[Expatriation] Vers une nouvelle aventure?

En quittant la France pour la Chine, en 2014, nous partions  pour cinq ans.

En 2019, nous voilà au bout de ce contrat. Ceux qui nous suivent régulièrement le savent, mais nous avions très envie de prolonger cette aventure chinoise quelques années encore. L’idée était vraiment de permettre à Little Smiling Buddha de finir sa maternelle bilingue en Chine ou de clore l’aventure de l’école élémentaire et de la section internationale chinois pour Little Miss Sunshine.

Nous avions eu une première alerte l’été dernier, durant notre séjour en amoureux en Ecosse. De mauvaises nouvelles étaient tombés et en quelques heures, c’est toute notre vie en Chine qui a été remise en question. On avait même craint de devoir quitter la Chine quasiment sur le champ. Et puis finalement, on a eu de la chance, l’année est passée. Et on nous a même donné à espérer que les problèmes avaient été résolus et que nous pourrions rester.

Mais dans les premiers jours du mois de mars, Papa Lou est rentré du travail en nous annonçant qu’il y avait très peu de chance que nous puissions rester en Chine. Grosse déception! On a mis quelques jours à réaliser que l’aventure s’arrêtait là. Et puis Papa Lou est tombé très malade, il a été une semaine à la maison et nous avons dû attendre pour voir comment les choses allaient évoluer.

Une fois le choc passé, nous avons réussi à en discuter objectivement. Il était temps pour nous deux de remettre nos priorités et nos plans pour l’avenir à jour:

      • Nous ne sommes pas prêts pour rentrer en France. Pour tout un tas de raison, mais surtout parce que rentrer en France signifierait un retour à Paris et qu’il n’est actuellement pas envisageable pour nous retourner vivre dans cette ville stressante et stressée. Les mouvements pendulaires entre la grande banlieue et Paris ne nous font pas rêver non plus et nous y perdrions de notre idéal de vie de famille. Notre priorité absolue est et restera notre vie de famille.

C’est difficile de parler de ce genre de choses dans un tel contexte. On a un peu l’impression de chipoter, de se compliquer la vie. Mais c’est primordial et ça fait énormément de bien. Quel bonheur de se sentir à nouveau plus proche, plus en phase, plus sûr de soi, de son couple et de notre famille après une telle remise en question. A mon sens, fixer ses priorités et ses objectifs de vie est vraiment une étape importante de l’expatriation.

Une semaine après l’annonce et après en avoir clairement discuté ensemble, voilà dans l’ordre de nos préférences les options qu’il nous restait:

  1. Un dernier espoir de rester en Chine. Nous avons d’ailleurs confirmé l’inscription des enfants dans leurs écoles respectives à Shanghai 
  2. Une nouvelle expatriation dans le réseau de l’entreprise de Papa Lou. Mais nous avions peu d’espoir compte tenu des délais très courts.
  3. Un retour à Paris temporaire, le temps de trouver une nouvelle expatriation vers un autre pays.

En parallèle, Papa Lou a contacté les différentes personnes qui pouvaient l’aider dans le réseau de son entreprise pour lui trouver un nouveau poste. Une quinzaine de jours après, et suite à ses discussions, deux nouvelles portes se sont ouvertes. Nous étions vraiment heureux de ces nouvelles.

Mais depuis début avril, les choses avancent vraiment tout doucement. Une destination ressort. Mais l’attente est longue. Nous espérons une confirmation rapide. Nous craignons toujours la même nouvelle que nous avions déja eu aux portes de l’expatriation il y a 5 ans et demi maintenant… 

Tout ce que nous savons donc deux mois après l’annonce de la fin de notre expatriation en Chine est que nous quitterons effectivement la Chine dans 8 semaines environ. Nous n’avons toujours pas de confirmation qui nous dirait que nous quitterons la France pour une nouvelle expatriation dans un autre pays à la fin de l’été. Nous ne savons toujours pas comment va se passer l’été, ni où. Nous ne savons pas où envoyer notre conteneur.  Nous ne savons pas où nous devons inscrire les enfants pour la rentrée de septembre.

Vous pouvez l’imaginer, mais la situation n’est pas simple. Nous espérons fort que nos nouveaux projets d’expatriation se concrétisent. En attendant, nous vivons au jour le jour. Nous profitons de ce que la Chine a encore à nous offrir, sans penser au lendemain. Mais parfois, au détour d’une conversation anodine, le stress revient à la charge.

L’expatriation est loin d’être une situation facile, calme et reposante. Nous sommes constamment mis hors de notre zone de confort. Et c’est très enrichissant, même si c’est également fatiguant. Je me découvre plus calme et patiente que je ne l’aurai pensé. Moins stressé. Plus dans l’instant présent. Moi qui ai toujours eu besoin de tout prévoir, savoir, organiser…

Quant aux enfants, ils sont au courant de la situation depuis le début. Ils font partis de nos projets et ils ont le droit de savoir – même si nous n’entrons pas dans les détails. Ils savaient que nous avions de grands risques de quitter la Chine. Ils savent où nous avons des chances d’aller après la Chine. Ils savent que rien n’est joué et que les plans peuvent encore être modifié. Mais au quotidien, sauf si ils ont des questions, nous n’en parlons pas. Nous en parlons très peu devant eu. Nous essayons plutôt de nous contacter par téléphone en journée quand ils sont à l’école pour en parler quand quelque chose de nouveau survient. Et nous leur faisons part, à froid, des dernières avancées quand elles sont susceptible de leurs parler. Ces nouveaux projets à venir doivent rester une joie pour toute la famille, quel qu’ils soient finalement, et nous ne voulons pas qu’ils voient de trop près la partie stressante, même si c’est, en partie, inévitable.

Alors nous croisons très fort les doigts et nous espérons très rapidement avoir d’autres nouvelles à vous annoncer! 

Et vous, comment se sont passés les entre-deux expatriations? Des conseils? 

[Partenariat] Merci Facteur

Aux alentours du Nouvel An Chinois, j’ai été contacté par Matthieu du site Merci Facteur par l’intermédiaire de mon blog. Généralement, j’évite les partenariat. Mais dans ce cas, après avoir jeté un oeil sur leurs offres, je me suis rendue compte que c’est un service qui peut vraiment intéresser les expatriés.

Merci facteur existe depuis 2004.  L’idée de lancer ce service est partie de l’observation qu’avec le développement d’internet, beaucoup de grand-parents recevaient de moins en moins de courrier de leur famille…

Merci facteur propose donc d’envoyer des cartes postales – il y a plus de 6000 cartes illustrés sur le site, mais on peut également les personnaliser, à partir de 0,99€ -, des documents administratifs – lettre de motivation, de résiliation, de réclamation, de nombreux modèles sont disponible, mais vous pouvez également charger votre document personnel, à partir de 0,89€ -, des photos – à partir de 0,29€ – pour vous, sans que vous ayez à vous déplacer.

C’est un service extrêmement pratique pour les personnes à mobilité réduite, mais également pour nous les expats. Les deux grands avantages pour les expatriés étant que vous payez le tarif français et que votre courrier arrive dès le lendemain. Il y a beaucoup moins de risque que le courrier se perde en traversant le monde. Evidemment, c’est également très pratique pour envoyer un courrier sans avoir à se déplacer de chez soi, même si l’on vit en France.

Tous les courriers mis sur le site avant 17h sont envoyés le jour-même. Et en cas de problème d’acheminement, Merci Facteur promet de gérer les réclamations et un second envoi gratuit si le courrier est vraiment perdu par La Poste.

On m’a offert un bon d’achat de 5€ pour me permettre de découvrir leur service. J’en ai profité pour envoyer des photos de nos dernières vacances aux grands-parents, mais aussi pour glisser une lettre que Little Miss Sunshine avait écrit pour Nonna et GrandPapa – que j’ai scanné et mis au format PDF. J’ai chargé mes photos sur le site, ainsi que le document PDF, et j’ai créé deux courriers à envoyer: l’un pour Nonna et GrandPapa et l’autre pour Mamama et Papapa.

Le site est simple d’utilisation. Tout y est très bien expliqué. A chaque étape d’ajout de documents dans le courrier, on voit le prix global du courrier. Ensuite, il s’agit de choisir une enveloppe – compté 0,10€ par enveloppe, mais on peut la personnaliser pour 0,29€ ce qui peut être très sympa pour une occasion particulière. On peut gratuitement ajouter l’adresse de l’expéditeur en haut à gauche de l’enveloppe. L’envoi simple est gratuit, mais on peut également ajouter 0,69€ pour être prévenu de l’arrivée du courrier. Enfin, on peut demander à recevoir une copie du courrier.

J’ai mis mon courrier sur le site le jeudi matin et le lendemain, les grands-parents ont déja reçu leur courrier. Ils étaient évidement ravis et nous aussi. Les photos ont été imprimées sur une sorte de papier cartonné et pelliculé. Et le rendu est vraiment pas mal.

C’est toujours un plaisir de recevoir du courrier, tellement plus personnel et touchant qu’un simple message ou un email. Ouvrir une enveloppe, déplier une lettre, afficher une carte ou une photo sur son frigo, l’impact est bien plus grand et dure bien plus longtemps…

Si vous aussi vous voulez tester Merci Facteur, j’ai le plaisir de vous offrir grâce à Merci Facteur un bon cadeau de 20% sur votre envoi, grâce au code Lafamillekangourou20. 

Si vous voulez envoyer une carte postale en ligne grâce à Merci facteur, c’est par ici.

Si vous voulez envoyer un courrier international, c’est également possible, par ici. 

J’espère que ce partenariat vous permettra de découvrir cet intéressant service, comme ce fut mon cas. Je réutiliserai ce site assez régulièrement, c’est sûr, que ce soit pour l’envoi de courrier administratif ou de photos et cartes postales à la famille. N’hésitez pas à me faire un retour si vous utiliser le code promo. 

[Expatriation] La pollution à Shanghai

Voilà un sujet que je veux traiter depuis longtemps sur le blog, mais sur lequel j’ai tardé à écrire. Et pourtant, j’ai toujours beaucoup de questions sur ce sujet à chaque fois que j’en parle sur Instagram.

Alors voilà un petit résumé de ce que je peux vous dire sur la pollution à Shanghai au bout de près de cinq ans de vie ici.

Quand nous sommes arrivés en Chine, il y a près de cinq ans maintenant, la pollution était beaucoup plus importante qu’aujourd’hui. C’est un des sujets qui me posait d’ailleurs fortement question alors que nous étions sur le point de venir vivre ici. Nous avons d’ailleurs notamment vécu un pic de pollution à plus 500 durant près d’un mois l’hiver juste après notre arrivée. C’était au mois de décembre et janvier, et nous avions eu la chance de rentrer en France pour les fêtes de Noël. Nous ne gardons donc que peu de souvenirs de cet épisode, puisque nous avons eu la chance de ne vivre que les premiers et les derniers jours.

Depuis cette période nous n’avons plus eu d’épisode de pollution aussi haut et aussi long. Et il faut bien le dire, aujourd’hui, les taux de pollution ne sont plus les mêmes. Globalement, la pollution à Shanghai a largement baissé. Nous avons régulièrement des périodes où le curseur est dans le vert, donc l’indice de qualité de l’air est en-dessous de 50. C’est d’ailleurs régulier au printemps, en été et à l’automne, ce qui était tout de même assez rare quand nous sommes arrivés.

D’où vient la pollution? 

Les facteurs sont évidemment nombreux. Tout d’abord, Shanghai est une très grande ville de quelques 27 millions d’habitants officiels. La pollution est donc déja provoqué par la concentration de tout ce monde et du traffic que cela implique. A noter tout de même que ces dernières années les voitures hybrides ont été largement privilégiés et on en voit vraiment beaucoup ici. Le gouvernement à mis en place une plaque d’immatriculation « verte » gratuite pour ceux qui achètent et utilisent des voitures hybrides. Quand on sait qu’une plaque d’immatriculation à Shanghai coûte l’équivalent de 10 000 euros, on comprend vite pourquoi les voitures hybrides se sont multipliées aussi rapidement.

En hiver, on a également la pollution due au chauffage, même si globalement les Shanghaiens ne chauffent que très peu. Il faut savoir que par décision du gouvernement centarl, longtemps la Chine a été coupé en deux au niveau du fleuve Yangtse. Au Nord du Yangtse, tout le monde était autoriser à avoir un moyen de chauffage, mais pas de climatisation et au sud du Yangtse, tout le monde avait le droit d’avoir la climatisation, mais pas de chauffage. Shanghai est juste au Sud du Yangtse. Traditionnellement, les Shanghaiens n’ont donc pas pour habitude de se chauffer l’hiver, mais plutôt de multiplier les couches de vêtements.

Et toutes les usines qui sont autour de Shanghai participent évidement également à la pollution de la ville.

Une autre chose à prendre en compte durant ses mois d’hiver, est que les paysans dans les campagnes environnantes brûlent les branchages et autres résidus des récoltes passées – comme cela se faisait encore beaucoup en France également il y a quelques dizaines d’année -, et provoquent donc des fumées et également de la pollution.

La pollution se fait moins présente à partir du printemps et jusqu’au mois de novembre environ, même si on peut toujours avoir des pics, ils durent vraiment moins longtemps. Au mois de novembre environ, les vents tournent et à la place de venir de la mer et de nous apporter un air frais et sain, l’air vient alors des terres, des autres villes et des campagnes environnantes et est donc beaucoup plus chargé que durant les autres saisons.

Le gouvernement de Shanghai a les moyens de faire baisser la pollution. Ils n’hésitent pas durant les grandes expositions internationales, -comme c’était encore le cas en novembre-, à stopper toutes les usines autour de Shanghai et à interdire aux entreprises d’état et aux écoles de faire circuler leur bus et à inciter les gens à rester à la maison, pendant plusieurs jours. Résultat, le traffic diminue, la pollution des usines diminue et on se retrouve avec une ville sans aucune pollution. Des solutions sont donc ponctuellement trouvées pour montrer au niveau internationale qu’il est possible de faire diminuer la pollution. Cela leur permet également au gouvernement de faire des tests grandeur nature pour voir ce qui pourrait être fait à l’avenir.

Personnellement, je pense vraiment que le jour où il y aura eu une vraie prise de conscience du problème de la pollution, que ce soit parce qu’un problème aura directement impacté le gouvernement, soit parce qu’il y aura une vraie prise de conscience collective globale, tout ira très vite pour que la pollution diminue drastiquement. En règle générale en Chine, les solutions sont radicales et le jour même de l’application des décisions, tout le monde n’a d’autre choix que de suivre.

Qu’est ce qu’on a mis en place pour protéger notre famille de la pollution? 

Juste pour information, pour ceux qui ne serait pas familier du sujet, un indice de qualité de l’air (AQI) existe. C’est une mesure de la qualité de l’air, permettant de synthétiser différentes données sous la forme d’une valeur unique. Généralement, on utilise l’AQI des Etats Unis, mais la Chine a également son propre AQI qui diffère légèrement (il est toujours un peu moins alarmiste que son homologue américain).  Personnellement, je n’utilise que l’AQI US ou le taux de particules (qui diffèrent encore) qui est indiqué par mes purificateurs d’air.

A partir de 150 (AQI US), en Europe et aux Etats Unis, on dit que l’air n’est vraiment pas bon. Les enfants, les personnes âgés et les personnes à risque – notamment celles ayant des problèmes respiratoires – ne devraient pas sortir. Concrètement, nous avons eu trois semaines en ce mois de janvier où les journées où le taux de pollution a été inférieur à 150 ont été exceptionnelles.

Cela veut dire que durant ces trois semaines, nous n’aurions pas pu sortir de chez nous. Ce n’est évidement pas réalisable. Alors que faire pour se protéger? 

A l’intérieur de l’appartement, nous avons des purificateurs d’air dans chaque pièce: un dans la chambre des enfants, un dans la nôtre et trois dans la pièce à vivre. Ils fonctionnent 365 jours par an, 24h/24 en mode automatique. Et quand la pollution est trop haute, ils sont mis en marche forcée pour accélérer le filtrage de l’air.

Nous avons deux nouveaux purificateurs de la marque Mi que nous avons acheté l’hiver dernier et que nous pouvons régler. Dès que le taux de particules dépassent les 20, nos deux nouveaux purificateurs se mettent automatiquement en marche forcée. Evidement, la marche forcée fait du bruit puisqu’on a le bruit du ventilateur qui fait circuler l’air et au bout de la journée, quand l’air et vraiment mauvais, j’ai parfois l’impression d’avoir la tête qui bourdonne… Tant que la pollution ne dépasse pas les 150 (AQI US) à l’extérieur, c’est assez simple de conserver un air sain à l’intérieur, malheureusement, dès que l’on passe au-dessus de 180, ça devient très difficile de conserver un air correct, en-dessous de 50 (AQI US) dans l’appartement.

Nous avons également un « oeuf » de la marque Origins, qui est en fait un détecteur de pollution et qui permet de calculer en temps réel la concentration en particule de l’air et qui nous donne l’AQI US pour avoir une idée de la qualité de l’air dans la pièce où se situe l’oeuf. Comme il est autonome et facilement transportable, on peut vérifier différentes pièces ou même le placer à l’extérieur.

J’utilise également trois applications, l’une chinoise et deux autres qui sont des applications internationales, que vous pourrez également facilement utiliser. Il s’agit des applications Air Visual, qui a de bonnes prévisions à trois jours – même si les prévisions vont jusqu’à sept jours-, et Air Matters, où l’on trouve les détails sur les taux de particules mais également sur les autres polluants de l’air.

A l’intérieur de la maison, nous sommes donc relativement bien équipé. La question reste donc quand nous sortons de chez nous.

Globalement, j’évite de sortir jouer à l’extérieur avec les enfants si ce n’est pas absolument nécessaire quand la pollution est au-dessus de 150 (AQI US). Nous évitons au maximum de sortir de chez nous quand la pollution dépasse les 200 (AQI US) Je garde d’ailleurs les enfants à la maison dans ces cas-là. En dessous de 150, nous vivons absolument normalement.

L’hiver dernier, après un énième pic de pollution, nous avons acheté des purificateurs d’air portable aux enfants. Ce sont des petits appareils qu’ils peuvent porter autour du cou. Je n’étais pas convaincu, mais je me suis dit que ça serait toujours mieux que rien et force est de constater que ça fonctionne vraiment. Si on les mets à proximité de notre « oeuf », on voit rapidement le taux de particules baisser.  Il s’agit en fait de ionisateurs qui font tomber les particules autour des voies respiratoires et évitent ainsi de les respirer. Mais le ionisateur est efficace uniquement quand on est immobile, dans une position statique et c’est justement pour ça que nous le avons acheté, pour diminuer les particules ingérer par nos enfants dans les transports scolaires. Ils y passent chacun deux heures par jour et par expérience, je sais que les enfants ne gardent pas un masque sur leur nez aussi longtemps. Ils les portent autour du cou dans le bus dès que la pollution dépasse les 150 (AQI US)

Aussitôt que l’on marche ou que l’on court, le purificateur portable est inefficace. Ils ont donc chacun également des masques avec filtre à charbon. J’ai également mon masque de la marque Vogmask que je porte dès lors que la pollution dépasse les 180(AQI US) et que je dois sortir longtemps ou faire du vélo. Je sens personnellement assez rapidement la pollution:  je suis essoufflée, j’ai mal aux muscles des cuisses, je me sens lasse. Par contre, je déteste porter un masque et c’est bien pour cela aussi que j’ai acheté un purificateur d’air portable aux enfants.

Dès que les enfants arrivent à l’école, ils ont des purificateurs d’air dans toutes les salles de classe. Quand la pollution est supérieur à 180 (car c’est la norme en Chine) les enfants ne sortent plus. Il y a certaines écoles où ils y a des espaces intérieurs avec des purificateurs pour jouer et se défouler – comme c’est le cas dans l’école de Little Smiling Buddha-, dans d’autres écoles, les enfants restent juste sous le préau intérieur – comme c’est le cas dans l’école de Little Miss Sunshine.

En temps de fortes pollution, je vérifie une ou deux fois par jour le taux de pollution sur les applications pour suivre l’évolution et savoir si je peux sortir avec les enfants, mais aussitôt que le printemps est de retour, je vais très rarement vérifier, uniquement quand je le sens ou que je le vois (a l’aspect laiteux de l’air). Je ne veux pas non plus que la pollution vire à la paranoïa…

Nous avons vécu sept ans à Paris, dans le 19ème arrondissement, avec mon mari et Little Miss Sunshine y est née. Et j’y ai été beaucoup plus gênée par des soucis de santé liés à la pollution, que depuis que nous sommes à Shanghai, qui est pourtant réputé pour être une ville plutôt pollué. J’avais régulièrement le nez très sec, au point d’en avoir vraiment mal au nez, j’avais les yeux secs, des maux de gorge et j’étais d’ailleurs allé voir le médecin et la pharmacie à ce sujet, mais on m’avait rit au nez en me disant que ce n’est pas possible que ce soit la pollution, que j’avais simplement une allergie.

Avec le recul évidement que c’était la pollution. Le ciel était régulièrement laiteux à Paris, parfois il l’était tellement que nous ne voyions pas clairement le bâtiment en face du nôtre depuis notre fenêtre. Mais le pire, c’est qu’en France, on n’en parlait pas, qu’on n’avait aucun moyen de se protéger des particules fines. Il faut bien prendre conscience que la pollution est présente partout, y compris en France et notamment à Paris. 

J’ai également été malade à cause de la pollution à Shanghai, notamment des maux de tête quand la pollution monte au-delà de 200. A Paris, on n’arrive jamais à ses taux-là, et pourtant ma gêne était plus présente au quotidien.

A titre indicatif, voilà quelques symptômes provoqués par la pollution atmosphérique: essoufflement rapide dans l’effort limité -en montant un escalier, en faisant un trajet quotidien en vélo -, sécheresse des muqueuses – nez très sec et qui peut jusqu’à faire mal, yeux qui grattent, yeux secs – gorge sèche ou qui gratte, sécheresse de la peau inhabituelle – main, visage, jambe -, maux de tête, migraine, lassitude, fatigue extrême, … Ce sont des indices qui peuvent vous mener à vérifier d’une manière ou d’une autre la qualité de l’air que vous respirez, que vous habitez à la ville ou à la campagne, en France ou ailleurs dans le monde.

Je pense que malheureusement, la pollution n’est pas un problème qui touche uniquement la Chine. On est tous impacté par la pollution atmosphérique, on doit tout se poser des questions sur l’air que l’on respire, que l’on habitude à la ville ou à la campagne. J’ai eu de nombreux retours après avoir évoqué tout cela sur mon compte Instagram et force est de constater que vous étiez d’horizon très différents, en France ou ailleurs dans le monde, en ville ou à la campagne… Vous avez été plusieurs à prendre conscience du problème de la pollution atmosphérique là où vous vivez suite à mes stories sur le sujet.

Et vous, avez-vous déja vécu des épisodes de fortes pollutions atmosphériques? 

[Week-end] À Guilin: Jour 1

Les enfants ont pu, tous les deux, profiter d’une semaine de vacances à la mi-novembre, pour rattraper les vacances françaises – nous avions déja une semaine début octobre qui correspondait à des vacances chinoises – et nous avons donc choisi avec Papa Lou de nous offrir un joli week-end de dépaysement dans un très bel endroit de Chine que nous avions envie de visiter depuis très longtemps: Guilin, ses rizières et ses magnifiques montagnes.

Nous avons quitté Shanghai le vendredi soir après l’école. Nous avons pris le taxi pour l’aéroport après un rapide dîner. Nous sommes arrivés tard dans la nuit à Guilin. Nous avions choisi de prendre un guide et un chauffeur pour nous faciliter notre séjour, c’est particulièrement pratique avec de jeunes enfants. Le guide et le chauffeur nous attendaient à notre arrivée. Ils nous ont déposé à l’hôtel.

Le lendemain, après une courte nuit, nous avons vraiment pu découvrir notre bel hôtel. Il était situé dans un parc – nous devions d’ailleurs prendre une voiturette pour y accéder. L’hôtel était très vert, il y avait des arbres, des fleurs, des ponts de pierre et des points d’eau partout. C’était très agréable.

Comme nous sommes quatre, dont deux jeunes enfants, nous devons trouver des chambres avec au moins deux lits. La plupart du temps, Little Miss Sunshine dort dans un lit, et nous dans l’autre lit avec Little Smiling Buddha. Mais les chambres de ce type ne sont pas très courante en Chine, nous nous retrouvons donc régulièrement à devoir réserver des suites. Ce qui était encore le cas ici. Et nous avons donc eu une belle suite avec une chambre, deux salles de bain et une salle de thé…

Après le petit-déjeuner, nous avons pris la voiture pour deux bonnes heures de route pour partir visiter les rizières de LongJi.

Nous avons acheté les billets pour entrer dans la « Scenic Area », comme toujours en Chine, et nous en avons profité pour acheter quelques fruits pour le goûter.

Là, nous avons pris le téléphérique pour apprécier la belle vue sur les rizières.

 

Tout en haut, la vue sur les rizières est magnifiques. En novembre, les dernières récoltes ont eu lieu et il n’y a plus de riz dans les rizières, mais le paysage n’en reste pas moins magnifiques.

Nous nous sommes promenés un petit moment avant d’aller déjeuner.

Arrivés au restaurant, la patronne est allée nous attraper une poule pour la cuisiner. Les enfants ont été impressionnés. Mais ils ont apprécié le repas. Elle nous a préparé un bouillon de poule avec la moitié de la poule ainsi que de la poule sautée avec du bambou et des champignons de montagnes, avec l’autre moitié.

En attendant que le repas soit prêt, les enfants ont joué dans les alentours de la ferme/restaurant. Ils adorent photographier tout ce qu’ils voient actuellement, et ils s’en sont donné à coeur joie…

Ils aiment aussi sortir de notre champs de vision pour s’inventer des histoires de princesses, de pirates et de super-héros…

Pendant ce temps, on nous a invité à visiter la cuisine et à boire un thé de « monk gourd« , une sorte de courge séchée qui donne un goût extrêmement sucré à la préparation.

Et puis est venu l’heure de déjeuner…

Après le repas, nous avons décidé de redescendre à pied à travers les rizières pour profiter au maximum de ce paysage.

Partout les femmes étaient entrain de planter. Nous avons donc posé la question pour savoir de quoi il s’agissait. En fait, il s’agit de fleur jaune, qui au printemps vont attirer les oiseaux qui vont commencer par fertiliser la terre par leur déjection. Quand les fleurs seront fanées, les buffles rentreront dans les rizières pour les manger et continuer le travail de fertilisation. Ensuite seulement, le riz sera planté.

La promenade pour descendre était vraiment magnifique. Nous n’avons vraiment pas regretté de l’avoir fait. Nous avons marcher deux heures environ, au rythme des enfants, mais c’était vraiment génial. La guide voulait nous dissuader de le faire avec les enfants et je suis ravie qu’on ne l’ait pas écouté.  C’était une superbe expérience! 

Ensuite, il a encore fallu faire deux heures de route en voiture pour revenir à Guilin. Là-bas nous avons dîner près de l’hôtel dans un grand mall avec de nombreux restaurants. Nous avons choisi un steack house à la chinoise car il n’y avait que des restaurants étrangers. Apparement, ce restaurant est réputé chez les chinois, mais je l’ai trouvé vraiment bof…

Et puis nous sommes rentrés à l’hôtel. Nous avons encore pris un thé en famille dans notre jolie salle de thé, avant d’aller nous coucher.

Week-end à Guilin et YangShuo

Ce soir, les enfants profiteront d’une semaine de vacances françaises. Nous avons donc décidé de partir en week-end, pour nous offrir de nouvelles découvertes de la Chine.

Nous prenons l’avion ce soir à 21h pour Guilin. Nous allons allés voir le magnifique relief karstique de la région, ainsi que les rizières. Nous avons choisi de louer un guide et un chauffeur pour ce week-end de trois jours afin de profiter au maximum avec les enfants.

Nous arriverons tard ce soir et notre guide et notre chauffeur nous attendrons à l’aéroport pour nous emmener à l’hôtel. Les enfants seront fatigués, ils se sont levés à 5h40 ce matin, comme tous les matins…

Ce voyage nous a été recommandé par beaucoup de monde, depuis longtemps, alors mes attentes sont grandes. Nous avons la chance de pouvoir profiter de la région en-dehors de tout congé chinois, nous devrions donc ne pas rencontrer trop de monde – enfin tout est relatif en Chine…

J’ai hâte d’y être! Mais en attendant, je vais m’atteler à la préparation des bagages 😉

[Promenade] Une journée sur l’île de ChongMing

Au milieu de la semaine dernière, j’ai eu l’occasion de faire une magnifique sortie d’une journée sur l’île de ChongMing qui se situe juste à côté de Shanghai.

L’île de ChongMing est située non loin de Shanghai, à l’Est, et est accessible par un long pont. Il faut compter environ 1h30 en voiture pour arriver sur l’île, sans les bouchons.

Nous sommes partis tôt le matin, peu avant 7h, du centre de Shanghai et nous n’avons pas eu beaucoup de circulation. Nous sommes arrivés vers 9h15 du côté Ouest de l’île.

On arrive sur l’île par l’Est, c’est la partie la plus « urbaine » de l’île, bien que déja très « campagne » comparée à Shanghai. Il faut ensuite compter environ 30 minutes pour traverser l’île en voiture pour atteindre la partie la plus naturelle de l’île.

Arrivés sur le parking du lac de Mingzhu, nous avons loué des vélos pour continuer notre promenade.

Il faisait un temps absolument splendide, et l’air frais et non pollué de l’île m’a fait le plus grand bien. Quel bonheur de pédaler à travers la campagne! 

Nous avons croisé des rizières prêtes à être récoltées ou en cours de récolte.

Nous avons vu de jolies maisons de campagne et de jolies fermes.

Nous avons vu de très nombreux mandariniers qui croulaient sous de juteuses mandarines,

Et surtout des canaux, de très nombreux canaux…

La promenade a vraiment été particulièrement agréable…

Nous avons pu observer des bateaux, plus ou moins gros, des canaux, plus ou moins large, et puis la mer… Ou putôt l’estuaire du Yangtze…

Nous avons croisé plusieurs écluses…

Et puis de nombreuses fermes, avec leurs animaux…

Et le riz qui séchait dans les cours…

Nous avons pu observer les paysans qui travaillaient…

Nous avons également croisé un élevage de crabes. 

Et puis nous sommes allés visiter une première ferme biologique. 

Là-bas, nous avons eu l’occasion de cueillir des mandarines et d’acheter du riz à peine sec… 

Et puis nous avons continué notre chemin vers une autre ferme biologique où un déjeuner nous attendait. Nous y avons mangé une délicieuse fondue chinoise aux légumes biologiques de la ferme…

Ensuite, nous sommes allés visiter la ferme. Nous avons vu le poulailler, les rizières où le riz était en cours de récolte…

Partout sur les routes le riz séchait…

Dans les champs et sous les serres, nous avons pu cueillir les légumes qui nous faisaient envie.

J’ai ramené des petites carottes que nous avons grignoté le lendemain soir à l’apéro avec un tzatziki maison…

Dans le ciel, les oiseaux tournaient et se rassemblaient au-dessus des champs de riz…

Ce fut une très belle journée. Une journée qui sentait la fin de l’été et non pas encore l’automne. C’est drôle comme je suis toujours encore décalée au bout de cinq automne à Shanghai. C’est une saison que j’aime tant et qui n’existe pas ici… Ou en tout cas, pas comme on l’entend en Europe ou en Amérique du Nord…

Nous sommes rentrés tard. Les enfants m’attendaient avec impatience ce soir-là! Mais j’avais fait le plein de belles choses à leur raconter… 

[Visite] 1933 l’ancien abattoir de Shanghai

Voici un lieu bien étrange. Un lieu que l’on m’avait conseillé d’aller visiter il y a bien longtemps. Mais en connaissant son utilité première: l’ancien abattoir de Shanghai, j’étais mitigé quant à une visite. En parallèle, j’ai régulièrement vu passer des photos de ce lieu et je me suis toujours demandé comment un tel lieu pouvait être un abattoir.

Il y a deux ans, une visite était organisé par le cercle francophone de Shanghai. Je ne sais plus pourquoi, je n’avais pas eu l’occasion de la joindre et j’étais finalement déçu de l’avoir loupé. L’an dernier, comme je travaillais, la question ne s’est pas posé. Mais cette année, quand j’ai vu apparaître la visite sur le site, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je la rate. Et j’ai bien fait!

Lundi matin, j’ai donc quitté la maison juste après avoir déposé Little Smiling Buddha dans le bus scolaire pour me rendre à HongKou. J’ai pris le bus parce que j’ai remarqué qu’un bus passant non loin de chez moi m’emmenait jusqu’au lieu de rendez-vous. 45 minutes plus tard, j’étais sur place.

Au passage, je dois dire qu’avec le vélo, le bus est mon moyen de transport préféré à Shanghai. Je trouve le métro trop long, les distances lors des changements sont généralement très longues, et j’ai toujours l’impression de perdre un temps fou à tourner dans les stations pour trouver la bonne sortie. Shanghai a un réseau de bus très bien répartit et dans la mesure où il n’y a pas de changement, le bus est souvent plus rapide que le métro. L’inconvénient, il n’y a pas vraiment d’indications d’horaire – on sait que le bus passe toutes les 15 minutes, mais pas plus. Et en plus, c’est vraiment peu cher 2 RMB le voyage – soit 0,25 euros le voyage…

De l’extérieur, rien ne laisse paraître que nous avons affaire à un abattoir… Ce lieu est souvent appelé 1933 – rapport à sa date d’inauguration.

Dans les années 1930, Shanghai était en pleine expansion. C’était une ville très riche dans un pays très riche. Il y avait encore à cette époque la concession internationale – née de la fusion de la concession américaine et de la concession britannique dans les années 1860 – et la concession française. C’est à la demande du gouvernement de la concession internationale que cet abattoir est créé.

Un premier abattoir en brique est construit sur ce terrain dans les années 1860 qui est vite insuffisant face à l’augmentation de la population et à l’évolution de ses goûts en terme de viande.

L’abattoir qui est construit dans les années 1930 devient le plus grand abattoir de l’extrême orient. Et le plus atypique également puisqu’il s’agit d’un abattoir construit sur cinq étages

Le bétail arrivait par le canal adjacent et entrait par cette porte. Les bêtes montaient ensuite elles-même dans les étages. Les animaux les plus lourds montaient le plus haut, jusqu’au cinquième étage.  

Des rampes d’accès crénelées, pour éviter aux animaux de glisser et nettoyer plus facilement, ont été construite et emmenaient les animaux d’étages en étages.

Les quelques hommes qui travaillaient là – environ 80 personnes pour un aussi grand abattoir! – pouvaient se protéger derrière des grilles si nécessaire. Les grilles permettaient aussi d’orienter les animaux vers différents parcours. 

Alors que la forme extérieur du bâtiment est un carré, à l’intérieur tout est en courbe et rond. C’est absolument déconcertant pour un abattoir. Les passerelles, que l’ont voit, permettent aux animaux de passer des étables – dans la structure carré extérieure – où ils patientaient, jusqu’au centre de l’abattoir pour être abattu – dans la structure ronde.

Les passerelles ont différentes largeurs en fonction de la taille des animaux qu’elles laissaient passer.

La partie centrale, là où l’on abattait les animaux, est de forme ronde. 

Le bâtiment rond central ne laisse absolument pas penser à un espace d’abattage.

Tout est rond et les surfaces au sol sont finalement petites. Apparemment c’était un abattoir très mécanisé pour l’époque. Je me demande même où ils ont pu installé des machines…

Dans tout le bâtiment, tout est très aéré, l’air entre partout, c’est quasiment un bâtiment à toit ouvert. Si on y ajoute le fait que tout le bâtiment a été construit en béton armé – ce qui est exceptionnel à l’époque, surtout pour un bâtiment d’une telle utilité – on peut s’imaginer que l’intérieur du bâtiment restait finalement relativement frais. Et c’était le cas en ce jour de visite où la pluie nous a accompagné. Il faisait plus froid dans le bâtiment qu’à l’extérieur.

Une fois abattues, les carcasses étaient jetées dans ces sortes de cheminées et descendaient seules, par la simple force de la gravité, jusqu’en bas. Avoir un abattoir de plusieurs étages permettait d’avoir toutes les carcasses qui arrivaient au même endroit et ainsi facilitait le transport jusque sur le canal avoisinant.

En face, les restes des carcasses dépecées étaient brûlées et on utilisait la chaleur ainsi produite pour produire l’électricité nécessaire aux machineries de l’abattoir.

De l’autre côté, on aperçoit encore les bâtiments administratifs et les logements des ouvriers. 

En arrivant, on passe à côté de l’hôtel Jiulong – des neufs dragons – qui remplace aujourd’hui les anciennes salles réfrigérées de l’abattoir.

Partout dans le bâtiment on retrouve des symboles bouddhiques. Le rond dans le carré en Chine représente le ciel et la terre. Partout des colonnes à huit côtés ornent le bâtiment. Comme si on voulait contrebalancer les horreurs qui se passent à l’intérieur du bâtiment… Une vision très chinoise finalement. L’équilibre. Le yin et le yang…

pour un style très occidental, d’ailleurs appelé le style cathédrale.

Aujourd’hui, le bâtiment est quasiment vide. Ne vous attendez pas à un musée. Il y a eu plusieurs tentaives pour en faire un lieu à la mode, mais rien n’a vraiment pris. Il y a des salles de bals, des magasins, mais rien n’est plus vraiment en activité depuis des années… Les Chinois n’aiment pas parcourir ce genre de lieu chargé d’histoire et de morts. Les mauvais esprits certainement…

Cette visite m’a interpellé. Je trouve ce bâtiment complètement fou au vu de son utilité et en même temps réfléchi dans les moindres détails pour faciliter le travail, la circulation de l’air, du bétail…

C’est vraiment une visite que je vous conseille pour comprendre la démesure de Shanghai, qui ne date finalement pas d’hier…

La visite s’est poursuivit dans le quartier attenant à l’abattoir. Nous avons longé le canal et pu observer les dernières maisons qui ont encore les pieds dans l’eau à Shanghai – une fois qu’elles auront été détruites, il faudra sortir du centre-ville vers les villes d’eau pour observer ce genre d’architecture…

Nous avons traversé le petit pont de Harbin Lu et nous sommes allés voir la jolie caserne des pompiers de HongKou qui date de la même période que l’abattoir.

Nous avons continué dans la rue en face de la caserne, la Wujin Lu. Nous sommes passé à côté de l’un des complexes Soho. Et puis devant cette jolie église protestante qui a été construit par les Japonais quand ils ont investit la concession internationale.

Et puis nous sommes rentrés dans un des nombreux lilongs qui borde la rue pour observer encore cette vie traditionnelle qui tend de plus en plus à se perdre dans le nouveau Shanghai…

En ressortant du lilong, nous avons tourné dans la rue à gauche, la Zhapu Lu, et nous sommes tombés sur le Pearl theatre. 

Il s’agit en fait d’un ancien temple japonais construit durant la période d’occupation des Japonais. Aujourd’hui, c’est un théâtre cabaret. 

Juste un peu plus loin dans la rue, une autre preuve du passage des Japonais par ce quartier, les restes de la porte d’entrée d’un temple shinto. 

Et puis au bout de la rue, au croisement avec la Haining Lu, on croise deux anciens cinémas de ce quartier, qui a été durant une centaine d’année et qui l’était encore il y a quelques années, LE quartier de la vie de la nuit à Shanghai. Aujourd’hui, tout a été fermé par les autorités chinoises, il n’en reste rien…

On a continué notre parcours dans la Zhapu Lu. Nous avons fait un crochet vers la droite dans la Kunchan Lu pour voir l’église catholique qu’ont fréquentées les trois soeurs Song (Ailing, QingLing et Meiling). Puis on a pris une rue sur la gauche, la Tanggu Lu, pour rejoindre la Sichuan Bei Lu. Nous avons continué notre route vers la Suzhou. 

Sur notre gauche, nous avons croisé cet énorme bâtiment de style art déco. Un autre bâtiment au lourd passé, puisqu’il s’agissait du siège de la police secrète japonaise où de nombreuses personnes ont été torturés ou assassinés…

Et puis, nous sommes arrivés au croisement avec la rivière Suzhou. Nous avons eu une magnifique vue sur le Bund et les tours de Pudong totalement prises dans les nuages bas…

Notre visite s’est terminée devant le bâtiment de la poste centrale de Shanghai.

J’adore découvrir Shanghai au travers de parcours historique comme celui-ci. Shanghai est une ville à l’histoire tellement riche et fascinante!

J’ai déja fait plusieurs visites dans ce quartier de HongKou – je vous avais d’ailleurs raconté ma visite du quartier juifet je me rend compte que c’est un quartier que je ne connais pas du tout en-dehors de ces visites et qui me semble vraiment très intéressant.

J’ai hâte de faire une prochaine visite, et je me suis d’ailleurs inscrite à une visite d’une journée de l’île de ChongMing le 1er novembre. Je suis ravie d’avoir repris un abonnement à Shanghai Accueil cette année. Et j’espère vous faire profiter de jolies photos!

[Weekend] Dans les montagnes WuYi: Jour 2

Après une soirée qui ne correspondait pas du tout à ce que j’attendais – mais Papa Lou et les enfants se sont bien amusés et en ont de beaux souvenirs! -, je me suis réveillée en meilleure forme. Nous sommes allés prendre notre petit-déjeuner sans trop prévoir de programme pour la journée. Nous voulions vraiment attendre de voir dans quelle mesure j’étais capable de partir en randonnée ou non, après les péripéties de la veille.

Finalement j’étais relativement en forme et nous avons décidé de revoir les théiers originels de DaHongPao que nous avions déjà vu il y a deux ans.

A quelques pas de notre hôtel, sur le chemin, nous avons croisé quelques jolies pièces de bambous pour préparer les feuilles de thé… Les enfants ont posé des questions, nous les avons observé et nous en avons longuement parlé.

Panier pour torréfier les feuilles de thé
Machine en bambou pour faire sécher les feuilles de thé

Puis nous avons donc un taxi qui nous a emmené jusqu’à la porte nord du parc.

Nous avons pris un mini-bus qui nous a emmené jusqu’à l’entrée de la zone de promenade pour découvrir les DaHongPao. En fait, pour entrer dans le parc, il faut acheter un billet. Pour cela, vous devrez montrer votre passeport.  Nous avons acheté un billet pour deux jours, l’accès au bus est illimité, nous avons payé deux  billets adultes à 235 RMB, soit environ 30€ par personne. Les différents zones de promenade étant éloigné, il est nécessaire de prendre le bus pour se rendre d’un point à un autre.

Malheureusement, il pleuvait. Nous avons mis nos vestes de pluie et avons décidé de braver les éléments, espérant une rapide accalmie.

Finalement nous avons dû nous rendre à l’évidence, il pleuvait de plus en plus et le ciel était de moins en moins clément au cours de notre promenade vers les théiers originels.

Les trois théiers de DaHongPao originels accrochés au flan de la falaise et qui ne produisent plus
Les théiers issus des théiers de DaHongPao originels et qui produisent encore aujourd’hui

Arrivés devant les fameux théiers, nous nous sommes dit que nous allions déguster un thé, attendre 30 minutes et décider ensuite. Mais en voyant ce qu’ils demandaient pour une simple dégustation – près de 80€, gratuite ailleurs en Chine – d’un thé dont nous n’avions aucune certitude de la provenance – même s’ils la clamaient des boutures des théiers originels – nous avons simplement décidé de faire demi-tour et d’aller dans la ville de WuYiShan pour déguster de bons thés au gré des maisons de thé que nous croiserions.

Nous sommes donc redescendu, nous avons repris le bus, puis nous voulions prendre un taxi pour nous rendre en ville, mais un homme en voiture nous a proposé de nous emmener pour pas cher. Comme nous n’étions pas loin et qu’il pleuvait beaucoup nous avons accepté. Il s’agissait en fait d’un producteur de thé qui s’ennuyait en période creuse et faisait chauffeur pour les touristes.

Nous avons sympathisé, il nous a invité à venir boire du thé chez lui, mais compte tenu de l’heure, les enfants avaient faim, nous avons donc décliné son offre en lui promettant de le recontacter via WeChat pour lui acheter un peu de thé et le goûter. Et nous sommes allés déjeuner.

Ensuite, nous sommes allés nous promener dans la ville. Et nous nous sommes arrêtés dans une maison de thé, où Papa Lou avait déjà acheté du thé l’été précédent. Les propriétaires se souvenaient de lui.

Les enfants ont été accueilli comme des rois, ils ont joué avec leurs enfants et ils ont sorti leur table sensoriel avec du sable cinétique.

A 14h, nous avions rendez-vous avec un ami de Papa Lou, producteur de thé. Nous nous sommes donc rendu chez lui, pour déguster du thé. Il venait de terminer l’installation de sa nouvelle salle de dégustation. Nous avons passé un très agréable moment.

Puis est venu l’heure de reprendre le chemin de l’aéroport. Nous avons adoré notre week-end, malgré tout. Et nous retournerons encore à WuYiShan, c’est sûr!

Depuis, nous avons re-contacté le producteur qui nous avait donné ses coordonnées. Nous pensions lui acheté un thé ou deux pour les goûter et qu’il nous enverrait quelques échantillons pour découvrir d’autres de ces thés. Mais il a refusé que nous payions quoi que ce soit et nous a envoyé huit thés différents! Les Chinois sont parfois très généreux. Nous avons depuis goûté tous ces thés et allons lui en commander certains…


Et pour les curieux:

9 octobre 1999 – 9 octobre 2018

Aujourd’hui, il y a 19 ans, dans un bus qui nous ramenait d’une sortie scolaire, tu m’as pris la main pour la première fois. Nous nous étions rencontré un mois auparavant à la rentrée des classes. Nous étions alors en 2nde. Et nous ne nous sommes plus jamais quitté…

Cinq ans plus tard, en septembre 2004, nous nous installions ensemble à l’autre bout de la France, à Nantes.

Dix ans plus tard, le 14 juillet 2009, tu me demandais en mariage à Florence sur le pont de l’Arno… et ta demande a réussi à me surprendre et à me faire pleurer de joie la moitié de la journée.

Le 9 octobre 2010, nous nous sommes dit « oui » devant toute notre famille et nos amis et nous avons vécu une journée absolument merveilleuse et inoubliable…

19 ans / 8 ans, ce ne sont pas des chiffres ronds. Mais cette année, j’ai eu envie d’en parler. En effet, j’ai trouvé cette année particulièrement difficile. La vie en expatriation n’est pas tous les jours faciles et les raisons de mise à l’épreuve du couple sont nombreuses… Ajoutons à cela, le fait d’être parents de deux jeunes et merveilleux enfants…

Nous ne sommes plus aussi fusionnels que nous l’étions adolescent. L’expatriation nous a appris à vivre l’éloignement, ce qui m’aurait semblé inconcevable il y a encore quelques années. Notre amour pour les enfants nous fait souvent oublier notre couple. Le quotidien prend souvent le pas sur le reste.

Mais il n’empêche. Tu es toujours là quand j’en ai besoin, tu es mon roc. Tu es toujours à l’écoute quand j’ai besoin de parler, tu es mon confident. Tu sais toujours me surprendre et me mettre des étoiles dans les yeux, tu es mon âme soeur. Tu sais me redonner le sourire comme personne, tu es mon meilleur ami. Nous avons toujours su nous soutenir et nous entraider face aux difficultés que nous avons pu vivre…

Alors j’avais envie de le dire et de l’écrire: ce n’est pas forcément facile tous les jours, mais on est là, ensemble, main dans la main, toujours amoureux et meilleurs amis, nous avons passé plus de la moitié de nos vies ensemble et nous grandissons encore ensemble… Nous regardons toujours dans la même direction. Nous sommes forts. Et nous pouvons être fiers de tout ce chemin parcouru, main dans la main…

Et je nous souhaite de pouvoir le faire très longtemps encore…

Je t’aime 💕

[Weekend] Dans les montagnes WuYi: Jour 1

A l’occasion du festival de la mi-automne, toute la Chine a un week-end de trois jours à la mi-septembre. C’est cette occasion que nous avons choisi pour prendre le vert et aller nous promener dans les montagnes WuYi, dans le Fujian.

Nous avons quitté Shanghai tout de suite après le retour des enfants en bus, vendredi soir. D’ailleurs, nous avions prévu de partir à 16h30, dès le retour de Little Smiling Buddha – Little Miss Sunshine rentrant à 16h10 – mais nous avons dû attendre jusqu’à 16h45 car son bus était pris dans les embouteillages pré-long week-end…

Nous avons eu un petit coup de stress nous demandant si nous allions avoir notre train de 18h41, quand aucun taxi, ni aucun chauffeur, n’a répondu à notre appel sur l’application Didi. Finalement, c’est un taxi hélé dans la rue qui nous aura emmené à l’heure à la gare de HongQiao.

Dans le train, nous avons pris notre pique-nique. J’avais préparé des fougasses au fromage frais et au paprika ou au curcuma avec des morceaux de concombres, de poivrons et des tomates cerises. Et tout le monde s’est régalé.

Je n’aime pas les voyages qui durent entre 3 et 4h (train, avion,…) Je trouve ça trop long et pas assez long en même temps pour être résigné à un long voyage. Je trouve toujours que c’est les voyages les plus difficiles avec les enfants. Cette fois-ci, nous avions 3h30 de train. Les deux premières heures sont passés relativement vite avec le pique-nique et quelques jeux. Ensuite ça a été plus difficile. La fatigue se faisant sentir – les enfants s’étaient debout depuis 5h30 du matin -, j’ai dû sortir la tablette et un dessin animé avant que tout le monde ne s’endorme.

Nous sommes arrivés à la gare de WuYiShan vers 22h30. Nous avons pris un taxi qui nous a emmené à l’hôtel. Les enfants dormaient profondément. Nous avons même dû porter Little Miss Sunshine. Mais nous savions que ce voyage n’allait pas forcément être des plus simples, compte tenu de l’horaire de voyage et de l’horaire de lever 😅 Finalement, tout c’est très bien passé. A 23h30, nous étions chacun dans notre lit.

Le lendemain, nous nous sommes réveillés peu avant 8h pour le petit déjeuner. Il faisait une chaleur humide à la limite du supportable. Plus de 30 degrés et 100% d’humidité.

Nous avions choisi un joli hôtel au creux de la montagne, typiquement chinois. Et le petit déjeuner a été typiquement chinois lui aussi: des pains vapeur, shifan -riz à l’eau- , oeuf dur, youtiao – sorte de beignet ni sucré ni salé, et tofu sec au vinaigre.

Comme nous n’étions vraiment pas très loin d’une des entrées du parc naturel de WuYiShan, nous avons pu nous y rendre à pied…

Nous avons choisi de commencer par une promenade que nous avions déja en partie fait et beaucoup apprécié lors de notre précédent voyage.

Cette fois-ci, les enfants étaient vraiment en forme et ils ont voulu faire le chemin le plus difficile: le chemin des braves!

Nous avons pris notre temps. Nous avons fait de nombreuses pauses, nous avons bu beaucoup d’eau, et nous sommes finalement arrivés tout en haut. Quel fierté! Même Little Smiling Buddha a réussi à monter les 350 marches et les quelques 500m de dénivelé!

Ces montagnes sont absolument magnifiques! Par contre, la chaleur humide était extrême. Nous étions tous absolument trempés par notre promenade…

En redescendant de l’autre côté, nous sommes allés re-visiter – car nous l’avions déja vu en 2016 – le très joli temple de la déesse de la miséricorde construit à même la falaise du tigre rugissant.

Nous nous sommes souvenu de cette tradition chinoise de mettre un bout de bois contre une falaise pour espérer avoir beaucoup d’amis. Ajoutez-y un billet, il paraîtrait que vos amis seront riches…

La falaise est absolument magnifique…

… et débouche sur le temple et sa statue…

Les enfants se sont amusés à compléter les kerns que nous avons trouvé à l’entrée du temple…

Et puis nous avons continué notre promenade… à travers les champs de théiers…

… et la forêt…

jusqu’à arriver au pied de cette drôle de falaise remplie de trous et qui contenait des sépultures il fut un temps.

La marche a été longue. Nous avions tous bien faim. Nous avons donc repris le bus pour nous ramener vers l’entrée du parc naturel et nous permettre de déjeuner.

Puis nous avons décidé de nous promener encore un peu le long de la rivière aux neufs coudes, qui traverse le parc naturel et sur laquelle on peut faire du bambou rafting, comme nous l’avions fait la fois précédente.

Nous avons eu une très jolie vue sur la rivière aux neufs coudes tout le long de notre promenade…

Et nous avons découvert de jolis endroits cachés et nous n’avons rencontré quasiment personne tout le long de la promenade…

Nous avons débouché sur une petite plage. Les enfants ont pu jouer librement pendant un moment…

Et puis vers 16h, nous sommes rentrés à l’hôtel. Nous avions prévu de nous rafraîchir et de nous reposer un peu avant de ressortir en ville pour dîner et boire encore un thé ou deux dans une maison de thé.

Mais j’ai commencé à avoir extrêmement mal à la tête sur le chemin du retour. Arrivée à l’hôtel, je me suis écroulée sur le lit et endormie. Je me suis réveillée près d’une heure plus tard, malade. J’ai vomi plusieurs fois, je grelottais. J’ai fait un vrai coup de chaud. Je n’avais pas assez bu… Quand j’ai enfin réussi à me relever une heure plus tard, Papa Lou m’a aidé à prendre une douche pour me rafraichir. Je me suis rendormie tout de suite après. Evidément, j’ai essayé de boire le plus d’eau possible à chacun de mes réveils.

Papa Lou et les enfants sont partis dîner ensemble. Little Miss Sunshine a d’ailleurs insisté pour manger des larves de frelons. C’est à WuYiShan qu’elle en avait mangé pour la première fois et elle s’en souvenait très bien… Ils ont également pris du thé dans plusieurs maisons de thé. 

Pendant ce temps, j’ai dormi. Je me suis réveillée, un peu plus en forme vers 21h. Papa Lou et les enfants sont rentrés juste après mon réveil avec du thé, des fruits et des fruits secs pour me réhydrater et me redonner un peu d’énergie. Nous avons passé la fi de la soirée ensemble, les enfants à jouer et nous à boire du thé. Je me sentais déja beaucoup mieux en m’endormant…

Une belle et chaude journée en montagne,  qui n’aura pas fini exactement comme je l’espérais… mais qui restera dans nos mémoires! 


Et pour les curieux: