[Education bienveillante]  Je ne veux pas aller à l’école

Vous vous en souvenez peut-être, à la fin de ma grossesse, je vous demandais conseil pour m’aider avec Little Miss Sunshine qui refusait de partir à l’école sur Facebook et Instagram. Depuis la fin de ma grossesse, Little Miss Sunshine n’a plus jamais refusé d’aller à l’école. Sa volonté de rester avec moi à cette période était donc principalement liée à sa peur de me voir partir pour l’hôpital.

Par contre, encore aujourd’hui, si vous lui demander ce qu’elle préfère, elle répondra invariablement que c’est mieux de passer ses journées avec maman… Si ça ne tenait qu’à moi, je pense que je me lancerai dans l’instruction en famille. Mais pour plusieurs raisons, notamment le besoin de socialisation intense de Little Miss Sunshine et la peur de Papa Lou en ce qui concerne ce même sujet, ça n’est pas une option pour le moment.   Dans un même temps, Little Miss Sunshine s’épanouit à l’école. Elle aide ses petits camarades à apprendre le Français. Elle puise des nouvelles idées pour des apprentissages qu’elle me réclame ensuite à la maison. Elle a des camarades pour jouer et s’amuser et nourrie ainsi sa forte envie de socialisation. Elle adore son maître français tout comme elle adorait sa maitresse française l’an dernier…

Alors quand récemment elle m’a fait savoir qu’elle ne voulait plus aller à l’école, je me suis posée des questions. J’ai vite découvert que Little Miss Sunshine était l’objet de moqueries dans le bus. J’ai contacté la directrice de l’école et son maître français qui ont rapidement résolu le problème. Et depuis, plus rien.

Mais la semaine dernière, j’ai eu droit à une grosse crise de larmes. Little Miss Sunshine n’a pas voulu aller à l’école. Nous en avons parlé et je n’ai pas trouvé de raisons apparentes. Elle est juste fatiguée par un rhume qu’elle traîne depuis notre retour de France et diverses petites maladies dont nous n’arrivons plus à nous sortir (otite, infection oculaire, crampes abdominales, mal de gorge,…) Et puis, elle a aussi besoin de savoir qu’elle a une certaine marge de manœuvre sur les événements actuellement.

N’ayant rien de particulier de prévu ce jour-là, j’ai accepté de la garder à la maison. Au courant de la matinée, j’ai essayé de la faire parler pour savoir ce qui lui avait donné envie de rester avec moi, ce qui avait provoqué cette crise de larmes. Mais je n’ai pas eu de réponse précise. Plus tard dans la journée, je lui ai parlé d’une nouvelle règle que je voulais lui soumettre.

Les cartes Joker.

Dorénavant, chaque mois, nous lui autoriserons une journée d’absence:

  •  Si elle y pense et qu’elle me la demande, elle pourra rester à la maison avec moi. Si elle l’oublie, on laisse tomber.
  • Si elle l’utilise le premier jour du mois, elle devra patienter jusqu’au mois suivant.
  • Le mois est symbolisé chez nous par un calendrier avec une photo de famille. A chaque fois que nous changeons de photos – et donc que nous changeons de mois – je lui donnerai une carte Joker. Elle l’a range dans un endroit précis dans sa chambre. Le jour où elle veut l’utiliser, elle me la donne.
  • Une fois utilisé, et pour qu’on s’en souvienne tous, la carte est épinglée sur le réfrigérateur. Jusqu’au mois suivant…

Avec cette méthode, je souhaite lui montrer que je l’écoute, que je lui laisse une marge de manœuvre. Je veux lui prouver qu’elle a une influence sur les choses, que son avis compte. J’espère également que grâce à cette marge de manœuvre, elle se sente à nouveau plus sécurisé. Et qu’en parallèle, le simple fait de savoir que cette marge de manoeuvre existe, lui fasse oublier cette journée d’absence. Une journée par mois n’engage, pour nous, pas grand chose. Elle est encore en maternelle et je veux qu’elle ait confiance en nous, qu’elle sache qu’elle peut compter sur nous.

Je reviendrai sur cette méthode d’ici quelques mois, pour vous faire un bilan. Pour l’instant, tout ce que je peux dire, c’est qu’elle a bien intégré le principe. Elle a utilisé son Joker du mois de janvier au milieu du mois et j’ai déja plusieurs fois eu droit à: « Quand est-ce qu’on tourne la page du calendrier? ».  Mais plus de demande quant à rester avec moi à la maison…

Et vous, avez-vous été confronté à cette situation? Qu’avez-vous mis en place? 

[Education bienveillante] Se découvrir grande soeur

Je n’ai jamais eu d’attente particulière en ce qui concerne la relation entre Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha. Je suis l’aînée et j’ai un petit frère de quatre ans plus jeune. Nous avons toujours eu une bonne relation tous les deux et nous n’avons pas eu trop à souffrir de cette relation (peut être mon jeune frère a-t-il eu à souffrir un peu plus de comparaisons). Mais j’ai eu le cas autour de moi de fratrie qui se déchirait ou de soeurs qui se détestaient. Je ne pensais pas qu’une petite fille de 3 ans et demi et un nourrisson pouvait nouer des liens, surtout pas aussi fort. Que peut-il y avoir de réellement intéressant pour une enfant de même pas 4 ans à un nourrisson qui ne fait que dormir, manger ou pleurer. Il est pourtant évident que je souhaite que mes enfants aient une belle relation.

Première rencontre. On m’avait dit que mon aînée allait me paraître tellement grande face à mon nouveau-né. Mais je ne l’ai pas vu différente de d’habitude quand elle est arrivée. Elle était émue, elle avait besoin de moi après deux jours sans sa maman. Elle avait besoin de savoir que j’étais toujours là, que rien n’avait changé dans notre relation. Je l’ai sentie vulnérable, apeurée, pleine de questions face à son nouveau statut. Et moi aussi j’avais besoin d’être rassuré. Alors nous avons commencé par de longs câlins, avant de lui présenter son frère sereinement quelques dizaine de minutes plus tard.

Répondre à ses besoins le plus rapidement possible, malgré la présence de son frère a été une priorité pour moi les premières semaines. Je voulais qu’elle sache que rien ne changeait, que j’étais toujours là pour elle. Cela n’a rien de facile ou d’évident avec un nouveau-né, mais j’ai réussi a toujours trouvé une solution, une alternative, lorsque j’étais trop occupé pour faire ce qu’elle me demandait. Je continue à prendre du temps avec elle, régulièrement. Nous nous octroyons régulièrement des moments juste toutes les deux, ou nous parlons de nous, de nos attentes l’une envers l’autre, sans jamais mentionner son frère. Ses moments sont nos moments à toutes les deux, nous ne faisons intervenir personne d’autres.

Malgré cela, dans les deux-trois semaines qui ont suivi notre retour à la maison, j’avais du mal à être positive avec Little Miss Sunshine. Je passais une grande partie de la journée à lui dire « attention! » ou « doucement! » ou tout simplement « non! ». Je n’arrivais plus être bienveillante quand elle s’approchait de son frère. Je ne pouvais m’empêcher d’intervenir au point de la frustrer. Je le savais, je le sentais, mais je n’ai pas réussi faire autrement. Et puis j’ai lu quelque part qu’il s’agissait d’une réaction tout à fait naturelle, qu’à la naissance d’un second bébé, on se focalise sur ce nouveau bébé et on chasse instinctivement le premier né. C’est le plus souvent la norme dans le règne animal. Le tout est d’en prendre conscience. Et dès que j’en ai pris conscience, j’ai su lâcher prise.

Inspirée par ma lecture de Frères et soeurs sans rivalité juste avant mon accouchement, j’ai décidé de leur faire confiance. C’est à eux deux, frère et soeur, de construire leur relation. Je n’ai pas à m’en mêler si je ne veux pas créer de déséquilibre dans leur relation. J’ai décidé de prendre Little Miss Sunshine à part, de lui expliquer qu’elle devait prêter attention à son frère, qu’il était particulièrement fragile et vulnérable, qu’il avait besoin d’attention, de douceur et d’amour, que je savais qu’elle saurait bien s’en occuper et que je lui faisais confiance. Et depuis, je n’interviens plus qu’en cas de réel danger.

Je ne dis plus rien. Et ils ont déja tissé une magnifique relation. Il faut voir le regard de Little Smiling Buddha quand il voit entrer sa soeur dans son champs de vision. « Maman, regarde, il a des étoiles dans les yeux! » comme elle me dit. Et je suis fière de voir l’empathie et la bienveillance dans les gestes et les paroles de Little Miss Sunshine.

Bien sûr, parfois elle ne veut plus de son frère, comme elle le dit. Je lui réponds simplement que je conçois tout à fait que ce soit difficile pour elle, qu’elle a le droit de ne pas l’aimer à ce moment précis, que ce n’est pas tous les jours faciles dans une fratrie. Je l’écoute et la rassure sur mes propres sentiments à son égard. Elle repart jouer et quelques minutes plus tard revient rassurée. Je veux qu’elle sache qu’elle a le droit de s’exprimer, qu’elle a le droit de ressentir ce qu’elle ressent, que je suis là pour l’accompagner. Parfois, nous avons besoin de remettre les choses à plat. Parfois, elle se sent un peu frustré et c’est bien normal, alors nous essayons de trouver des solutions toutes les deux. Et pour le moment, ça fonctionne très bien.

En parallèle, je la laisse participer au maximum aux soins que je prodigue à son frère. Elle m’aide à changer les couches – elle a d’ailleurs un tabouret à côté de la table à langer pour être au bon niveau pour m’aider -, à l’habiller, à choisir ses vêtements, à essuyer sa bouche lorsqu’un peu de lait ressort,… Elle a pris goût à ces soins et m’aide avec plaisir. En même temps, cela la responsabilise quelque peu.

Little Smiling Buddha a eu quatre mois. Et on ne cesse de me demander si Little Miss Sunshine est jalouse. Comme si c’était un passage obligé et en même temps inadmissible. Pour moi, Little Miss Sunshine n’est pas jalouse. Elle a simplement le comportement d’un enfant qui voit sa vie bouleversée, et encore grâce à notre écoute et à notre patience, elle gère vraiment très bien ce passage. Alors je réponds simplement que non, elle n’est pas jalouse.

Je suis vraiment fière de la manière dont cette nouvelle relation s’est mise en place. Je suis fière de Little Smiling Buddha et de Little Miss Sunshine. Je suis fière de la manière dont nous avons su accueillir ses émotions et ses craintes. Et tout cela me conforte vraiment dans notre manière de faire grandir nos enfants. La bienveillance porte ses fruits! Et nos enfants ont pour le moment chacun trouvé leur place dans notre nouvelle vie à quatre…

Et chez vous, comment s’est passé l’arrivée du petit frère ou de la petite soeur? 

[Comptine] Quand je suis énervé

Il y a quelques mois, j’ai découvert cette comptine sur un blog que j’apprécie énormément Ensemble Naturellement. Apprendre la communication non-violente aux enfants à l’école dès le plus jeune âge pour les aider à gérer leur colère et à sortir des situations de conflits avec leurs camarades, je trouve ça vraiment très intéressant.

Little Miss Sunshine est encore un peu petite, mais elle était à côté de moi le jour où j’ai écouté la comptine pour la première fois et elle a voulu la ré-écouter plusieurs fois de suite. Alors j’en ai profité, je lui ai expliqué un peu les grands principes de la communication non-violente au travers de la comptine. Et elle a retenu plus de choses que je ne l’imaginais.

Ce matin, au réveil, elle m’a réclamé la « comptine où je suis énervé ». Après quelques secondes de réflexion, je me suis souvenue de la comptine de l’Université de la paix. Et ce matin, à la place de chanter notre traditionnel « Il en faut peu pour être heureux », nous avons donc récité cette comptine. Vous trouverez les paroles en téléchargement libre sur le blog Ensemble Naturellement. La gestuelle de la comptine permet finalement d’intéresser des enfants même assez jeunes comme Little Miss Sunshine.

C’est une énorme richesse que d’apprendre à exprimer sainement sa colère, sans la réprimer en étant enfant. En tant qu’adulte, je dois bien dire que j’ai encore beaucoup de travail à ce niveau. Je n’ai jamais appris à parler de mes ressentis, de mes sentiments, de ne pas m’en prendre à celui qui est en face de moi. Je suis loin d’être colérique ou de me mettre facilement en colère, mais c’est quelque chose que j’aimerai vraiment réussir à améliorer. Alors j’ai bien l’intention de le travailler en même temps que Little Miss Sunshine. Nous apprendrons ensemble, et quoi de plus enrichissant pour toutes les deux? 

Comme Ensemble Naturellement, j’espère avoir le réflexe de l’utiliser pour désamorcer la prochaine colère, la mienne ou celle de Little Miss Sunshine. Et ce matin, en partant à l’école, Little Miss Sunshine m’a dit vouloir raconter et expliquer la comptine à ses copines. Je serai curieuse de savoir si elle va faire des émules… Mais quoi qu’il en soit, je suis fière d’elle 😉

Et vous, qu’est-ce que vous en pensez? 

[Education bienveillante] Le lâcher prise

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de quelque chose de pas évident à mettre en place mais qui, à mon sens, fait toute la différence dans l’éducation que nous donnons à nos enfants et qui nous aide vraiment au jour le jour: le lâcher prise.

C’est pour moi, un des points essentiels de l’éducation bienveillante. En effet, la grande majorité d’entre nous a reçu une éducation « classique », et si l’on combine cela au poids du regard de la société, nous nous retrouvons à avoir de nombreux automatismes pas toujours bienveillants envers nos enfants et notre entourage dont nous ne savons souvent pas exactement d’où ils sortent, mais qui sont bels et bien présent au quotidien.

Le lâcher prise permet de prendre du recul et de remettre les choses à plat. Ce n’est pas simple à mettre en place, et je l’ai encore vécu il y a quelques semaines, mais cela peut être vraiment salvateur pour l’équilibre familial. Un des points essentiels du lâcher prise à mon sens est la remise en question. Quand on arrive à se remettre en question, c’est qu’on a déja fait un beau chemin vers le lâcher prise.

Je vous en parlais il y a quelques semaines sur la page Facebook du blog, mais entre l’accouchement imminent et les soucis de sommeil de Little Miss Sunshine, j’étais totalement dépassée par le retour de son angoisse de séparation. Je pensais avoir fait le tour de mes ressources en éducation bienveillante, avoir épuisée toutes mes idées, avoir fait tout ce que je pouvais faire pour elle: lui offrir du temps, de l’attention, des jeux, du réconfort, de l’écoute, mais rien n’y a fait. Little Miss Sunshine passait, et passe toujours ses soirées avec nous, pas possible de discuter directement avec Papa Lou car elle était toujours dans nos pattes, je ne savais plus quoi faire. J’ai lancé un appel sur la page Facebook du blog et sur Instagram et vous avez été plusieurs à me répondre. J’avais besoin de réconfort, de me sentir soutenue, de trouver peut-être d’autres idées, d’autres astuces. Et vous avez répondu présentes. Et pour ça, je vous remercie du fond du coeur! C’est vous toutes qui m’avez aidé à prendre du recul…

Le soir même, avec Papa Lou, nous avons réussi à parler, à remettre des choses au clair. Entre ce que vous avez pu me conseiller et les remarques de Papa Lou, j’ai réussi assez rapidement à me remettre en question. Mon attitude y était certainement pour beaucoup dans l’angoisse de séparation de Little Miss Sunshine. Je ne m’en étais pas rendu compte. Un week-end au calme, dans la douceur de notre foyer, tous les trois, m’a rendu mon objectivité. 

Le dimanche soir, Little Miss Sunshine se couchait dans son petit lit d’appoint à une heure raisonnable. Le lundi matin, elle partait enthousiaste à l’école. Mon changement d’attitude, mon lâcher prise y était pour beaucoup, j’en suis sûre. A force de se focaliser sur ce que l’on estime être un problème, on fini par l’amplifier au lieu de le régler.

Une fois qu’on a réussi à lâcher prise, à se remettre en question, je pense qu’il est important de trouver à qui appartient réellement le problème: est-ce un problème pour moi ou est-ce réellement un problème pour l’enfant? En fonction de la réponse, on pourra modifier son point de vue ou sa vision des choses, aborder la chose sous un autre angle et réussir à régler le problème presque naturellement. C’est ce qui s’est passé dans mon cas, il y a quelques semaines.

Les problèmes de coucher que nous avons eu avec Little Miss Sunshine au courant du mois de janvier en sont également un exemple. Depuis que nous avons lâcher prise, que nous avons vu que ce n’est finalement que le poids de la société et de notre éducation qui nous empêche d’être serein en dormant ensemble tous les trois, les couchers sont beaucoup plus facile. Tout le monde dort bien et est rassuré. Little Miss Sunshine est d’autant moins anxieuse. Et depuis la naissance de Petit Poisson, notre chambre s’est vraiment transformée en suite familiale. Ils prendront chacun leur envol vers leur chambre quand ils seront prêts… Dans la plupart des pays d’Asie, les parents dorment avec les enfants jusqu’au moins quatre ou cinq ans. La question récurrente qu’on se pose en France: Est-ce qu’il fait ses nuits? N’existe pas ici. Ils ont une autre manière de voir les choses! L’expatriation, les voyages, ont également ça de bon qu’ils nous aident à lâcher prise sur certains points.

Dernier exemple, les petits soucis d’alimentation que nous rencontrons avec Little Miss Sunshine depuis près de trois mois. Ils sont certainement liés à l’arrivée de Petit Poisson également. Little Miss Sunshine a toujours mangé de tout et surtout goûté à tout. Je lui ai toujours fait confiance sur son alimentation et tout c’est toujours très bien passé. Mais depuis quelques mois, elle refuse systématiquement de goûter ce qu’on lui propose – je pense que c’est également lié au changement d’alimentation français/chinois suite à son entrée à l’école -, elle refuse la plupart du temps de manger des légumes et ne mange que du riz et de la sauce soja ou des pâtes si on n’insiste pas un peu. Après une période où je ne me suis pas trop inquiétée, j’ai fini par m’en faire un peu plus en voyant qu’elle ne mangeait vraiment plus de légumes, ni à l’école, ni à la maison. Mais ce n’est pas en insistant et en la braquant que j’allais la convaincre. J’ai finalement lâcher prise. Elle ne va pas se laisser mourir de faim et même si elle ne mange pas ou peu de légumes, elle adore toujours les fruits. Alors on s’adapte. Elle aime les soupes. Donc une ou deux fois par semaine, quand je sais qu’elle ne mangera pas ce qu’on va manger nous, je lui prépare une soupe aux légumes. Et le week-end quand c’est Papa Lou qui cuisine, elle mange toujours bien. Voilà donc près de trois mois que ça dure et on commence enfin à voir des améliorations. Ne pas la forcer, la laisser maître de ses envies (tout en veillant tout de même un minimum à son équilibre alimentaire) a porté ses fruits. Elle ne goûte plus systématiquement ce qu’on lui propose comme auparavant, mais elle goûte de nouveau plus volontiers les nouveaux aliments. Elle ne mange toujours que peu de légumes, mais ça aussi, ça reviendra, j’en suis convaincu.

Et vous, pratiquez-vous le lâcher prise? 

[Abonnement] Les magazines de Little Miss Sunshine 3 ans

Depuis qu’elle a 8 ou 9 mois, Little Miss Sunshine est abonnée à des magazines. La lecture faisant partie intégrante de notre mode de vie, elle est très rapidement devenue elle-même très demandeuse. A l’origine, c’est Nonna qui nous avait proposé de lui offrir un abonnement. En règle générale, je préfère les albums, j’aime pouvoir lire le livre avant de le lire à ma fille afin de savoir exactement de quoi il en retourne et s’il est en adéquation avec nos principes éducatifs bienveillants. Mais je me suis finalement laissé tenter par l’option du magazine: pour la joie qui se lisait sur son visage en ouvrant la boîte aux lettres, pour la diversité de lectures et d’activités que ça nous a apporté, pour les idées que ça à pu me donner… Et ensemble avec Nonna, nous avons choisi Popi.

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D’un point de vu bienveillant, on repassera. Notamment à cause de Petit Ours Brun. Certaines histoires le sont relativement et d’autres pas du tout. Mais l’avantage du magazine, c’est qu’on le feuillète, que les histoires sont courtes, vite lu par Maman et j’avoue je ne me gêne pas de changer la fin d’une histoire ou de modifier quelques expressions pour les rendre plus bienveillantes… Mais dès le départ, nous avons beaucoup joué avec les dernières pages du magazine, puisqu’à chaque numéro, elles sont consacrés à un univers: le petit monde du docteur, le petit monde de la crèche, le petit monde des animaux de la montagne, le petit monde de la ferme, … C’est vraiment très riche pour l’apprentissage de vocabulaire, pour développer le sens de l’observation, pour jouer à « cherche et trouve », pour laisser l’enfant raconter ce qu’il voit, … L’autre partie du magazine que nous aimions beaucoup s’était la surprise. A chaque numéro, il y a un petit bricolage très rapide à faire à créer avec l’enfant et ensuite, on peut découvrir quelque chose de nouveau sur la double page: un petit poussin qui cherche sa Maman (et qui la trouve), des enfants qui construisent un bonhomme de neige (qui apparait comme par magie), un petit bonhomme qui grandit et qui passe du biberon à une assiette de pâte,… Parfois cette page est remplacée par une histoire de Lili Souris avec un petit montage également qui plaisait toujours beaucoup à Little Miss Sunshine. A noter aussi qu’on a adoré le principe des calendriers de l’Avent offert dans le magazine à chaque mois de novembre! Bref, nous avons été abonné à Popi un peu plus de deux ans et malgré ses défauts, nous avons toujours grandement apprécié de le recevoir.

Pour Noël, alors que Little Miss Sunshine allait avoir trois ans, Nonna m’a proposé de lui offrir de nouveaux abonnements plus adaptés à son âge et de nous les faire envoyer directement à Shanghai. J’ai été ravie de constaté que c’était possible! Nous avons pas mal réfléchi avant de trouver les abonnements qui nous convenaient. Et finalement, nous avons opté pour Pomme d’Api – que j’estime dans la suite le Popi -, Les belles histoires, – parce qu’ils nous permettent d’avoir régulièrement de nouvelles histoires pour le soir, ce qui n’est pas forcément évident quand on vit à l’étranger, – et Wakou – pour la passion que Little Miss Sunshine voue actuellement aux animaux et au corps humain.

  • Pomme d’Api

Il faut bien le dire, j’ai été très agréablement surprise par ce magazine. Je m’attendais à quelque chose de très peu bienveillant, plus dans l’esprit de Popi, et finalement j’ai été très agréablement surprise notamment par le petit livret pour les parents qui ces derniers mois à régulièrement fait une belle place à l’éducation bienveillante. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas pour les histoires qui sont dans le magazine, mais je continue mon système de pré-lecture/lecture à ma sauce, que j’avais déja mis en place avec Popi et que je réalise d’ailleurs régulièrement dans d’autres livres aussi…

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On aime notamment La question à Zig Zag – très souvent tourné autour de l’environnement ou du quotidien: le vent, les saisons, que sait faire un bébé, … – Les pom’devinettes – que Little Miss Sunshine adore résoudre -, la double page AnimOh! – qui décrit à chaque numéro un animal différent, son lieu de vie, … -, la double page La classe d’Oscar – pour le jeu d’observation, parce que l’enfant peu suivre en partie la lecture de la petite histoire avec les petites images qui se glissent dans le texte – la grande histoire – pour la lecture du soir – et les petits philosophes – qui permettent de réfléchir à des sujets tels que les disputes entre amis, les saisons, qu’est ce qui est beau?, … – ainsi que les pages de jeux et l’atelier Pomme d’Api pour les sympathiques bricolages que nous prenons beaucoup de plaisir à réaliser.

On aime moins SamSam – parce qu’on ne comprend pas toujours bien l’intérêt de l’histoire… – Petit Ours Brun – ça dépend des histoires, mais la plupart du temps la réaction des parents m’horripile! – et Adélidélo – mais là encore, ça dépend des histoires…

Et on a adoré le numéro spécial avec le calendrier de l’Avent et l’histoire à continuer chaque soir du mois de décembre!

En conclusion, on est vraiment content de notre choix et agréablement surpris par ce magazine! 

  • Les belles histoires

Nous avons longtemps hésité entre celui-ci et Histoires pour les petits. Nous avons acheté un magazine de chaque avant de faire notre choix et je dois bien avouer que je ne sais plus vraiment ce qui a fait pencher la balance pour Les belles histoires.

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Quoi qu’il en soit, on aime la grande histoire et la petite histoire– en règle générale, relativement bienveillante ou avec une fin qui remet bien les choses en place ou si vraiment je mets à ma sauce, et on aime également les couleurs et le graphisme des illustrations la plupart du temps, avec quelques fois un vrai coup de coeur! -, et l’histoire sans paroles de Polo le petit aventurier – qui permet à l’enfant d’exprimer ce qu’il voit et d’essayer de raconter l’histoire par lui-même. Parfois, suivant le mois, il y a une double page Les bons moments avec un bricolage à réaliser – c’est notamment le cas à Noël, pour la Fête des Grands-mères ou encore pour la Fête de la musique et vous vous en doutez, on aime beaucoup! J’aime aussi les conseils de lectures pour les enfants dont je m’inspire parfois.

Bref, encore un choix que nous ne regrettons pas, même si nous tenterons certainement Histoires pour les Petits quand notre Petit Poisson sera en âge de l’apprécier! 

  • Wakou

Ce magazine, c’est notre coup de coeur à Little Miss Sunshine et moi. Il correspond exactement à nos attentes à toutes les deux.

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J’avais peur au départ que ce magazine ne soit pas assez adapté à Little Miss Sunshine compte tenu de son jeune âge (3 ans au début de l’abonnement), mais finalement ma petite curieuse s’y retrouve vraiment!

On adore les dossiers  sur la vie animale et la double page de jeux qui y est associé –  dont on s’inspire d’ailleurs régulièrement pour créer ensuite nos propres cahiers d’activités -, la double page de bricolage super rapide à réaliser en toutes circonstances (une paire de ciseaux, un tube de colle ou un rouleau de scotch suffisent!), l’histoire en photos – qui tourne toujours autour d’un animal et de ses habitudes de vie – la partie Ton corps – qui plait énormément à Little Miss Sunshine, très demandeuse à ce sujet actuellement! – et l’aventure de Petit Chaman sur la quatrième de couverture – c’est toujours la première chose que Little Miss Sunshine me demande de lire et le premier sujet dont nous discutons et débattons ensuite!

On aime bien la double page Activité – toujours quelque chose à fabriquer ou une recette à expérimenter -, l’histoire du soir – pas toujours totalement bienveillante, mais quand même – la question – qui tourne souvent autour de l’environnement ou de animaux – énergie renouvelable, comment respirent les poisson,  pourquoi il faut sauver les fôrets, … – le poster – Little Miss Sunshine réclame d’ailleurs régulièrement que je lui accroche sur la porte de son armoire – et Petit reporter – qui nous emmène toujours avec un ou des enfants à la découverte d’une exposition, d’un parc ou d’une école écolo.

On aime moins l’histoire de Wakou en première page – mais sans doute parce que Little Miss Sunshine est encore un peu petite pour comprendre parfois -, la double page Chiens, chats et Compagnie – parce que nous ne sommes pas concerné, mais les conseils pour s’occuper des animaux domestiques sont relativement bien pensé! -, Balez & Malina – mais là encore, c’est peut être plus une question d’âge pour la compréhension de Little Miss Sunshine.

Bref, ce magazine, c’est vraiment notre coup de coeur, celui qu’on attend devant la boite aux lettres avec le plus d’impatience! 

Deux autres magazines ont retenu notre attention. Mais nous n’avons pas franchit le cap de l’abonnement pour le moment. Il s’agit de:

  • Youpi

Ce magazine s’adresse aux enfants un peu plus grands (à partir de 5 ans), mais c’est également un coup de coeur pour toutes les deux. En prenant le temps d’expliquer un petit peu, il n’est finalement pas si compliqué à comprendre pour Little Miss Sunshine.

On adore la première partie Raconte-moi le monde – on apprend toujours quelque chose de vraiment intéressant -, les Animaux du monde – on aime beaucoup le reportage photo! -, la nature près de chez nous – la plupart du temps on découvre une fleur ou une plante de nos contrées (Europe) et son lieu de vie – et enfin le dossier L’expérience – qui donne vraiment de supers idées d’expérience à réaliser avec les petits pour comprendre les sciences!

On aime As-tu tout lu? – qui nous permet de refaire un point sur notre lecture et de voir notre niveau de compréhension des dossiers – , les BD Les riquiquis et Grand-Père sauve la planète.

On aime moins les devinettes – mais parce qu’elles s’adressent à des enfants plus âgés que Little Miss Sunshine -, la page J’apprends à dessiner – qui est encore trop compliqué pour Little Miss Sunshine – et Bambou, Kika et le crayon magique – qui s’adresse également à des enfants plus âgés.

Bref, vous l’aurez compris, un réel coup de coeur également qui viendra certainement un jour remplacer Wakou quand Little Miss Sunshine sera en âge de mieux apprécier. 

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  • Peppa Pig

C’est au travers d’une publicité dans un de nos magazines que nous avons découvert l’existence de ce magazine Peppa Pig. Little Miss Sunshine qui est fan de la petite cochonne a tout de suite demandé à l’avoir. Aussitôt dit, aussitôt fait, ou presque, puisqu’il a fallu attendre l’arrivée de Papapa et Mamama à Shanghai pour le recevoir. Il s’agit du numéro 1. Mais nous avons été conquises toutes les deux.

On a beaucoup aimé l’Histoire – dans la droite ligne des dessins animés avec des conseils de lecture et de description des images pour les parents – l’imagier – notamment parce qu’il fallait coller de nombreux autocollants! – les jeux – qui correspondent exactement à ce que j’attends d’un magazine pour les enfants de cet âge (3 à 6 ans) – les pourquoi de Peppa Pig – qui concerne les animaux de la ferme dans le premier numéro – et Allô docteur – parce que Little Miss Sunshine est très demandeuse en ce qui concerne le corp humain et son fonctionnement!

On a moins aimé la page bricolage – mais surtout parce qu’il faut accumuler une bonne dose de matériel pour le réaliser et que Little Miss Sunshine a été très frustré que nous ne l’ayons pas à disposition – et la recette – qui est au demeurant simple (des cupcakes), mais demande une certaine dextérité pour la réalisation des décors (en forme de Peppa Pig) sans compter que je ne trouve pas de pâte à sucre à Shanghai.

Bref, les défauts que nous avons trouvé à ce magazine n’en sont pas vraiment. A voir si le deuxième numéro tient ses promesses (c’est un trimestriel) et dans ce cas, nous nous abonnerons certainement! 

Et vous, avez-vous des abonnements à des magazines pour vos enfants? Quels sont vos coups de coeur? 

[Education bienveillante] [Grossesse] Plan d’organisation

Dans le but de faciliter au mieux l’intégration de notre nouveau membre de la famille dès son arrivée et de chambouler au moins les membres de la famille déja présent, nous avons réfléchit à un plan d’organisation. Bien sûr, rien n’est définitif et tout peut encore varier, mais nous voulions connaître les grandes lignes de ses prochains mois afin de préparer au mieux Little Miss Sunshine – et nous-même également. L’anticipation – même si elle n’est pas toujours possible – est depuis toujours ce qui fonctionne le mieux avec Little Miss Sunshine.

A plus ou moins cinq semaines de la naissance de Petit Poisson, j’ai eu beaucoup de discussion avec Little Miss Sunshine sur la manière dont vont se passer les choses le jour où Petit Poisson aura décidé de pointer le bout de son nez. Point d’ambulance, ni de pompiers à Shanghai, ils nous faudra donc compter uniquement sur la bonne volonté des taxis pour m’emmener à la maternité. En dehors des heures de pointe, je ne me pose pas trop de questions, mais si nous devions quitter la maison entre 8h et 9h ou entre 16h et 20h, je pense que ça serait déja plus compliqué. Mais j’avoue, je compte sur la bienveillance des Chinois, et surtout de nos gardiens d’immeuble, pour nous appeler un taxi le cas échéant.

Le Jour J, il y a de fortes chances que Little Miss Sunshine soit à l’école. Dans ce cas, elle sait que je passerai le message à la directrice française de son école pour qu’elle lui annonce que Maman et Papa sont partis à la maternité. La directrice est adorable et bienveillante, je sais qu’elle passera le message à Little Miss Sunshine de manière adéquate. Dans ce cas, c’est Ayi qui la récupérera à la sortie de l’école et qui s’occupera d’elle jusqu’au retour de Papa Lou. Nous en avons discuté, Little Miss Sunshine, sait qu’elle risque de devoir s’endormir sans nous.

Si nous devons quitter la maison un jour de week-end ou en pleine nuit, les choses se corseront un peu. Nous comptons sur l’arrivée rapide d’Ayi – qui habite à environ 20 minutes en taxi de chez-nous – pour pouvoir quitter la maison serein. Little Miss Sunshine sait que dans ce cas, elle devra rester avec Ayi jusqu’au retour de Papa Lou.

Dans ce deuxième cas de figure, Little Miss Sunshine verra certainement le début du travail. Pour la rassurer – car elle est vraiment très empathique, surtout avec moi actuellement -, je lui ai expliqué le principe de l’accouchement. Avec des mots simples, mais je lui ai parlé de la douleur, du bébé et de Maman qui vont pousser ensemble pour qu’il puisse sortir de mon ventre, de la normalité de la douleur dans ce cas et surtout que tout se passera bien pour tous les deux, qu’elle n’a pas à s’inquiéter outre mesure.

Si quelque part, dans nos plans quelque chose devait ne pas fonctionner, notre dernière option est d’emmener Little Miss Sunshine avec nous à l’hôpital. Les infirmières là-bas la connaissent déja et je suis sûre qu’il y en a l’une ou l’autre qui seront ravis de s’occuper d’elle quand Papa Lou sera avec moi. Et lui-même devra alors faire des aller-retour entre toutes les deux jusqu’à l’arrivée d’Ayi.

J’ai demandé à rester maximum trois jours à l’hôpital si tout se passe bien. En Chine, les femmes restent entre une et deux semaines à l’hôpital. C’est donc Ayi et Papa Lou qui prendront le relai avec Little Miss Sunshine durant ce laps de temps. J’ai dores et déja demandé à Ayi de m’amener Little Miss Sunshine à l’hôpital, chaque soir, après son retour de l’école. Elle pourra ainsi passer un maximum de temps avec moi et le bébé en attendant l’arrivée de Papa Lou.

Lors de notre retour de la maternité, nous avons décidé de continuer à mettre Little Miss Sunshine à l’école régulièrement. Elle passera donc son mois de juillet en camp d’été dans son école avec du personnel qu’elle connaît déja. Cela lui permettra de conserver un rythme régulier et de ne pas être encore plus chamboulé par ma fatigue et l’arrivée de Petit Frère. J’aurai toute la journée pour me reposer et j’essaierai de partager un maximum de moment avec elle chaque soir à son retour. Comme à mon habitude. C’est Papa Lou qui prendra le relais avec Petit Poisson dans la soirée, notamment pour le bain.

Nous allons essayé de passer les premiers jours du mois de juillet à quatre. Papa Lou a trois jours de congé à poser pour l’arriver de Petit Poisson et comme il s’agit d’une moitié de semaine seulement, j’ai décidé de garder Little Miss Sunshine à la maison – elle termine l’école le 30 juin. Ayi viendra nous soutenir pour les courses et la préparation des repas, nous adapterons certainement ses horaires à notre rythme durant ses quelques jours.

J’espère avoir sorti la tête de l’eau au début du mois d’août. J’espère que Petit Poisson et moi auront commencé à trouver un semblant de rythme tous les deux afin de pouvoir profiter de l’été avec Little Miss Sunshine. Elle passera effectivement son mois d’août avec moi et Ayi. Papa Lou continuera de travailler.

Enfin, nous prendrons l’avion pour notre premier retour en France avec Petit Poisson au début du mois de septembre. D’ici là, aucun membre de la famille n’aura encore pu rencontrer Petit Poisson. Les grands-parents viennent tous de nous rendre visite avant la naissance pour nous laisser tout le loisirs de nous reposer et de construire de nouveaux liens avec ce bébé avant de le présenter à la famille. Nous passerons alors entre trois semaines et un mois en France. Little Miss Sunshine de son côté retardera sa rentrée à la fin des vacances de la fête nationale, à la fin de la première semaine du mois d’octobre…

Voilà donc le déroulement, grossier, des semaines et mois à venir. Mais maintenant que tout est plus ou moins clair et organisé, malgré les imprévus qui arriveront certainement, je suis bien plus sereine…

[Education bienveillante] Rituel du matin

Dans la famille Kangourou, il n’y a que Papa Lou qui soit du matin, et encore ça dépend des matins! Que ce soit moi ou Little Miss Sunshine, nous aimons faire durer le temps sous la couette au maximum. Alors avec l’entrée à l’école, s’est posée la question de notre rituel du matin à changer afin de tenir les horaires.

Il était impensable pour moi de la bousculer. Nous avions eu plus d’un an le temps de prendre notre temps, de passer de longues minutes sous la couette pour le câlin du matin, je ne voulais pas bouleverser ces habitudes ancrées. Depuis le début du mois de janvier, après plusieurs semaines de tâtonnements, nous avons trouvé notre rituel du matin.

Les horaires de Little Miss Sunshine nous permettent une vraie ritualisation puisque du lundi au vendredi matin, le rituel et les horaires restent inchangés. Le week-end, nous ne nous levons jamais bien tard – entre 8h et 9h – mais ça nous permet tout de même de récupérer un peu de sommeil.

  • Tout commence par le réveil qui sonne à 6h45. Je me laisse toujours au moins 5 à 10 minutes pour sortir du lit. Je me connais. Je réveille Papa Lou s’il n’est pas déja réveillé, puis je tente un premier réveil de Little Miss Sunshine.
  • Je me lève et profite de la tranche horaire de 7h à 7h15- 7h20 pour préparer le petit déjeuner de tout le monde et me préparer moi-même. Je fais plusieurs aller-retour dans la chambre pour faire des câlins à Little Miss Sunshine et par la même occasion la réveiller, jusqu’au moment où elle sort elle-même de la chambre et s’installe sur le canapé. Papa Lou se prépare en parallèle pour partir travailler.
  • Depuis notre retour du Japon, Little Miss Sunshine ne prend plus de lait, mais me réclame un bol de riz avec de la sauce soja, des graines de sésame et des algues pour le petit déjeuner. Je prépare donc le riz le soir au cuiseur et ma première action le matin est de mettre le cuiseur en réchauffe pour que Little Miss Sunshine puisse manger son riz chaud.
  • On s’installe tous ensemble à la table du petit déjeuner de 7h20 à 7h30 – 7h40. Nous papotons, prévoyons le planning de notre journée, prenons notre petit déjeuner en famille. Papa Lou est le premier à nous quitter. Tout de suite après ce moment en famille.
  • Little Miss Sunshine a alors de 15 à 20 minutes à elle, pour, selon son humeur, rester allonger sur le canapé et terminer de se réveiller, chanter et danser au son de la musique qu’elle me réclame, jouer dans sa chambre, me réclamer une ou deux histoires… C’est parfois un temps qu’elle utilise pour jouer tout en étant assise sur son pot également. Je continue mon petit déjeuner en gardant un oeil attendri sur Little Miss Sunshine. Ce temps « d’occupations libres » me paraît tout à fait indispensable pour les enfants le matin
  • A 7h50, il est temps pour Little Miss Sunshine de s’habiller. A ce stade, il nous reste 15 à 20 minutes avant l’arrivée du bus. Suivant les matins et ses propres choix, elle s’habille plus ou moins seule. Les habits, le sac d’école, les chaussures sont prêts depuis la veille. On a juste à choisir le doudou qui l’accompagnera pour sa sieste du jour et à mettre sa tétine dans la boite prévue à cet effet dans son sac. On termine par le lavage des mains, le brossage des dents et le nettoyage de la moustache.
  • Vers 8h05 – 8h10, mon téléphone sonne. C’est l’Ayi de l’école qui me précise qu’ils arrivent avec le bus. Le temps d’enfiler son manteau et ses chaussures et Little Miss Sunshine est prête pour le grand départ.
  • Départ du bus au pied de notre immeuble entre 8h10 et 8h20 après un dernier gros câlin. Nous profitons du temps qu’il nous reste une fois descendu, si le bus n’arrive pas tout de suite, pour nous faire des câlins, parler du futur petit frère ou chanter des chansons.

Bien sûr, ce rituel ne fonctionne pas à la perfection tous les matins. Certains sont plus difficiles que d’autres. C’est notamment le cas lorsque Little Miss Sunshine a du mal à se coucher le soir. Le réveil est d’autant plus difficile. Ma solution depuis quelques semaines, lui proposer de mettre de la musique qu’elle aime: la B.O. de Mon voisin Totoro, les comptines pour danser, ou la fameuse chanson de Baloo dans le livre de la Jungle « Il en faut peu pour être heureux! » et en règle générale ça fonctionne aussi bien pour la sortir du lit que pour la motiver à partir à l’école. La musique est entrainante, elle donne envie de chanter et de danser et c’est bien assez pour mettre de bonne humeur toute la famille malgré un réveil difficile 😉

L’autre moment un peu tendu certain matin, c’est le moment du coup de téléphone qui sonne la fin du temps que nous passons toutes les deux. Je ne sais pas si c’est liée à ma grossesse ou pas, mais certains matins, Little Miss Sunshine refuse alors de me quitter et se met à pleurer. C’est plus souvent des matins où elle sait qu’elle aurait sa maîtresse chinoise, mais ça peut aussi arriver certains matins avec sa maîtresse française. Ne me reste alors plus qu’à accueillir ses émotions, à lui faire comprendre que je suis à son écoute, que je comprends son appréhension à me laisser seule toute la journée, mais que pour elle c’est l’heure d’aller à l’école, de retrouver ses copains-copines et de s’amuser. C’est rare que je la quitte et qu’elle pleure encore. Même si c’est déja arrivé. La plupart du temps quelques douces paroles et un gros câlin suffisent à la rassurer.

Ce qui me rassure profondément, c’est que le soir, la plupart du temps, elle me saute dans les bras en sortant du bus et en me disant: « Maman, j’ai passé une super journée! » Et de poursuivre avec l’histoire de machin qui a fait si, de la maîtresse qui a dit ça, ou l’explication détaillée de leur repas de midi ou de leur atelier du jour.

Le matin, nous prenons donc 1h30 pour nous réveiller et nous préparer. Un temps qui me semble actuellement indispensable pour la bonne humeur de tous!  

Et chez vous le matin, ça se passe comment? 

[Education bienveillante] L’apprentissage de l’autonomie

Depuis qu’elle est en âge de tenir assise et d’attraper des choses, Little Miss Sunshine participe à la vie de la maison. J’ai a coeur de faire participer tous les membres de la famille à la vie du ménage à la hauteur de leurs possibilités (temps, compétence,…). J’aime me dire que nous fonctionnons un peu comme une petite communauté, chacun met la main à la pâte. Je vous en avait d’ailleurs déja parlé là-bas ou là-bas. Sans compter qu’il me paraît essentiel de valoriser les apprentissages et les compétences des enfants pour leur donner confiance en eux.

Très tôt, je me suis donc posée la question de rendre Little Miss Sunshine le plus autonome possible en fonction de ses acquisitions. Elle a maintenant 3 ans et je trouve que nous sommes actuellement dans une vraie période charnière.

  • Le soin de soi

Nous avons essayé d’aménager la salle de bain en fonction de ses besoins. Elle se déshabille seule depuis déja plusieurs mois. Mais même avant ça, le panier à linge était à sa disposition pour qu’elle y mette chaque soir les vêtements qu’elle a porté. C’est un devenu un rituel depuis de long mois déja.

Little Miss Sunshine va sur le pot depuis que nous avons emménagé à Shanghai. Et depuis plusieurs semaines, elle cherche son pot et le ramène là où elle en a envie – parfois dans le salon, la cuisine ou sa chambre. Elle se déshabille et se rhabille en toute autonomie, ce qui est très agréable pour moi. Parfois, elle part même vider son pot et tirer la chasse d’eau toute seule. Mais la plupart du temps, c’est moi qui intervient encore à cette étape. Son pot est donc en accès libre et facile. Parfois, je la vois partir en courant vers la salle de bain, alors qu’une minute avant elle était encore prise dans ses jeux, et revenir avec son pot. D’autres fois, elle a encore besoin de me dire: « Maman, je dois faire pipi! » et je l’encourage alors en lui répondant « D’accord ma Puce! Qu’est ce qu’on fait dans ces cas-là? » ou « D’accord! N’hésite pas à me demander si tu as besoin d’aide! » ce qui a toujours pour effet de la faire partir en courant à la recherche de son pot.

Little Miss Sunshine n’aime pas avoir les mains sales et ça depuis son plus jeune âge. Alors depuis quelques mois, nous lui avons installé un tabouret bien stable et solide au pied du lavabo de la salle de bain pour qu’elle puisse aller se laver les mains toute seule. Le savon, ainsi qu’une serviette sont toujours à sa disposition juste à côté. Au cours du repas, si elle ressent donc le besoin de se laver les mains, comme c’est souvent le cas, elle peut donc dorénavant le faire sans que j’ai à me lever de table, en toute autonomie. Et elle en est très fière! Sa brosse à dent et son gobelet sont également à disposition, mais c’est encore à moi de lui rappeler et de lui montrer chaque jour les gestes.

Dans le bain, le savon – nous n’utilisons pas de shampooing pour Little Miss Sunshine – est à sa disposition. Quand elle a terminé de jouer, qu’elle a envie de sortir de l’eau, elle sait qu’elle doit se laver. Elle sait le faire en toute autonomie. Et nous n’intervenons habituellement que pour lui savonner et lui rincer les cheveux, ainsi que pour vérifier qu’elle s’est elle-même bien rincé et qu’il ne reste pas de savon sur sa peau.

La plupart de ses habits – hors chaussettes, culottes, pull et t-shirt – sont rangés dans sa penderie. Elle n’y a donc pas d’accès direct. Par contre, c’est elle qui guide mes choix chaque matin au moment de se préparer. Et c’est elle qui attrape le plus souvent les sous-vêtements qu’elle a envie de porter. Les chaussures qu’elle porte tous les jours sont juste à côté de la porte d’entrée, les autres sont dans une belle boite avec nos vestes, elle y a donc accès comme elle le souhaite et peut les enfiler seule à l’heure de l’école ou des sorties.

  • L’alimentation

Dans la cuisine, ses gobelets, sa tasse à thé, les pailles et les couverts sont rangés à son niveau. Quand elle a besoin d’une de ses choses, elle peut donc avoir la satisfaction de la chercher elle-même. Il en est de même pour le jus de pomme et « l’eau qui pique » qui sont rangés à son niveau dans le réfrigérateur. Elle peut donc aller chercher les bouteilles en toute autonomie. Elle sait se servir seule lorsque les bouteilles ne sont pas trop pleines. Mais pour l’instant, je lui demande encore systématiquement d’être à côté pour se servir (sauf pour en ce qui concerne le thé, car nous avons un bateau à thé bien pratique qui ramasse ce qui passe à côté de la tasse si nécessaire!).

  • Les jouets et les livres

Nous avons également récemment réaménagé sa chambre afin que tous ses jouets et tous ses livre soient facilement accessible pour elle. Nous avons opté pour un système de panier – qui en plus à l’avantage de l’inciter à ranger beaucoup plus facilement! Mais je vous en reparlerai dan un billet complet sur sa chambre.

Voilà donc a peu près où nous en sommes concernant l’autonomie de Little Miss Sunshine à 38 mois. Mais les acquisitions sont très rapides actuellement, et je pense vous parlez régulièrement de nos différents aménagements. J’ai beau essayé d’être au maximum à l’écoute de ses besoins d’autonomie, il y a parfois encore des ratés. C’est un travail de tous les jours! Et puis, il va sans dire que nous restons à l’écoute de ses envies et de ses besoins. C’est elle qui choisit le moment où elle réalise toutes ses tâches en autonomie, si pour une raison ou une autre, elle a besoin que nous l’aidions ou que nous fassions à sa place, elle sait qu’il lui suffit de formuler une jolie phrase pour que nous nous occupions de tout! Je trouve que c’est vraiment un système gagnant-gagnant: Little Miss Sunshine a la satisfaction de réaliser toute une série de tâches quotidiennes en toute autonomie et gagne ainsi chaque jour en confiance en elle et nous, nous avons moins de travail et le plaisir de l’observer grandir…

Et vous, incitez-vous vos enfants à gagner en autonomie? 

[Parentalité bienveillante] Vivre à son rythme

Comme je vous le disais, je viens de passer dix jours complets avec Little Miss Sunshine. Les premiers jours n’ont vraiment pas été facile. Ce n’est jamais facile de partager les journées de quelqu’un de malade. Que ce soit un adulte ou un enfant. Mais j’ai pourtant vraiment apprécié ce temps que je viens de passer avec elle.

Little Miss Sunshine n’est habituellement pas une grande dormeuse. Elle ne l’est pas plus quand elle est malade et saute très souvent la sieste. Par contre, dès qu’elle n’a plus de fièvre, elle rattrape son sommeil. A chaque lendemain de fortes fièvres, elle me fait une sieste immense. Cinq heures de sieste dans un après-midi cette fois-ci. Mais c’est la seule et unique sieste qu’elle aura fait de la semaine, ou presque…

Mais elle est quand même plus calme qu’à l’ordinaire. Bien qu’elle ait, notamment en soirée, des accès d’énergie non dépensés qu’il faut arriver à accueillir de manière bienveillante. Nous avons trouvé la parade. Quand je la sens agitée, je l’emmène dans notre chambre et lui dit qu’elle peut sauter sur le lit, faire des galipettes et crier aussi fort qu’elle veut dans les coussins, aussi longtemps que nécessaire. Au bout d’une dizaine de minutes, tout est rentré dans l’ordre.

Les premières journées ont donc été très calme. Nous avons beaucoup lu, regardé des dessins animés, fait beaucoup de câlins. Nous sommes restés couchés l’une dans les bras de l’autre sur le canapé sous sa couette pendant de longues heures. Nous avons profité des moments où ça allait mieux pour faire du dessin, jouer aux légos ou avec ses animaux.

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Puis progressivement, nous avons recommencé à sortir pour de courtes promenades et jeux à l’extérieur. Nous avons recommencé à faire de la cuisine et de la pâtisserie à sa demande. Et cuisiner à quatre mains, c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup.

Ce n’est pas facile tout le temps de vivre au rythme d’un enfant, et encore moins d’un enfant malade. Il n’est pas forcément prêt pour les mêmes choses que nous au même moment. Il faut parfois décaler de plusieurs heures, voire d’une journée ce qu’on avait initialement prévu. J’avoue que mon ménage a pris un gros coup durant ses dix jours. Je me suis contentée de faire le strict nécessaire, quand Little Miss Sunshine m’en laissait l’occasion.

J’ai particulièrement adoré les dernières journées que nous avons passé toutes les deux. Quand elle était totalement rétablie et que nous avons vraiment pu vivre à nouveau comme nous l’avons fait pendant près d’un an, toutes les deux. Je ne sais pas si c’est le temps que nous avons eu l’occasion de passer ensemble qui en a été le déclencheur ou si elle était tout simplement prête à passer à de nouvelles étapes de sa vie, mais ses quelques jours auront mis mes hormones de femme enceinte et de maman à rude épreuve.

Little Miss Sunshine s’habille quasiment toute seule. Elle mettait déja ses chaussures, ses vestes et ses gilets seule. Depuis quelques semaines, elle se déshabillait seule – si ce n’est qu’elle a encore besoin d’un peu d’aide pour les hauts à manches longues. Elle met désormais ses t-shirt, ses pulls et ses pantalons seule. Elle n’a besoin d’aide que pour les chaussettes, les collants et les robes.

Little Miss Sunshine a également spontanément commencé à écrire les trois premières lettres de son prénom. Ensuite, elle est venue me voir pour que je lui écrive son prénom . Elle est reparti avec sa feuille et son stylo pour terminer d’écrire son nom. Les bras m’en sont tombés. Je me demande bien où est passé mon bébé?

Je ne sais pas si c’est le temps que nous avons passé ensemble qui a déclenché ses nouveaux apprentissages ou si je n’avais simplement pas encore eu l’occasion de les constater, mais elle m’a épaté. Elle m’a donné envie, encore une fois, de la garder avec moi à la maison, de lui faire l’école à la maison, façon unschoolingTiphanya du blog Avenue Reine Mathilde en parle si bien.

C’est un peu ce que nous avons fait spontanément ses derniers jours. Tous les jours, selon ses envies du jour et mes envies du moment, nous avons appris plein de choses en vaquant simplement à nos occupations.

  • Nous avons cuisiné ensemble quasiment tous les midis et tous les soirs. Ce sont des moments qu’elle aime partager avec nous et qui lui apprennent beaucoup. Apprentissage autour des 5 sens: odorat lors de jeux avec les épices, développement du goût ou du toucher par les différentes textures des aliments, sans oublier les divers apprentissages moteurs qui permettent de manipuler les différents instruments de cuisine, ou l’apprentissage de recettes simples, …
  • Nous avons fait de la pâtisserie à quatre mains: des rochers à la noix de coco et au citron, ainsi qu’une tarte aux pommes. Little Miss Sunshine a approfondit sa technique pour couper des pommes et sait désormais utiliser un couteau à bout rond en toute sécurité.

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  • un peu par hasard, parce que ma prof avait emmené une sorte de jeu de cartes pour enfant afin de me faire travailler le vocabulaire des fruits et légumes, Little Miss Sunshine, qui était alors encore bien malade, a pu participer à mon cours de chinois et a donc pu elle-même approfondir ses connaissances de cette langue.
  • Nous avons appris une nouvelle comptine « Petit escargot » et nous avons fait quelques activités autour de cette comptine: identification du lieu de vie de différents animaux, jeu autour des lettres qui composent le mot « escargot », quel animal vit dans le jardin, classer les escargots du plus grand au plus petit …

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  • Nous avons fait un grand tour en trottinette, nous avons rencontré d’autres enfants chinois en allant faire du toboggan et approfondit encore nos talents dans la langue…

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  • Nous nous sommes amusés de différentes manière avec les lettres de son prénom. Et je pense que c’est ces jeux qui ont déclenché son envie d’écrire son prénom pour la première fois…

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  • Nous avons préparé ensemble un bac sensoriel sur le thème de la banquise, avec de l’eau et des glaçons, ce qui l’a tenue occupé pendant un long après-midi…

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  • Little Miss Sunshine m’a fait plusieurs spectacles de marionnettes. Et l’écouter s’inventer des histoires est une de mes grandes passions actuellement!

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  • Nous avons fait de magnifiques construction en légo duplo. Little Miss Sunshine créé même ses propres univers en toute autonomie depuis cette semaine… Un grand pas en avant dans la manipulation des légo et le développement moteur.
  • Little Miss Sunshine a beaucoup colorié et dessiné… Et je l’ai toujours observé du coin de l’oeil pour voir si une main semblait prendre le dessus sur l’autre
  • Nous avons remis à jour la poutre du temps du mois de février et réalisé celle du mois de mars. Nous l’avons changé de place pour une utilisation quotidienne et dorénavant Little Miss Sunshine dépose chaque matin un aimant coloré sur la date du jour. J’ai ajouté des informations qui lui semblaient importantes, comme par exemple les déplacements de Papa Lou et les journées d’école avec la maîtresse française ou la maîtresse chinoise. Elle est donc beaucoup plus autonome sur la compréhension de ses journées et l’anticipation des grands événements.

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  • Nous avons fait de la peinture pour décorer une jolie boite à sa demande. Elle a ensuite peint spontanément sa première mappemonde…
  • Little Miss Sunshine a beaucoup joué librement avec ses animaux – son jouet préféré depuis de long mois – et je lui ai notamment mis de l’eau dans une bassine à sa demande pour leur donner un bain. Un régal d’écouter son imagination qui vagabondait…
  • Little Miss Sunshine a ressorti notre ancien appareil photo numérique. Nous lui avons racheté un chargeur et elle prend désormais des photos en toute autonomie. Je lui ai appris à utiliser l’appareil en mode automatique et elle se débrouille vraiment bien pour cadrer ses photos depuis cette semaine. Encore une fois, ce type de manipulation demande un réel travail de motricité. Mais également d’observation.

[Parentalité] Y’a-t-il un écart d’âge idéal entre deux enfants?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu avoir une grande famille. Pas énorme, mais grande quand même. J’ai toujours rêvé d’avoir trois ou quatre enfants autour de moi. Dans ma famille, nous sommes deux enfants. Moi et mon frère de quatre ans plus jeune. Papa Lou quant à lui est enfant unique. Et il était hors de question pour lui de reproduire ce schéma. Nous en avions déja parlé avant d’avoir des enfants, pour nous il était important qu’ils aient des âges proches – c’est-à-dire 1 à 2 ans d’écart maximum – pour une question de complicité essentiellement.

Lorsque Little Miss Sunshine est née, elle n’avait pas trois mois, j’étais à peine remise psychologiquement de mon accouchement que nous parlions déja du deuxième. Et pourtant, elle n’a pas fait une seule nuit complète avant ses 1 an. La fatigue, les questionnement multiples face à ce premier enfant ne nous ont pas découragés. Et pourtant, nous attendions notre prochain départ en expatriation et nous savions que raisonnablement il fallait attendre ce départ pour prévoir vraiment ce deuxième bébé.

Et puis le temps a passé. Little Miss Sunshine a eu un an. Puis deux. Nos plans étaient bousculés. J’ai eu une période où je me suis sentie vraiment mal en comprenant que nos enfants auraient plus d’écart que ce que nous avions pensé. Je voyais nos rêves s’envoler. J’ai mis du temps à m’y faire. Mais en parallèle, je profitais de nouveau à fond de Little Miss Sunshine, puisque j’étais enfin Maman au Foyer.

Aujourd’hui, avec le recul, je pense que Little Miss Sunshine à l’âge idéal pour avoir un petit frère. Elle a l’âge de comprendre ce qui se passe, de profiter de ma grossesse avec moi, de parler de notre future vie à quatre avec Papa Lou et moi, de poser des questions. Je commence à avoir beaucoup de mal à la porter – 15kg et un joli ventre rond n’aident pas. Je me dis que je l’ai porté autant que j’ai pu. Il y a trois mois encore, je la portais des heures si nécessaire dans son Boba. Et je suis tellement heureuse d’avoir pu la porter autant qu’elle le souhaitait, autant qu’elle en a eu besoin, jusqu’à ce qu’elle soit en âge de marcher totalement seule. Et depuis ma grossesse, nous avons un nouveau rituel quand nous nous promenons. Elle sait que si elle est fatiguée, si elle a besoin d’un câlin, on cherche un banc, ou une pierre, ou un tronc d’arbre, ou tout se qui nous permet de nous assoir toutes les deux et de faire un câlin. Elle n’a plus jamais demandé à être porté. Sauf par Papa Lou. Je suis heureuse de n’avoir eu qu’elle pour lui offrir tout ce dont elle avait besoin: portage, câlin, nuits sans sommeil, écoute, jeux, … et de ne pas avoir eu d’autre bébé à m’occuper.

Maintenant qu’elle est plus autonome, qu’elle part tous les matins à l’école avec son sac en bandoulière, je pourrais donner, sans me poser de questions, tout ce dont notre futur petit garçon aura besoin pour grandir sereinement

Finalement, l’écart d’âge idéal entre deux enfants, c’est un peu celui qui nous convient, celui qui fait que nous sommes en accord et en paix avec nous même.

Et pour vous, quel est l’écart d’âge idéal entre deux enfants?