Nous sommes arrivés à l’aéroport international Narita de Tokyo le 13 octobre un peu après 11h30. Après avoir retiré nos JR-Pass à la gare, – il s’agit de pass pour des trajets illimités sur les lignes JR pour un temps donné, nous s’était 21 jours – nous avons pris le train vers Shizuoka, où nous avions dans l’idée de visiter une plantation de thé. Ce fut notre premier voyage en Shinkansen, le TGV japonais. Le train est vraiment un très bon mode de transport pour pouvoir profiter des paysages…
Une des premières choses qui m’a frappé au Japon, c’est la quantité de câbles électriques et autres qui courent dans toutes les rues. Les villes de campagnes, vues du train me donnaient l’impression d’observer une mer de petites maisons japonaises recouvertes de filets à poisson. De temps à autre, un bâtiment plus important ressortait du décor, comme un paquebot…
Malheureusement, à cause de la grisaille, nous n’avons pas vu le Mont Fuji… Et finalement, nous avons dû abandonner l’idée de visiter une plantation de thé, il était déja trop tard. Le trajet en train nous a pris plus de temps que ce que nous pensions. Mais nous avons vu beaucoup de plantations de théiers dans le train. A certains endroits, le moindre recoin de terrain, même un petit endroit escarpé, était recouvert de théiers. Nous sommes donc restés dans le train et avons poussé jusqu’à Nagoya. Nous sommes arrivés à la gare de Nagoya un peu après 18h30…
Un autre paysage qui m’a paru particulièrement typique du Japon lors de cette première journée en train, était les paysages de montagnes très escarpées et qui descendent jusqu’à la mer avec régulièrement de gigantesques viaducs blancs qui traversent les vallées, d’une montagne à l’autre…
A notre arrivée à Nagoya, nous avons trouvé un hôtel pas cher juste à côté de la gare. Après avoir déposé nos affaires, nous sommes allés nous promener en ville. J’ai été éblouit par les dizaines d’écrans géants, sur toutes les tours qui encadrent la gare, et les lumières et les néons de toutes les couleurs qui clignotent partout.
Notre promenade nous a entraîné jusqu’au château de Nagoya qui était bien évidement fermé, vu l’heure, mais que nous avons pu observer de l’extérieur… Comme il était très bien illuminé, nous avons même pu en faire de jolies photos. Avec son air majestueux et spectral…
Cette première soirée à Nagoya m’a un peu complexée. Les Japonaises étaient toutes très bien habillées: mini-jupe, maquillage, ongles vernis, … Elles avaient toutes l’air d’être prêtes à sortir dîner, alors qu’elles sortaient du bureau. Je me suis sentie bien quelconque à côté d’elles. Par contre, j’ai trouvé que c’est à Nagoya que cette tendance était la plus marquée. Dans toutes les autres villes, les Japonaises avaient beau être bien habillés, ça n’a jamais atteint les proportions de Nagoya! Les hommes quant à eux sont tous en costume noir et chemise blanche.
Un peu après 19h, ne trouvant quasiment pas de restaurant aux menus traduits en anglais, nous sommes entrés dans un tout petit restaurant qui servaient un plat unique: des udons – sortent de gros spaghettis très épais – servis avec une sauce au curry. C’est la première fois que j’ai vu des Japonais manger… et c’est impressionnant. Le temps de manger notre plat, il y a au moins quatre personnes qui ont eu le temps de rentrer, manger, payer et repartir… On était bien un peu lent avec nos baguettes, mais tout de même!
Dans le centre-ville de Nagoya, il y a de nombreux restaurants, hôtels, bars et surtout de nombreux bars à hôtesses. Vers 19h, des centaines de Japonais en costume-cravate s’engouffrent dans ces bars à hôtesses, choisissent une hôtesse sur photo ou une de celles qui appellent les clients dans la rue et disparaissent. C’est la première fois que j’observais ce phénomène, mais c’est quelque chose qu’on retrouve dans toutes les villes japonaises avec plus ou moins d’importance.
Et puis, nous sommes tout doucement rentré à l’hôtel pour passer notre première nuit japonaise…