Grossesse – Ma première grossesse #Récit

Aussi loin que je me souvienne, j’ai eu envie d’un bébé. Je me voyais avec une grande famille, avec trois ou quatre enfants autour de moi. Et dès 25 ans, le fait de ne pas avoir de bébé me pesait. J’y pensais beaucoup. Mais ce n’était jamais le bon moment.

Finalement, avec Papa Lou nous nous sommes mariés à l’automne 2010. C’est à ce moment-là que nous sommes dit que nous allions essayer de faire un bébé l’année suivante. J’avais prévu d’arrêter la pilule, que je prenais depuis de nombreuses années, au mois de janvier. Finalement, j’ai été très malade en janvier, une infection qui s’est tirée en longueur, mal soignée et que le médecin n’arrivait pas à identifier. J’ai mis plus d’un mois à m’en remettre. J’ai finalement arrêté ma pilule en février et j’ai eu la chance de  tomber enceinte dans la foulée.

Je pensais que j’allais devoir attendre plusieurs mois, le temps que mon cycle se régule à nouveau naturellement, sans hormone, et je ne pensais pas du tout tomber enceinte aussi vite. Quand j’ai eu un retard de règles, je me suis donc dit que ça devait être mon corps qui cherchait ses marques après des années d’hormones. Et puis une semaine est passée, j’en ai parlé à Papa Lou qui m’a dit qu’on pouvait tout aussi bien faire un test de grossesse. Je me souviens très bien avoir fêté Pâques en famille, à Paris, avec Nonna et GrandPapa. Et puis, ils sont repartis le lundi de Pâques et nous les avons accompagné à la gare de l’Est où nous avons acheté un test de grossesse.

Le lendemain, nous faisions le test. Je n’y croyais pas. Et là, le test m’a indiqué que j’étais enceinte de trois semaines. C’était une magnifique surprise! J’ai pleuré de joie toutes les larmes de mon corps pendant des heures dans les bras de Papa Lou qui était aussi ému que moi. Je suis partie, le jour-même, chez le médecin pour confirmer la grossesse par une prise de sang. Grossesse qui a été confirmée.

Je n’avais aucune idée des démarches à réaliser enceinte. Le médecin m’a dit de trouver une place pour accoucher dans un hôpital le plus rapidement possible. Après quelques recherches, parce que ça me rassurait de savoir que quoi qu’il arrive mon bébé et moi serions en sécurité dans une maternité de niveau 3, je me suis inscrite à l’hôpital Robert Debré. L’hôpital était à 15 minutes de chez nous, je ne me suis pas posée plus de questions.

Je travaillais pas mal à l’époque et je n’ai pas vraiment laissé beaucoup de place à ce premier bébé durant mes journées. J’ai certes eu des nausées durant les trois premiers mois, mais qui se réglaient en n’ayant jamais le ventre vide – je grignotais donc quelque chose toutes les deux heures. J’ai eu un épisode de trois semaines de constipation où je passais mes nuits à pleurer de douleur aux toilettes. Et évidement, le médecin ne pouvait rien me prescrire d’autres que du jus de pommes ou de pruneaux… Ca a été le moment le plus pénible de ma grossesse.

Passés les trois premiers mois, j’ai eu un vrai regain d’énergie et j’ai commencé à sentir le bébé très tôt. Je ne la sentais que le soir, après le repas, quand je me posais enfin au calme, mais je l’ai senti tous les jours à partir du quatrième mois de grossesse.

Ma grossesse s’est très bien déroulée. On a voyagé en Italie, à Venise, durant mon quatrième mois de grossesse et en Espagne en Andalousie autour du sixième mois de grossesse. Nous avons découvert le sexe du bébé lors de l’échographie morphologique. Nous avons très tôt été d’accord sur le deuxième prénom de Little Miss Sunshine, mais nous ne nous sommes mis d’accord sur son prénom que le jour de l’accouchement en remplissant les papiers.

Enceinte de 7 mois et de mi

C’est également vers le sixième mois de grossesse que j’ai eu des pertes de sang. A l’hôpital on m’a dit que ça pouvait être anodin, que je ne devais pas m’inquiéter et on m’a prescrit une échographie de contrôle. A l’échographie, ils ont découvert que le placenta était placé très en avant, ce qui provoquait des saignements. Les saignements étaient assez légers, mais inquiétant tout de même pour moi. Heureusement,  les saignements ont cessé d’eux-même au bout d’une semaine. 

Quelques semaines avant mon congé de maternité, j’ai commencé à être très fatiguée. J’avais pris pas mal de poids, l’hôpital pensait d’ailleurs à un diabète gestationel, j’ai dû faire le fameux test, qui s’est révélé négatif. Le médecin m’a finalement arrêté deux semaines avant la date de mon congé maternité. Je me souviens de mon dernier samedi de boulot. Je suis rentrée vidée en pleurant et avec de grosses contractions. J’ai eu peur d’avoir trop forcée. Finalement, avec du repos tout est rentré dans l’ordre.

J’étais alors persuadé de retrouver mes collègues deux mois et demi après mon accouchement. Nous avions depuis longtemps fait la demande pour une place en crèche et tout ça me semblait dans l’ordre des choses… 

C’est à ce moment-là que j’ai fait quelques recherches sur Internet et que j’ai commencé à apprendre pas mal de choses sur l’allaitement. Je n’étais pas archi-convaincue, je n’avais eu personne dans mon entourage qui avait allaité, mais je voulais nous laisser cette chance et c’était important pour moi.

J’ai fait la préparation à l’accouchement classique de l’hôpital. Je ne me suis posée aucune question sur l’accouchement. Je me suis contenté de m’auto-persuader que nous avions déja été des milliards sur terre à accoucher et que si toutes ces femmes avaient réussi avant moi, aucune raison que je n’y arrive pas. Mais je n’ai même pas pensé à vraiment me renseigner. Au mois d’août 2011, une nouvelle série de « télé-réalité » a commencé Baby Boom. Et je regardais chaque semaine ces femmes accoucher et j’essayais de me rassurer en me disant que les autres autour de moi sauront m’aider…

C’est aussi à cette période que j’ai découvert sur Paris, la superbe boutique ApiNapi et ses ateliers – couches lavables, portages et signes avec bébé à l’époque – qui nous ont petit à petit introduit dans une parentalité alternative. 

C’est durant cette grossesse que nous avons commencé à acheter plus de produits bio, que j’ai arrêté de mettre du déodorant et depuis ce temps également que je n’utilise plus que du savon d’alep pour me laver – j’ai mis plus de temps à changer de shampoing – et que j’ai stoppé d’utiliser toutes les crèmes cracra qu’on trouve dans le commerce pour tout et n’importe quoi – que j’ai remplacé au besoin par du beurre de karité bio. Une vraie première prise de conscience. 

Enceinte de huit mois et demi

Lors de la dernière échographie, on m’a prédit un énorme bébé et on m’a renvoyé vers l’hôpital pour un avis d’un gynécologue. J’ai eu droit à une autre échographie à l’hôpital qui m’a prédit un tout petit bébé avec un poids-plume et une contre-échographie à refaire pour confirmation. Effectivement, une des artères du cordon ombilical était bouchée, et on m’a prédit un petit bébé qui ne grossirait certainement plus pour son dernier mois dans mon ventre. 

J’ai été un peu stressé durant cette période. Par toutes ces échographies, les avis et leur contraire… J’avais pris beaucoup de poids – 36kg! Avec le recul, c’était de la rétention d’eau – et je ne me sentais plus bien du tout dans mon corps. Mais comme je n’avais pas de diabète, ils m’ont laissé tranquille à l’hôpital.

Ma date d’accouchement était prévu le 7 janvier 2012. Lors d’une des dernières échographies, ils ont changé la date de terme pour le 3 janvier. Je m’attendais fortement à accoucher entre Noël et Nouvel An. J’ai eu de grosses contractions le 24 décembre toute l’après-midi alors que toute la famille était autour de nous pour préparer Noël en famille, à huit dans notre mini appartement parisien.

Toute la famille garde d’ailleurs un super souvenir de ce Noël un peu particulier, où nous nous sommes régalés des petits plats de Papa Lou en mode camping assis par terre autour de la table basse...

Les vraies contractions ont finalement commencé le 29 décembre vers 21h. Mais je vous raconterai mon accouchement dans un autre article…

[Roadtrip] L’hiver au Japon – Jour 5

Ce matin-là, nous nous sommes réveillés tôt, nous avons refermé nos valises et nous avons pris la route vers les Alpes Japonaises. Nous étions tous les trois très impatient de voir la neige! Nous avons donc pris le chemin de la gare pour nous rendre en train de Nagoya à Matsumoto, première halte de la journée.

Le voyage n’a pas été évident. Nous étions encore tous les trois bien fatigué de notre mésaventure du vendredi et nous nous sommes rapidement endormis. Sauf Little Miss Sunshine. Sur mes genoux, elle en a profité pour regarder quelques épisodes des aventures de Tintin sur la tablette. Et ce qui devait arriver arriva. Les transports la rendant régulièrement malade depuis quelques temps, elle s’est mise à vomir partout

Dans le genre anecdote de voyage dont on peut rire après coup, en voilà une. Mais sur le coup, c’est panique à bord. Il y en avait partout. Sur moi, sur elle, sur le siège du train, sur la tablette,… Réveillés en sursaut, nous avons pu constaté que nous avions moins d’une demi-heure pour tout gérer avant notre arrivée à Matsumoto. Et là, c’est avec bonheur que j’ai constaté pour la deuxième fois (voici la première) que nous étions tout à fait prêt à parer aux urgences.

J’ai commencé par emmener Little Miss Sunshine aux toilettes pour la débarbouiller et la changer. Pendant ce temps, Papa Lou est allé chercher le contrôleur pour lui signaler ce qui c’était passé – le tout sans parler le Japonais. Ce dernier est venu et nous a donné du papier pour nettoyer en gros, avant d’appeler quelqu’un pour nettoyer le siège au prochain arrêt. J’ai fini par également aller me changer. Moins de quinze minutes plus tard, tout était réglé. Efficacité, calme, bienveillance. Nous nous sommes épatés! Et ça m’a largement rassuré sur le fait d’être prêt à gérer un second enfant, et de nouveaux défis 😉

Arrivés à Matsumoto, nous avons déposés nos valises à la consigne de la gare et nous sommes allés nous promener dans la ville. Nous avions déja presque oublié nos mésaventures…

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Le centre ville est joli, typique, bien mis en valeur. On se promène au bord de l’eau. Il y a de nombreuses petites boutiques le long de la rivière.

Et puis nous sommes tombés par hasard sur une pâtisserie qui fabrique exclusivement des baumrolle – ces délicieux gateaux typiques japonais au nom allemand – et nous les avons observé tourner dans la vitrine pendant un long moment.

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Nous avons aussi visité un temple sur le chemin vers le chateau.

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Arrivés à proximité du château de Matsumoto, nous avons décidé de commencer par déjeuner avant de le visiter. Nous avons choisi un petit restaurant typique aux portes du chateau qui servait des soba et des tempura. Nous avons bien mangé. Et même Little Miss Sunshine a mangé avec nous. Remise de ses émotions.

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Et puis nous sommes allés visiter le fameux château de Matsumoto… Dès notre entrée, la vue sur le château est splendide…

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Nous en avons pris plein les yeux…

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Dans le jardin, il y avait une princesse japonaise, un samouraï et un ninja qui proposaient de faire des photos avec les touristes et qui ont bien évidement tous voulu faire des photos avec Little Miss Sunshine. Mais cette dernière, traumatisée par les Chinois qui lui courent après pour la prendre en photo, n’était pas d’accord!

Et puis, nous sommes rentrés dans le château. Il est magnifique à l’intérieur. Comme toujours, les parquets en bois imposent de se promener à l’intérieur du château en chaussettes ou en chaussons spécialement prêtés pour l’occasion, ses chaussures à la main dans un petit sac plastique que l’on rend à la sortie en même temps que les chaussons.

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Nous avons visité plusieurs châteaux au Japon, les escaliers sont toujours très escarpés pour monter jusqu’au sommet. Mais celui-ci je pense qu’il mérite la palme. Ou alors c’est parce qu’on avait une enfant de trois ans avec nous et que j’étais quand même déja enceinte de près de six mois… Mais Little Miss Sunshine nous a épater. Papa Lou derrière elle, elle a grimpé toutes les marches jusqu’en haut. Et pour redescendre, à part les marches les plus hautes, tout au sommet, où Papa Lou l’a pris dans le Boba, elle est descendue seule, Papa Lou devant elle pour la guider. J’étais très fière d’elle! Et elle a adoré cette visite!

Bien fatigués par notre après-midi d' »escalade », nous avons repris le taxi au pied du château pour retourner à la gare. Ensuite, nous avions encore deux trains à prendre avant d’arriver à destination. Nous avons traversé une belle partie des Alpes japonaises avant d’arriver à destination. A Nagano, pour le goûter, nous avons acheté de délicieux Kit-Kat à la pomme du coin.

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Et puis nous avons pris un petit train de campagne qui nous a mené à notre destination finale: Yudanaka. Assis tout à l’avant du train, Little Miss Sunshine a largement pu profiter du voyage et du paysage… et nous aussi!

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A notre arrivée en gare, le personnel du ryokan – auberge traditionnelle – où nous avions réservé nous attendait en voiture. Nous n’avons donc pas eu à chercher longtemps ou à porter nos bagages. Comme à notre habitude, nous avons eu droit à notre thé et nos mochi de bienvenue dans notre jolie chambre traditionnelle…

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Avant d’aller profiter des bains chauds… Nous y avons passé une très belle soirée reposante. Notre chambre donnait sur la petite ville et nous laissait admirer les montagnes, la neige et les pistes de ski…

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Seul regret, le repas n’était pas servis dans la chambre, mais dans une petite pièce individuelle au rez-de-chaussé. En même temps, le personnel était vraiment au petits soins et voyant Little Miss Sunshine bien fatiguée par sa journée, nous a apporté un futon, un oreiller et une couverture d’appoint pour la laisser s’endormir à côté de nous…

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Nous avons vraiment très bien mangé. Au Japon, comme en Chine, on dîne tôt. Et encore, nous choisissons toujours de dîner à 19h (dernier horaire possible) pour pouvoir profiter de la fin d’après-midi tranquille – alors que tous les autres mangent – dans les bains chauds.

De retour dans notre chambre, les futons avaient été installés pour la nuit. Little Miss Sunshine s’est rapidement rendormi et Papa Lou et moi, nous sommes relayés pour aller prendre un dernier bain chaud au milieu de la neige…

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Et nous avons passé une excellente nuit dans nos futons…

[Grossesse] Voyager enceinte

Je viens d’effectuer mon troisième voyage en étant enceinte. Les deux premiers avaient eu lieu lors de ma première grossesse: en Andalousie au mois de juin alors que j’étais enceinte de 3 mois puis à Venise au mois de septembre alors que j’étais enceinte de presque 6 mois. Le troisième voyage, je viens de l’effectuer dans les Alpes japonaises au mois de février alors que j’étais enceinte de 5 mois. Forte de ses quelques expériences, j’aimerai partager avec vous mes astuces pour voyager sereine tout en étant enceinte.

Vous trouverez ces informations un peu partout, et même ma gynécologue chinoise me l’a encore répété le mois dernier, la période idéale pour voyager enceinte, se situe entre 3 et 6 mois de grossesse. Bien sûr, tout dépend de la manière dont se déroule votre grossesse, mais si tout va pour le mieux, il n’y a pas de raison de se priver! En effet, les maux du début de grossesse sont passés, le regain d’énergie du deuxième trimestre fait son petit effet, on se sent en pleine forme et les effets de la prise de poids ne se font pas encore sentir.

Lors de ma première grossesse, et avant de savoir que j’étais enceinte, nous avions programmé deux roadtrip au cours de l’année 2011: un premier au mois de juin en Norvège, pour aller voir le soleil qui ne se couche jamais, et un second au mois de septembre au Québec. Quand nous avons appris ma grossesse, nous avons décidé de changer nos plans. Un roadtrip impliquait de marcher beaucoup et/ou d’effectuer de long trajet en avion puis en voiture dans le cas du Québec et je ne me sentais pas d’attaque. En parallèle, et je ne sais pas vraiment pourquoi, sans doute sans raison réelle, mais l’alimentation que j’allais pouvoir trouver – enceinte on ne peut rien manger de cru – en Norvège m’inquiétait. Avec le recul, je crois que c’était  surtout la peur de l’inconnu qui m’inquiétait pour cette première grossesse. Finalement, nous avons donc choisi de visiter des pays que nous connaissions déjà: l’Espagne et l’Italie.

Pour cette seconde grossesse, quand Papa Lou m’a proposé de partir au Japon, je n’ai même pas réfléchi, j’ai accepté. L’important, je pense est déjà de se sentir en confiance face à la destination que nous choisissons, même si finalement elle diffère de nos plans initiaux ou de nos envies habituelles. La grossesse est un moment particulier de la vie d’une femme et certaines choses que l’on ressent ne s’expliquent pas vraiment, alors je crois qu’il faut se faire confiance et s’écouter.

Pour le voyage en lui-même, je pense qu’il vaut mieux éviter les voyages trop longs – disons ceux qui excèdent les 5 ou 6h de transport. Pour des raisons de circulation du sang essentiellement. Il faut essayer de se lever et de marcher régulièrement si on est dans l’avion ou le train et de s’octroyer des pauses un peu plus nombreuses si l’on est en voiture. Et ne pas hésiter à demander des bas de contention à son médecin le cas échéant. Penser à avoir toujours à proximité de vous une bouteille d’eau et quelque chose à grignoter.

Pendant la grossesse, outre peut être vos vitamines – si vous en prenez – et votre crème/huile hydratante pour votre ventre, il n’y a rien à emmener de particulier. Pensez à demander un certificat de grossesse à votre médecin. Il vous servira de coupe-file à l’aéroport ou pour monter à bord de l’avion et vous servira également de justificatif de temps de grossesse dans certains pays procéduriers – comme au Japon où on m’a fait signer un contrat d’assurance et de renonciation à les attaquer! – ou face à certaines compagnies aériennes. N’oubliez pas de vérifier la politique de votre compagnie aérienne en terme de grossesse. Certaines refusent les femmes enceintes pour des raisons de sécurité dès 6 mois de grossesse.

Durant le séjour, je pense qu’il faut adapter son rythme à celui que nous dicte notre corps. On ne pourra sans doute pas effectuer autant de visites qu’en tant normal, on sera plus vite fatigué, alors c’est le moment de profiter des salon de thé et autres restaurants et cafés de votre pays de destination! Penser à boire beaucoup, à faire des pauses régulières pour vous assoir, à avoir toujours quelques choses sur vous à grignoter en cas de fringale. Penser également à trouver régulièrement des toilettes, que ce soit dans les cafés ou dans les lieux publiques, ce qui est beaucoup plus simple à faire en Chine ou au Japon qu’en France!

Compte tenu des spécificités de chaque pays, essayez de vous renseigner sur ces dernières directement auprès d’autochtones – je pense là aux hammams, aux massages, aux saunas, et autres habitudes que l’on a envie de découvrir en fonction des pays. Pour le Japon, par exemple, je me suis renseignée auprès d’une amie japonaise qui a été enceinte il n’y a pas longtemps sur les habitudes japonaises des femmes enceintes en ce qui concerne les bains chauds. Les sources chaudes sont répandues à travers tout le Japon et les bains se prennent à une température de 40 à 44°C environ. Elle m’a répondu qu’il n’y a aucune contre-indication chez eux. Il faut bien évidement écouter son corps et ne pas prendre de bain si on ne se sent pas bien. Et il faut faire particulièrement attention à bien se tenir et à conserver son équilibre sur les sols glissants, ne pas rester dans l’eau chaude trop longtemps – mais en s’écoutant, on sait très bien quand sortir. Si j’avais demandé à mon médecin français, ou même à ma gynécologue chinoise, je suis sûre qu’ils m’auraient interdit les bains à 42°C par manque de connaissances de ces derniers. J’ai pris un bain chaud chaque jour – c’est tellement agréable! – et tout va bien pour mon bébé et moi! J’avais fait de même lors de notre premier séjour au Japon avec Little Miss Sunshine, j’avais demandé à cette même amie qu’elles étaient les habitudes japonaises dans les bains avec des enfants d’à peine un an. Le tout est de se renseigner au préalable et de prendre une décision en connaissance de cause et pas sur un coup de tête une fois sur place.

Lors de notre voyage en Andalousie au mois de juin 2011, la température est monté à plus de 42°C à Cordoue et Cadix. Je n’aurai jamais pensé survivre à une telle température, surtout enceinte. Mais en imitant le rythme de vie des autochtones – sorties matinales pour profiter de la « fraîcheur », sieste à l’hôtel jusque vers 16h après le déjeuner, dîner sous les brumisateurs en terrasse et à l’ombre -, en buvant beaucoup d’eau en en vidant un nombre certains de brumisateurs, je n’ai absolument pas souffert de la chaleur! Une des clefs à mon sens est vraiment de s’inspirer de ce que font les gens qui vivent dans le pays!

Pour le Japon, comme nous avons effectué un roadtrip, comprendre que nous étions par monts et par vaux chaque jour, en train ou en bus, à changer d’hôtel et à effectuer de nombreuses visites, il nous fallait compter sur un minimum de bagages à trois. Nous avions deux petites valises et un sac à dos. Papa Lou a porté Little Miss Sunshine dans le Boba – porte-bébé – chaque fois qu’elle en ressentait le besoin, c’est aussi là qu’elle a effectué quelques siestes. Nous n’emportons jamais de poussette, c’est bien trop contraignant! Chaque jour, nos valises étaient laissés en consigne à la gare – j’en parle là-bas – et nous n’avions donc qu’un sac à dos et le porte-bébé pour nous encombrer. Je n’ai d’ailleurs porté le sac à dos que rarement, Papa Lou s’est chargé de tout. Je n’avais finalement que l’appareil photo à porter!

Un autre point important est l’alimentation. Plus encore que lors d’un voyage sans être enceinte, il faut faire attention à ce que l’on mange. Choisir des restaurants dont la devanture est propre, qui semble soigné est déja un bon point. Ne manger que des produits cuits et éviter tous les légumes crus dont on ne sait pas comment ni avec quel eau ils ont été nettoyé. Outre le risque d’intoxication alimentaire, c’est aussi essentiel pour celles qui comme moi ne sont pas immunisées contre la toxoplasmose. Pas de sashimi pour moi cette fois-ci au Japon. Mais ce n’est que partie remise 😉 L’avantage, c’est qu’en dehors de la France, l’habitude est quand même de manger la viande bien cuite, donc peu de risque de ce côté-là. Ce n’est évidement pas vraiment le moment de tester la street-food… Mais il y a des tas d’autres choses à découvrir!

A mon sens, voyager enceinte est un très joli moyen de clore une période, de tourner une page – notre vie à deux pour la première grossesse, notre vie à trois pour celle-ci -, de se changer les idées, de garder en tête de merveilleux souvenirs pour les périodes un peu plus difficiles d’après-acouchement. Et je pense que si le voyage fait partie de nos vies, cette période est au moins aussi intéressante à tester qu’une autre!  

Et vous, avez-vous voyagé ou voyageriez-vous enceinte? Racontez-moi! 

[Grossesse] Cinq mois

Au courant de ce quatrième mois de grossesse, mon ventre a définitivement pris du volume. C’était déja le cas il y a quelques semaines, mais c’est clairement le cas maintenant: même couchée sur le dos, on voit la belle bosse laissée par notre Petit Poisson… Je ressemble de plus en plus à une femme enceinte! Et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai ressorti les tenues de grossesse que je portais lors de ma première grossesse. Et je me rends compte que j’ai plus de ventre qu’à la même période lors de ma première grossesse…

Little Miss Sunshine observe mon corps qui se transforme avec beaucoup d’intérêt. Elle vient souvent mettre sa main sur mon ventre, faire un bisou à mon ventre ou poser sa tête dessus. Elle a enfin réussi à sentir bouger son petit frère. Elle était toute émue, elle avait les yeux qui brillaient! Et depuis, elle nous en parle de plus en plus.

Papa Lou quant à lui l’a senti bouger pour la première fois au début du quatrième mois. Et depuis, il le sent régulièrement.

A la fin de ce quatrième mois, Petit Poisson bouge énormément. Au point qu’il me réveille régulièrement le matin ou lorsque je fais une sieste. Si par malheur, je pose quelque chose sur mon ventre ou appui mon ventre contre une table, il n’hésite pas à me donner un coup assez fort aussi sec. Je m’effraie d’ailleurs régulièrement en ce moment! Ces moments favoris pour nager dans mon ventre sont après les repas et avant de m’endormir.

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Mon odorat est toujours hyper-développé, je sens les odeurs bien avant les autres et alors qu’elles sont apparemment très ténues. Je suis souvent incommodée par certaines odeurs et je n’ai pas souvenir que c’était autant le cas lors de ma première grossesse. Je travaillais alors dans les odeurs et ça aurait été vraiment difficile de travailler dans ce contexte!

J’ai déja de plus en plus de mal à trouver une position pour dormir. Heureusement, mon coussin d’allaitement ne me quitte pas et me permet de me caler à peu près convenablement…

Nous avons ouvert ce cinquième mois par l’échographie morphologique. Le suivi nous convient toujours à l’hôpital que nous avons choisi, mais j’ai l’intention de demander de ne pas effectuer le test pour le diabète gestationnel qui semble être automatique ici tant qu’il ne s’avèrera pas nécessaire. Nous verrons quel accueil est fait à notre demande… Mais je vous en reparlerai en temps voulu!

En attendant, je savoure ma deuxième grossesse 😉

[Grossesse] [Expatriation] Suivi de grossesse

Mon suivi de grossesse a bel et bien commencé. Nous avons eu notre premier rendez-vous officiel en milieu de semaine dernière pour la première échographie officielle. Je dis officiel puisque nous avions déja eu deux rendez-vous précédents, et même une échographie, mais il s’agissait juste de confirmer la grossesse. Maintenant que le premier trimestre est passé, le suivi commence vraiment. J’ai effectué mon premier suivi de grossesse à Paris, à l’hôpital Robert Debré – hôpital à côté duquel nous habitions alors. Cette seconde grossesse aura entièrement lieu à Shanghai. C’est à Shanghai que j’effectuerai mon suivi, c’est aussi à Shanghai que j’accoucherai.

Avant d’être enceinte, j’avais déja visité un hôpital international de Shanghai. Il s’agissait du United Family Hospital. J’ai beaucoup aimé leur accueil et le fait que plusieurs médecins parlent français, mais l’hôpital était malheureusement bien trop loin de chez nous. Trente minutes sans bouchon en taxi pour une urgence dans un pays où les ambulances n’existent quasiment pas, c’est trop loin. L’hôpital international le plus proche de chez est Parkway Health Hospital. C’est donc assez naturellement que je me suis tournée vers cet hôpital pour ma grossesse. Entre temps, j’ai entendu beaucoup de bien du service VIP du Ruijin Hospital – hôpital local – le Peace Maternity. Mais ayant débuté mon suivi à Parkway Health, qui pourra en plus suivre mon bébé par la suite – et le reste de la famille aussi – et ayant eu un bon contact avec le personnel, j’ai décidé d’y rester.

La première fois que je me suis présentée à l’hôpital après avoir fait mon test de grossesse qui s’est révélé positif, on m’a proposé un rendez-vous avec un gynécologue 10 minutes plus tard. Je dois parler – et accessoirement comprendre – l’anglais et ça n’est pas toujours facile de comprendre tous les termes du premier coup. Mais la gynécologue chinoise qui me suit est très patiente, attentive et parle bien l’anglais. J’ai réussi en trois rendez-vous à lui poser toutes les questions que je me posais par rapport à cette grossesse shanghaienne et elle a su me rassurer.

Je serai suivi une fois par mois jusqu’à la 28ème semaine, puis tous les 15 jours jusqu’à la 36ème semaine, puis toutes les semaines et avant le terme tous les 3 jours. J’aurai à chaque fois droit à une échographie, plus ou moins longue et complète, mais quand même. C’est un luxe, quand on sait qu’en France, il n’y en a que trois de prises en charge sauf cas particulier… Le jour de mon accouchement, c’est la gynécologue et l’infirmière qui me suivent actuellement qui seront avec moi. Pas de nouvelle tête… Un luxe également…

J’ai également pu visiter le lieu de mon futur accouchement. Il se passera directement dans la chambre. Une grande chambre, avec des ballons, une grande salle de bain, un lit pour le papa,…  Quand on sait qu’à Paris, je n’ai pu prendre qu’une douche en trois jours parce que la douche se trouvait à l’étage et qu’il fallait que je trouve quelqu’un pour s’occuper de mon bébé… No comment! Je suis plutôt confiante pour cette nouvelle grossesse… en tout cas pour le côté hospitalier!

Finalement, une grossesse à l’étranger, ça n’est pas si différent d’une grossesse en France, si ce n’est que nos repères sont encore un peu plus mis à mal…

[Grossesse] Les maux du tout début

Nous en avons longtemps rêvé. Little Miss Sunshine nous réclame un petit frère ou une petite soeur depuis des mois. C’est absolument ravis et confiants que nous nous lançons dans cette nouvelle aventure…

Mais un début de grossesse, ce n’est jamais une pure partie de plaisir. Et cette grossesse ne fait pas exception. Et elle ne ressemble aucunement à ma grossesse précédente. Oui. J’en suis déja à comparer mes deux grossesses.

Et pour cause. Lors de ma première grossesse, mes premiers symptômes ont été de violentes douleurs de « règles » durant les dix premiers jours. Au point que j’étais persuadé d’avoir juste un retard de règles et qu’il me semblait impossible d’être enceinte. J’ai mis huit jours avant de faire un test de grossesse. Positif. Cette fois-ci, je n’ai eu aucun symptôme. Ou presque. Parce que depuis le tout début de la grossesse – mais ça je l’ai remarqué après coup – je tombe littéralement de sommeil entre 20h et 21h. Au point que Papa Lou n’a pas arrêté de me charier sur le sujet durant nos vacances dans le Yunnan.

Lors de ma première grossesse, je n’ai eu que peu de nausées. Et des nausées qui se réglaient en mangeant. Je m’explique. J’avais des nausées dès que j’avais l’estomac vide. En grignotant un petit quelque chose toutes les deux heures, je n’étais plus du tout déranger. Cette fois-ci les nausées sont beaucoup plus puissantes et persistantes. Je suis hyper sensible aux odeurs qui peuvent me retourner l’estomac en quelques secondes. Et j’ai des nausées qui m’empêchent quasiment de manger tous les soirs depuis près de trois semaines et qui m’ont totalement empêché de m’alimenter durant pres d’une semaine.

Lors de ma première grossesse, j’ai eu un mémorable et douloureux passage de constipation qui ne s’est résorbé qu’au bout de plusieurs semaines. Cette fois-ci, rien à signaler de ce côté.

Là où ces deux grossesses se rejoignent, c’est qu’elles ont toutes les deux été une belle surprise. Lors de la première grossesse, je venais d’arrêter la pilule. Et avec les douleurs de règles dont je vous parlais plus haut à la fin du premier mois, je ne m’imaginais pas du tout être enceinte! Cette fois-ci, nous nous étions dit que nous allions attendre la fin de l’année pour essayer de faire un bébé. Le temps pour tous de reprendre nos marques dans cette nouvelle vie. Mais notre petit pois a décidé de s’accrocher au fond de mon ventre et de ne plus nous lâcher…

Je suis ravie. Ravie de la manière dont ces deux grossesses sont arrivées. Je dois avouer qu’après avoir pris la pilule pendant plus de dix ans avant ma première grossesse, j’étais très angoissé. J’avais plusieurs exemples autour de moi de stérilité à plus ou moins long terme et de fausses couches. J’avais très peur de mettre notre couple à l’épreuve de plusieurs mois voire années de tentatives. Maintenant, je peux être rassurée… Et savourer ma deuxième grossesse…