côté du nôtre, je la prenais dans notre lit le temps de la tétée, me rendormais à moitié et l’y remettais à la fin de la tétée.
Vers un mois et demi, elle a commencé à espacer les tétée de nuit, j’avais souvent 3 ou 4h de sommeil consécutives. Un vrai bonheur pour un premier pas!
Mais je n’aurai pas dû me réjouir trop vite! Entre quatre mois et dix mois, les réveils se sont à nouveau multipliés. Toutes les 2h en moyenne, mais il y avait souvent des nuits où elle se réveillait toutes les heures.
Si on oublie ses réveils, Little miss Sunshine n’a jamais été difficile. Nous n’avons pas connu de réelle nuit blanche. Une tétée après son réveil, elle dormait à nouveau profondément. Sauf que pas moi, pas forcément…
Le moment où ça s’est corsé, c’est lors de ma reprise du travail quand elle avait huit mois et demi. En prévision de cette date, et parce que nous étions épuisés, nous avons tout tenté. J’ai de nombreuses fois parlé au pédiatre et à mon médecin traitant et demandé des conseils – sans résultat, mais pouvoir en parler m’a déjà fait du bien -, nous sommes allé voir un ostéopathe conseillé par la PMI -mais mon Bébé était en parfaite santé et sans aucune séquelle dû à l’accouchement -, j’ai bien évidement demandé conseils à droite et à gauche ou alors on m’a donné des conseils sans que je les demande – les gens pensent toujours savoir mieux que nous ce que nous devons faire avec nos enfants: mettre de la farine dans le biberon parce que mon Bébé à faim (mais bien sur!), arrêter d’allaiter (encore mieux! C’est vrai que ça ne sera pas stressant du tout pour Bébé!), la laisser pleurer (nous l’avons expérimenté de manière très « soft » – je lui expliquais qu’il faut dormir, je la recouchais, je restais derrière la porte et revenais à mon Bébé toutes les 5 minutes – et ça à marcher pour l’endormissement seule dans son lit, mais pas pour les réveils nocturnes), laisser Papa Lou régler le problème mais il n’avait pas les mêmes « arguments » que moi.
Et puis du jour au lendemain, sans aucune explication, les réveils se sont à nouveau espacés, jusqu’à disparaitre totalement pour ses onze mois et demi. Et elle ne s’est plus jamais réveillée la nuit.
Aujourd’hui, je suis persuadée que les bébés doivent trouver leur rythme pour les nuits, qu’il n’y a pas de solution magique, qu’il faut malheureusement prendre son mal en patience sans pour autant se fermer face aux « solutions » qu’on peut nous conseiller, mais que Bébé ne finira par faire ses nuits que quand lui se sentira prêt. Le tout est de trouver du soutien auprès de sa famille, des médecins, de la PMI,… Mais ça fini par passer et on survit!
Quelques quatre mois à peine après sa première nuit complète, nous avons décidé de partir en vacances au Japon. J’avoue avoir eu une petite angoisse face au sommeil de Bébé: Que va-t-il se passer avec un décalage horaire de 8h et un chamboulement complet de son rythme de vie?
Eh bien,… rien du tout. Elle dort de 20h30 – 21h30 à 7h15 – 8h45 tous les matins depuis ses onze mois et demi et nous n’avons plus aucun réveil nocturne à déplorer. Le Japon n’a rien changé: pas le plus petit réveil en dehors d’une crise de poussée dentaire.
Comme quoi – et si on me l’avait dit quand elle avait huit mois je n’y aurais pas cru – tout fini par arriver…