[Expatriation] La difficulté du décalage horaire en famille (2)

Lors de notre premier voyage de retour vers la France, il y a à peine un peu plus d’un an, je vous faisais part de la difficulté de gérer le décalage horaire en famille. Je vous parlais également de ma peur de notre prochain voyage hivernal vers la France avec un bébé de quelques mois.

A ce jour, nous avons effectué d’autres voyages, à trois et à quatre, et j’ai donc quelques expériences en plus à partager.

Le choix de l’horaire de départ est un des critères important pour bien gérer le décalage horaire en famille. Malheureusement, nous n’avons pas des tonnes de choix quand à nos horaires de départ et d’arrivée entre Shanghai et l’Alsace. Le départ de Shanghai s’effectue habituellement le soir tard. Et c’est une bonne chose. Tout le monde est fatigué et s’endort relativement vite dans l’avion. L’arrivée à Paris est plus compliquée puisqu’il est très tôt le matin et que nous devons patienter 4 à 5h à l’aéroport. Nous en profitons habituellement pour prendre un petit déjeuner et acheter une babiole ou deux à chacun d’entre nous (livre de coloriage, sucrerie, livre, magazine,…) Nous reste alors 1h d’avion et 1h de trajet en voiture pour enfin arriver dans nos familles. Nous avons pris l’habitude de déjeuner tous ensemble – avec Papapa, Mamama, Nonna et GrandPapa – et de sortir faire une promenade tout de suite après le repas. Ce qui nous évite de nous endormir. Et les enfants, même s’ils dorment dans le porte-bébé ou la poussette ont aussi le bénéfice d’une promenade au grand air. Cette promenade est vraiment ce qui nous sauve d’un décalage horaire trop difficile à gérer en arrivant en France. 

Pour le retour, c’est plus compliqué. Aucun vol ne nous semble vraiment faciliter le décalage horaire. Le plus gérable pour nous est de quitter l’Alsace par un vol en soirée, de patienter 4 ou 5h à Paris  – d’y dîner et de se promener un peu dans l’aéroport – et de reprendre le vol de nuit direction Shanghai. Avec la fatigue des vacances, tout le monde dort relativement bien dans l’avion. Le plus difficile est l’arrivée à Shanghai vers 17h. Nous ne sommes pas de retour chez nous avant 19h et il fait donc déjà nuit. Impossible de sortir se promener. Impossible de se recoucher a 21h ou 22h alors que nous venons de nous réveiller quelques heures auparavant. On étire la soirée tant que possible, on est fatigué, on s’endort, on se réveille en plein milieu de la nuit et la lutte contre le décalage horaire débute…

Et je n’ai malheureusement pas encore trouvé de solutions pour ce vol retour. Les réveils se multiplient en plein milieu de la nuit durant la semaine qui suit notre retour. Toute la famille fini par se retrouver à papoter au lit à 3h du matin quasiment tous les jours. Finalement, au bout d’une semaine, l’effet du décalage horaire s’estompe…

Ce que nous avons donc retenu de notre premier retour en France en famille, c’est qu’il ne faut jamais faire de sieste l’après-midi suite à un retour en France matinal. La seule solution pour se remettre tous ensemble le plus vite possible à l’heure française, est de sortir s’aérer au moins une heure tout de suite après le repas.

 

[Education bienveillante] La coopération

Depuis son plus jeune âge, Little Miss Sunshine participe à la vie en communauté que nous avons instauré chez nous. Pour moi, il ne s’agit ni d’aide, ni d’obligation, mais plutôt d’une manière de faire tourner notre ménage et de participer et coopérer chacun à notre niveau. C’est également une jolie manière de valoriser les apprentissages de l’enfant et de lui permettre de se rendre utile à son échelle

A peine commençait-elle à se lever en se tenant à la table basse – elle devait avoir 7 mois environ – qu’elle a commencé à participer à l’élaboration des repas. C’est assis en tailleur au sol, sur la table basse, que nous préparions le repas pour être à son niveau. Elle a très vite commencé à prendre les légumes coupés pour les jeter dans un récipient ou une casserole par exemple ou à ramasser les épluchures pour les mettre dans un autre récipient. Plus tard, elle a commencé à nous chercher les ingrédients nécessaires à l’élaboration du repas. Papa dans le salon lui demandait de chercher telle ou telle épice qu’elle s’empressait de venir me demander dans la cuisine. Depuis quelques mois, elle ramenait également les plats et les bouteilles du salon à la cuisine ou inversement et partait même chercher seule certains ingrédients dans le réfrigérateur. La préparation du repas du soir a toujours été un grand moment de complicité entre Little Miss Sunshine et Papa Lou.

LMS coopération

A peine arrivait-elle à marcher qu‘elle m’aidait à ramener le linge sale dans la cuisine et à le mettre dans la machine à laver. C’était notre petit moment complice du matin pendant une longue période. On triait le linge par couleur, on le ramenait dans la cuisine avant de le mettre ensemble dans la machine à laver. Je lui montrais alors comment on met la lessive et comment on choisi le programme approprié et elle restait de longues minutes assise devant la machine à regarder le linge tourner à travers le hublot. Je garde de jolis souvenirs de ces doux moments.

Depuis quelques mois, Little Miss Sunshine aime laver la vaisselle. Comme nous avions deux bacs, je lui laissais régulièrement laver la partie incassable de la vaisselle tandis que je faisais la vaisselle dans le second bac. Elle aime également faire de la pâtisserie et je la laisse régulièrement gérer en quasi-autonomie la préparation de certaines pâtisseries. Elle passait aussi régulièrement l’aspirateur à main que nous avions à Paris ou la balayette  pour ramasser les miettes sous la table après le repas.

Actuellement, elle développe beaucoup sa motricité fine et est très demandeuse à ce niveau. Elle sait se servir seule avec une bouteille. Elle sait transvaser un liquide entre deux tasses ou verres. Elle a adoré écosser les petits pois sur le balcon dans la fraicheur du soir d’été chez Nonna et GrandPapa. Elle m’a bluffé en ôtant la coquille des oeufs durs avec une précision et une délicatesse que je ne lui connaissais pas. Et quelle fierté pour elle de le raconter à Papa Lou sur Facetime le lendemain! 

Coquilles d'oeuf

Je ne lui demande que rarement. En règle générale, c’est elle qui vient me demander: « Maman, je peux te t’aider? ». Et c’est avec un grand sourire que je lui répond. Il s’agit bien là de coopération et non d’obligation.  Certain jour quand je lui propose de m’aider, j’essuie un refus catégorique. Je n’insiste pas. Cinq minutes plus tard ou le lendemain, elle est à nouveau ravie de se rendre utile. Je valorise toujours ses initiatives. Je lui explique à quel point elle m’a aidé, que j’ai gagné du temps, que je n’ai pas eu besoin de me relever plusieurs fois, que grâce à elle nous allons terminer plus tôt et partir au parc plus vite…

Bien sûr, certain point demeure problématique. Notamment en ce qui concerne le rangement des jouets. La plupart du temps, soit j’essuie un refus catégorique de ranger, soit au mieux j’obtiens sa coopération quand je propose de ranger avec elle. Régulièrement je le fais seule. Et puis certains jours, on trouve d’autres manières, on joue à ranger. C’est à celui qui lance le plus de balles dans la corbeille, à celui qui met le plus grand nombre de bonhommes playmobil dans la boite, à celui trouve trouve le plus de jouets rouge à ranger dans le coffre,… Et ça marche… Bizarrement, elle est toujours de bonne volonté pour m’aider à ranger nos affaires et rarement d’accord pour ranger ses affaires. Mais la problématique sera bientôt différente puisqu’elle aura enfin sa propre chambre dans notre appartement shanghaien!

Et vous, faites vous participer vos enfants à la vie du ménage?

[Education non violente] Ma non-violence éducative

Aujourd’hui, c’est la journée de la Non-violence éducative en France. A cette occasion, j’avais envie de vous expliquer comment j’en suis arrivée à bannir la violence éducative.

Contrairement à Papa Lou, qui est vraiment profondément non-violent, rien ne laissait présager que je me pose un jour ces questions. Si on m’avait posé la question alors que j’étais déjà enceinte de Little Miss Sunshine, j’aurai répondu la banale affirmation de la majorité des français: « Des fessés, j’en ai eu aussi. Ça n’a jamais tué personne! ».

Et puis, j’ai eu ce tout petit bébé contre moi. Et c’est là que j’ai vraiment commencé à me poser des questions. Je me suis naturellement orienté vers le maternage proximal, sans connaître ni le mot, ni sa définition à l’époque.  Il y a notamment eu une affaire qui m’a marqué, un bébé de six mois mort sous les coups de sa mère alors que Little Miss Sunshine avait le même âge. Il me semblait de plus en plus inconcevable de lever la main sur un tout-petit.

Quand Little Miss Sunshine a grandit, qu’elle a commencé à expérimenter le monde autour d’elle – faire des bêtises diraient certains – je me suis vraiment remise en question. Pas question pour moi de lever la main sur ma fille! Mais comment faire pour conserver une autorité, sans cette technique éprouvée depuis des générations? C’est là que j’ai découvert à travers quelques recherches sur internet des blogs d’autres mamans qui avaient pris la même direction que nous, des auteurs comme Isabelle Filliozat, Jesper Jull ou Catherine Dumonteil-Kremer.

C’est aussi à cette occasion que j’ai découvert qu’il existait des études sur l’impact de la fessée sur les enfants. Je me suis souvenue de quelques fessées que j’avais moi-même reçue enfant, de ce sentiment d’injustice, de l’humiliation que j’avais ressentie. Mais aussi de cette envie de ne plus me faire avoir la prochaine fois. La fessée semble efficace, puisqu’elle stoppe le geste de l’enfant du fait de la peur, mais il s’agit de la peur du parent… Voulons-nous vraiment que nos enfants aient peur de nous? Et puis au bout de quelques fois, l’enfant se dit qu’il ne faut pas se faire reprendre dans cette situation.

Je peux tout à fait comprendre que l’on craque. La fatigue, le stress, l’exaspération face à un comportement récurrent, et j’en passe. Personnellement, le travail sur moi a été long et difficile. C’est un travail de tous les jours. Il n’y a aucun répit. Je n’ai jusqu’à aujourd’hui jamais eu envie de taper ma fille. Quand je sens l’exaspération monter, j’ai besoin de m’isoler – aux toilettes, dans ma chambre – pour souffler, respirer.

Nous n’avons jamais levé la main sur Little Miss Sunshine. Ni pour une fessée, ni pour une simple tape sur la main. Mais je sais que rien n’est gagné. Je me connais. Je ne suis pas viscéralement non-violente, comme peu l’être mon mari. Je reste vigilante. C’est un combat de tous les jours.

Ce qui m’a confronté dans notre choix, c’est la lecture d’études mettant en lien les fessées et l’humiliation que l’enfant ressent et le manque d’estime de soi, de confiance en soi, une fois adulte. J’en ai longtemps souffert du manque d’estime de moi, du manque de confiance en moi. Je ne veux pas que ça arrive à ma fille. J’ai aussi été marqué par le lien qui est fait dans certaines études entre fessée et comportements addictifs – alcool, drogue,… – ou accès de violence et dépression,… C’est ce qui me pousse à persévérer sur ce chemin chaque jour.

C’est pour toutes ses raisons, que je suis pour la promulgation d’une loi interdisant la fessée en France. Pour que tous les parents sachent que la fessée est néfaste pour leurs enfants, pour qu’on arrête de banaliser cet acte de violence. Cette loi devrait permettre d’accompagner les parents, de les informer sur les conséquences de la fessée et de les guider vers d’autres alternatives, comme cela a déja été le cas en Suède depuis la fin des années 70. Pour qu’il n’y ait plus en France, pays des droits de l’Homme, deux enfants par jour qui meurent sous les coups de ses parents…

Je veux y croire! 

Lettre au Père Noël

Pour ses deux ans, voici ce que nous avons retenu pour Noël et l’anniversaire de Little Miss Sunshine…

  • Little Miss Sunshine est en pleine phase « je cuisine toute la journée », alors on a pensé à:
Coin cuisine Haba
Le coin cuisine de Haba

ou

Plaque de cuisson et accessoires BINO
Les plaques de cuisson et accessoires de Bino

 ou

Le glacier Haba
Le glacier de Haba

ou encore

gouter d'anniversaire Djeco
L’ensemble pour Goûter d’anniversaire de Djeco

ou

Valisette thé Moulin Roty
La valisette à thé « Les parisiennes » de Moulin Roty

-> Elle  a finalement reçu les plaques de cuisson Bino et l’ensemble goûter d’anniversaire de Djeco

  • pour se défouler et profiter des beaux jours de l’hiver, on a pensé à
Draisienne Kurve Pastel Dotty de Kiddimoto
La draisienne Kurve Pastel Dotty de Kiddimoto

et

casque enfant pastel dotty de Kiddimoto
Un casque de vélo assorti de Kiddimoto

-> Elle a reçu ce modèle et le casque 

  • Pour profiter des premiers rayons de soleil ce printemps
Valise Le jardinier Moulin Roty
La valise de Jardinier de Moulin Roty
  • Pour développer la motricité fine des petits doigts de Little Miss Sunshine et parce qu’elle adore les fleurs, les papillons et les princesses
Cartes à lacer fleurs et fées Oxybul
Les cartes à lacer Fleurs et Flées d’Oxybul
Perles princesse en bois Djeco
Perles princesses en bois Djeco
  • Pour jouer avec les formes et les couleurs et continuer d’apprendre…
jeux et tri formes et couleurs Oxybul
Le jeu de tri des formes et des couleurs d’Oxybul
  • Parce que Maman adore les jeux de Memory et qu’elle a totalement craqué sur celui-ci
Little Memo de Djeco
Le jeu Little Memo de Djeco

-> Elle a reçu ce chouette jeu

  • Pour apprendre à jouer aux jeux de société
Les jeux des tout petits de Monde Vilac
Les jeux des tout petits de Monde Vilac
  • Pour continuer à apprendre l’anglais et s’habituer aux sonorités de la langue
imagier anglais avec CD chansons
Mon imagier anglais de Robert Jeunesse    
  • Et parce que Little Miss Sunshine adore les livres
akiko l'amoureuse Antoine Guilloppe
Akiko l’amoureuse d’Antoine Guilloppe chez Picquier Jeunesse
akiko la courageuse antoine guilloppe
Akiko la courageuse d’Antoine Guilloppe chez Picquier Jeunesse
akiko la reveuse Antoine Guilloppe
Akiko la rêveuse d’Antoine Guilloppe chez Picquier Jeunesse
les enfants derrière l'horizon Alice editions
Les enfants derrière l’horizon d’Anja Klauss chez Alice éditions

-> Elle a reçu Akiko la courageuse et Akiko la rêveuse. Nous avons depuis continué la collection de ces très jolis albums.

D’autres jouets ont déja été commandé :

Funny magnet ferme janod
Quatre mini puzzles Funny Magnet Animaux de la ferme de Janod
Rentrons la nourriture de Haba
Le jeu de société Rentrons la nourriture! de Haba

Beaucoup d’idée pour Noël et son anniversaire cette année! Little Miss Sunshine risque encore d’être gâtée!

 Et vous? Déja des idées pour les cadeaux de vos enfants? La lettre au Père Noël est-elle déja envoyée?

Préparer bébé au Grand Départ #2 La langue

Little Miss Sunshine a très tôt été confronter à différentes langues. Papa Lou et moi sommes Alsaciens d’origine. Les grands-parents de Little Miss Sunshine, ainsi que ses arrières-grands-parents et les autres membres de la famille, parlent tous alsacien. Nous-même utilisons régulièrement des mots de cette langue que nous connaissons parfaitement. Il est vrai pourtant que nous ne l’utilisons que très rarement entre nous au quotidien.

Dès sa naissance, nous avons pris l’habitude de lui chanter des chansons en alsacien, mais aussi en anglais, en allemand et en japonais. Nous voulions qu’elle ait d’autres langues à l’oreille.

Lors de notre voyage de près de trois semaines au Japon pour ces 15 mois, elle avait facilement intégré quelques mots de japonais qu’elle entendait tous les jours et nous-même lui avons souvent parlé en Anglais, langue par laquelle nous essayions de nous faire comprendre tant bien que mal puisque notre japonais demeure vraiment limité!

Aujourd’hui nous avons décidé de commencer à lui parler anglais plus souvent pour la préparer au changement de langue. À la rentrée prochaine, elle ira certainement dans une école internationale ou une école anglaise, il vaut donc mieux la préparer en amont. Cela pourra également lui permettre de se sentir moins perdu à notre arrivée en Chine.

Mais si c’est une nouvelle langue pour elle, c’est également un gros effort de notre part pour parler dans une langue qui n’est pas la nôtre – même si c’est une très bonne préparation au départ pour nous également. Alors nous avons cherché des supports appropriés à la fois à nous et a Little Miss Sunshine.

J’ai trouvé des sites très sympathiques pour les tout-petits pour apprendre l’anglais en s’amusant et/ou en chantant. Le site que nous utilisons le plus régulièrement est poissonrouge.com. Vous y trouverez de chouettes jeux et chansons en anglais, mais également en français, en chinois, en grec, en espagnol et en italien. (Suite à ma mise à jour de cet article, je me rends compte que ce site est aujourd’hui payant). Un autre site en anglais offre beaucoup de possibilités: BabyTV.com. Pour l’instant, nous utilisons principalement les jeux autour des chiffres, mais nous avons également testé les jeux autours de animaux qui sont bien sympathiques. L’utilisation de l’ordinateur implique que c’est moi-même qui suit derrière le clavier pour guider la souris, Little Miss Sunshine étant encore incapable de le faire elle-même. Mais celà n’ôte en rien le côté amusant de l’apprentissage…

En parallèle, nous avons acheté des cartatoto en anglais pour s’amuser ensemble et apprendre le vocabulaire de tous les jours. Nous utilisons ces cartes comme un imagier. Dans un premier temps, nous avons commencé par identifier toutes les cartes en français. Au bout de quelques semaines de jeu, nous sommes passés à l’anglais. Pour l’instant, elle aime répéter les mots en Anglais à ma suite, mais ne donne pas encore spontanément les mots en anglais. Mais j’ai bon espoir que ça arrive…

Elle possède également un tout petit livre en anglais que son GrandPapa lui a offert il y a bien longtemps. Elle me demande souvent de lui lire.

Nous essayons de nous amuser toutes les deux en anglais au moins deux fois par semaine pendant une bonne demi-heure, soit par des jeux sur l’ordinateur, soit en chantant, soit en lisant son livre, soit en jouant avec les Cartatoto. Et ce rythme nous convient bien…

Et vous, avez-vous des idées ou des astuces pour l’apprentissage d’une nouvelle langue?

Le sommeil de Bébé

Comme beaucoup de parents, nous n’avons pas eu la chance d’avoir un bébé livré avec l’option « Je fais mes nuits » dès le retour de la maternité. La douloureuse expérience de la nuit saccadée, nous l’avons vécu jusqu’à ses onze mois et demi. Little Miss Sunshine n’a jamais fait une seule nuit complète jusqu’à cet age.

Le premier mois les réveils étaient très courant: toutes les 2h maximum pour prendre le sein. Mais grâce à l’allaitement, c’était relativement simple: son petit lit à côté du nôtre, je la prenais dans notre lit le temps de la tétée, me rendormais à moitié et l’y remettais à la fin de la tétée.

Vers un mois et demi, elle a commencé à espacer les tétée de nuit, j’avais souvent 3 ou 4h de sommeil consécutives. Un vrai bonheur pour un premier pas!

Mais je n’aurai pas dû me réjouir trop vite! Entre quatre mois et dix mois, les réveils se sont à nouveau multipliés. Toutes les 2h en moyenne, mais il y avait souvent des nuits où elle se réveillait toutes les heures.

Si on oublie ses réveils, Little miss Sunshine n’a jamais été difficile. Nous n’avons pas connu de réelle nuit blanche. Une tétée après son réveil, elle dormait à nouveau profondément. Sauf que pas moi, pas forcément…

Le moment où ça s’est corsé, c’est lors de ma reprise du travail quand elle avait huit mois et demi. En prévision de cette date, et parce que nous étions épuisés, nous avons tout tenté. J’ai de nombreuses fois parlé au pédiatre et à mon médecin traitant et demandé des conseils – sans résultat, mais pouvoir en parler m’a déjà fait du bien -, nous sommes allé voir un ostéopathe conseillé par la PMI -mais mon Bébé était en parfaite santé et sans aucune séquelle dû à l’accouchement -, j’ai bien évidement demandé conseils à droite et à gauche ou alors on m’a donné des conseils sans que je les demande – les gens pensent toujours savoir mieux que nous ce que nous devons faire avec nos enfants: mettre de la farine dans le biberon parce que mon Bébé à faim (mais bien sur!), arrêter d’allaiter (encore mieux! C’est vrai que ça ne sera pas stressant du tout pour Bébé!), la laisser pleurer (nous l’avons expérimenté de manière très « soft » – je lui expliquais qu’il faut dormir, je la recouchais, je restais derrière la porte et revenais à mon Bébé toutes les 5 minutes – et ça à marcher pour l’endormissement seule dans son lit, mais pas pour les réveils nocturnes), laisser Papa Lou régler le problème mais il n’avait pas les mêmes « arguments » que moi.

Et puis du jour au lendemain, sans aucune explication, les réveils se sont à nouveau espacés, jusqu’à disparaitre totalement pour ses onze mois et demi. Et elle ne s’est plus jamais réveillée la nuit.

Aujourd’hui, je suis persuadée que les bébés doivent trouver leur rythme pour les nuits, qu’il n’y a pas de solution magique, qu’il faut malheureusement prendre son mal en patience sans pour autant se fermer face aux « solutions » qu’on peut nous conseiller, mais que Bébé ne finira par faire ses nuits que quand lui se sentira prêt. Le tout est de trouver du soutien auprès de sa famille, des médecins, de la PMI,… Mais ça fini par passer et on survit!

Quelques quatre mois à peine après sa première nuit complète, nous avons décidé de partir en vacances au Japon. J’avoue avoir eu une petite angoisse face au sommeil de Bébé: Que va-t-il se passer avec un décalage horaire de 8h et un chamboulement complet de son rythme de vie?
Eh bien,… rien du tout. Elle dort de 20h30 – 21h30 à 7h15 – 8h45 tous les matins depuis ses onze mois et demi et nous n’avons plus aucun réveil nocturne à déplorer. Le Japon n’a rien changé: pas le plus petit réveil en dehors d’une crise de poussée dentaire.

Comme quoi – et si on me l’avait dit quand elle avait huit mois je n’y aurais pas cru – tout fini par arriver…

Horaires décalés et rythme de travail

Notre départ est prévu pour la fin de l’année. En attendant, il me faut continuer à travailler, à gagner ma vie. La vie parisienne est bien trop chère pour nous permettre de vivre d’un seul salaire. Et pourtant, cette vie me pèse de plus en plus. L’ambiance est bonne au travail dans l’équipe, mais la charge de travail dû au manque de personnel se fait de plus en plus sentir. Les heures supplémentaires, les journées complètes se multiplient. Sans compter la fatigue le soir en rentrant quand j’ai à peine la force de câliner ma fille quelques minutes avant de la coucher…

Ce n’est pas cette vie que j’avais imaginé pour mon bébé. Avec Papa Lou, on s’organise comme on peut. Et on s’en sort plutôt pas mal étant donné les circonstances. Mais le travail en horaire décalé, pour des jeunes parents, c’est l’enfer! Papa Lou a des horaires de bureau « classiques », et moi je travaille en équipe et tout le week-end. Une ou deux journées par mois au maximum en famille, ce n’est pas suffisant. Little Miss Sunshine nous l’a bien fait sentir au Japon. Je ne l’ai jamais vu aussi radieuse que durant ce temps que nous avons passé juste tous les trois.

Little Miss Sunshine sent bien que je ne suis pas à l’aise avec ma situation actuelle. Depuis notre retour du Japon, elle hurle tout ce qu’elle peut quand je la dépose chez la Nounou – avec qui ça se passe d’ailleurs très bien en-dehors de ce moment précis. J’ai beau lui parler, lui expliquer, rien n’y fait. Elle doit sentir mon flottement, mon envie profonde de rester avec elle et de profiter au maximum de ses jeunes années

Alors nous avons pris une décision. Une décision que je n’aurai pas pensé prendre compte tenu de notre départ. Mais le rythme devient beaucoup trop pénible pour attendre encore… Je viens de demander un congé parental à temps partiel pour ne faire que 80% et gagner une journée pour nous. J’ai demandé à ne plus travailler les dimanches pour passer du temps avec mon mari et ma fille.

Je ne sais pas comment va réagir mon employeur. Je ne sais pas comment ça va se passer. Seront-ils conciliant? J’en doute. J’espère qu’ils sauront me proposer une solution qui soit acceptable pour les deux parties….

Mais rien n’est gagné d’avance…