Ah! Les touristes…

Je ne pensais pas devenir une parisienne râleuse aussi rapidement… Moins de trois semaines que je suis à Paris et déja les touristes me tapent sur le système! Il faut dire que j’avais déja du mal avec les touristes à Strasbourg…

Il faut également dire que vu mes horaires de travail le weekend – comme vous avez pu le noter dans mes précédents posts – quand je rentre le soir, que ce soit à 19h ou à 00h, je n’ai qu’une envie, c’est me réfugier dans une bulle où ne percerait nul bruit et nulle agression olfactive…  L’espoir fait vivre…

Le premier samedi de boulot, j’étais exténuée à 19h par ma journée. J’ai donc sauté dans le premier RER qui attendait sur le quai. Il partait quelques minutes plus tard, mais il y avait encore de la place assise. Chouette! Je m’installe donc en haut contre une fenêtre, mon iPod sur les oreilles et le regard dans le vide. En face de moi vient s’assoir un couple de touristes, étrangers apparement bien que je ne sache pas de quelle nationalité ils pouvaient être. L’homme a une curieuse manière de se râcler la gorge ou plutôt de renifler, enfin bref un sale bruit de râclement de fond de gorge, qu’il émet toutes les deux minutes… Une horreur. Sa femme semble ne rien remarquer, elle lui sourit d’un air ébahit. Une image tout simplement dégoûtante…

Le deuxième jour de boulot – dimanche qui suit donc – je termine de même à 19h. Je saute encore une fois dans le premier RER qui est à quai. Je suis quasiment seule dans le wagon – miracle! Je m’installe donc dans un siège contre la fenêtre, mon iPod sur les oreilles et me plonge dans mon livre – je lis actuellement Luz ou le temps sauvage d’Elsa Osorio, un très beau livre – sans attendre. Un groupe de cinq jeunes japonais s’installent à côté de moi. L’un d’entre eux à l’air vraiment fatigué, il s’écroule quelques minutes après le départ du train. J’essaie désespérement de me coller le plus possible à la fenêtre, mais rien n’y fait il s’est limite endormi sur moi… Le reste du groupe n’arrête pas de bouger, de parler avec les mains, de gueuler – ben, oui c’est connu les touristes se sentent toujours seuls -, de ronchonner, de râler dans leur jargon… J’ai beau monter le son, rien n’y fait, je n’arrive pas à entrer dans mon livre…

La semaine suivante, samedi. Cette fois, j’espère ne pas avoir à supporter les touristes. Je saute in-extrémis dans le dernier RER de 23h50. Je suis debout depuis 5h45 le matin et j’ai un peu plus de 15h de boulot dans les dents… Je m’écroule sur un siège. Une floppée de touristes entrent encore au dernier moment et s’entasse devant les portes. Je suis à la limite de m’endormir, je lutte… Cinq minutes après le départ, une femme s’avance vers moi: « Je suis enceinte » dit-elle avec un accent horrible. Je ne réagit pas tout de suite et me demande ce qu’elle me veut – je suis complètement déconnecté du monde à ce moment-là. Finalement je me lève en la maudissant… Pourquoi moi? Elle est peut être enceinte – bien qu’elle n’était pas plus épaisse que moi – mais moi j’ai quinze heure de boulot dans les dents! Je suis naze, je n’en peux plus. Je n’ai qu’une envie c’est de mettre des claques à toute cette floppée de touristes qui jacassent affreusement.

Arrive dimanche soir. Je rentre cette fois un peu plus tôt vers 17h30. Je fonce dans le premier RER qui est déja overplein! Je force un peu pour entrer. Les touristes prennent une place hallucinante : ils s’étalent et refusent tous simplement de bouger. La sonnerie retentit mais un groupe de 6 anglaises forcent encore le passage et tentent de s’incruster dans le wagon. Je suis complètement écrasée. Derrière moi, des touristes espagnols qui poussent dans l’autre sens parcequ’ils ne veulent pas bouger d’un pouce. Finalement, les anglaises arrivent à entrer, mais nous sommes compresser par les espagnols qui poussent toujours dans l’autre sens pour nous faire ressortir du train. Au bout d’un moment, la place s’homogénéise à nouveau. Finalement, il y avait largement de place pour tout le monde… mais bon. Les touristes espagnols n’arrêtent pas de parler. Il y en a un, celui qui est juste derrière moi, qui a une super haleine de fumeur qui digère mal, c’est terrible. Il n’arrête pas de brailler… Je ne comprend rien, mais ils m’énervent vraiment. A chaque arrêt, ils essaient de lire le nom de la station et le répètent au moins trois fois chacun avec un accent des plus terribles. Devant moi, les anglaises se racontent leurs histoires de coeur… Je suis d’ailleurs étonné de les comprendre aussi bien! Elles sont franchement d’une futilité affligeante… Je sors du train 30 minutes plus tard… au bord de la crise de nerf!

Décidement, les touristes me tapent franchement sur les nerfs! Ca ne leur arrivent jamais de penser qu’ils ne sont pas seuls et que tout le monde n’est pas en vacances à glandouiller comme eux! Grrr…