[Education bienveillante] Faire les courses avec Bébé

Faire les courses avec un bébé plus ou moins jeune, ça peut être toute une histoire. De l’heure de la tétée à quelques mois à l’heure du goûter un peu plus tard, des impératifs de Maman aux horaires de Papa, ça peut vite devenir une vraie galère.

Nous avons toujours fait nos courses le samedi matin. Quand je travaillais encore, c’est le plus souvent Papa Lou qui s’en chargeait – oui, je sais j’ai un mari formidable ;-). C’est le seul moment de la semaine où Little Miss Sunshine était systématiquement dans la poussette – elle ne nous a d’ailleurs servie qu’à ça cette poussette.

Tant que bébé reste dans ladite poussette, se contente d’une tétée, de sa tétine ou d’un gâteau quand il râle un peu, ça passe relativement bien. Ca devient plus compliqué quand bébé fini par refuser tout net de rester dans sa poussette et veut gambader partout.

Depuis quelques mois que je suis maman au foyer, c’est moi qui me colle aux courses. Avec Little Miss Sunshine. Pas toujours évident. Car passés deux ans, un enfant ne veut plus rester immobile dans sa poussette. Alors, pour canaliser toute cette belle énergie, j’ai trouvé une solution. La faire participer.

Je prépare toujours la liste des repas de la semaine, puis la liste de courses en conséquence. Dorénavant, je prépare également la liste de courses de Little Miss Sunshine. Je connais par coeur les endroits où nous faisons les courses depuis des années, je sais donc ce qui est à la portée de Little Miss Sunshine et ce qui ne l’est pas. Avant de partir, on prend le temps de dessiner, de compter et de colorier ensemble sa liste. Ensuite, je lui confie sa liste qu’elle relie souvent une fois dans la poussette.

liste de course

Arrivée dans le magasin, je lui indique ce qui est au plus proche sur sa liste et elle part le chercher en toute autonomie. C’est également elle qui veut tirer le panier roulant le plus souvent, même quand il commence à devenir lourd. C’est encore elle qui met tous les articles dans le panier. Enfin, elle m’aide a déposer les courses sur le tapis de la caisse.

Depuis, les courses sont beaucoup plus simples et nous sommes toutes les deux beaucoup plus détendues. Little Miss Sunshine s’amuse, apprend et a la grande fierté de pouvoir m’aider. Et comme tout se passe très bien, je ne pense même pas que nous mettons plus de temps qu’avant…

Ce qui est parfois un peu moins drôle, ce sont les remarques ou les interventions des gens. Je ne compte pas les « Mais elle est trop petite! », « Oh mais la pauvre, c’est trop lourd pour elle! », « Elle va renverser quelque chose! », … Mais si je demande à Little Miss Sunshine d’attraper deux bananes ou un pot de yaourt, c’est parce que je sais qu’elle en est capable. Alors quand quelqu’un d’extérieur intervient pour lui prendre des mains, lui dire « non! » ou « attention! », ça a le don de m’énerver franchement. La plupart du temps, je reste zen, je fais remarquer à la personne en question que Little Miss Sunshine est tout à fait capable de faire ce que je lui demande et on en reste là. Mais tout de même! Pour une grande partie des gens – je parle surtout des personnes âgées que je croise au supermarché – à deux ans, on n’a ni le droit de bouger, ni d’aider sa maman, ni de parler à voix haute, ni de courir dans les rayons,… et en même temps si on ne bouge pas, on est malade, si on ne parle pas, on est certainement en retard, … Que de contradictions! Les enfants coopèrent tellement facilement et avec tellement de bonne volonté, ça serait bien bête de s’en priver!

Et vous, vos enfants participent-ils aux tâches ménagères?  

[Environnement] Pollution atmosphérique

Voilà deux semaines, Paris a vécu une alerte à la pollution aux particules fines, comme d’autres villes de France d’ailleurs. Pendant plus de cinq jours, nous avons été en alerte.

Personnellement, je n’ai pas vu beaucoup de différence dans le comportement des parisiens: les enfants ont continué de jouer au parc, les voitures, les scooters et les motos ont continué de circuler en un flux ininterrompu et les joggers ont continué de courir dans le parc. Même quand le gouvernement  a décidé de mettre en place la circulation alternée, une voiture sur trois rencontrée ce jour-là sur la route n’avait pas la plaque d’immatriculation qui lui permettait de rouler… Du côté du civisme, ce n’est malheureusement pas une nouveauté, mais on repassera…

Pour ma part, je n’ai pas changé mes habitudes avec Little Miss Sunshine. Nous avons continué d’aller nous promener dans le parc, nous avons pique-niqué à l’extérieur pour le goûter, je l’ai laissé courir avec les autres enfants quand elle en avait envie. Je n’ai pas remarqué de différence. A part, cette brume laiteuse que l’on apercevait certains jours même sur les murs en face de chez nous et pas uniquement au loin, rien ne nous y a fait penser.

J’ai eu l’impression de vivre un test. Un test de capacité à supporter des taux de pollution élevé. Dans quelques semaines, nous partons vivre à Shanghai, et ce n’est pas une nouveauté, Shanghai fait partie de ces villes chinoises trop souvent en alerte.

Les seuils que nous avons atteint à Paris durant cette semaine sont des seuils quasi-quotidien à Shanghai. Le problème étant plutôt les jours où le seuil de pollution est encore beaucoup plus haut. Alors je me demandais comment Little Miss Sunshine et moi nous allions le supporter. A part une légère fatigue et un léger mal de tête pour ma part au bout de cinq jours – mais ceux-ci n’étaient peut être pas lié à la pollution parisienne – tout s’est très bien passé. Je n’ai vu aucun changement chez Little Miss Sunshine.

Ce n’est évidement pas quelques jours qui vont vraiment jouer sur ces symptômes, mais le quotidien. Je suis pourtant déjà quelque peu rassurée – car je suis une très grande migraineuse et j’ai très peur que cette dernière revienne au galop à cette occasion. Bien sûr, c’est à long terme que cette exposition peut être nocive. Et je n’ose pas trop y penser quand on sait que nous allons passer les cinq prochaines années à Shanghai…

Voici les seuils de pollution à Shanghai selon l’ambassade des Etats-Unis. Et c’est une de mes plus grandes craintes face à cette expatriation… 

Et vous, des expériences de pics de pollution à partager? 

[Education bienveillante] Parler de la mort à un enfant de 2 ans

Je ne pensais pas avoir à le faire de si tôt, et pourtant, ça y est. Little Miss Sunshine vient de vivre son premier deuil.

Bien avant la naissance de Little Miss Sunshine, nous avons accueilli deux octodons mâles dans nos vies: Sen et Haku. Ce sont deux petits écureuils terrestres du Chili aussi appelés Dègues du Chili. Ce n’est pas notre première expérience avec ces petits animaux puisque nous avions déja été les heureux hôtes d’une petite femelle, Dolly, qui avait atteint le bel âge de quatre ans et demi.

Haku

Depuis quelques semaines, Haku avait beaucoup maigri. Je savais qu’il ne vivrait pas jusqu’à notre départ. Je m’étais préparée à devoir en parler à Little Miss Sunshine, mais je pensais qu’elle n’allait pas être trop touchée par cette mort parce qu’elle ne le comprendrait pas. Et j’ai eu tord.

Little Miss Sunshine a 26 mois et demi. Et elle est déja capable de comprendre des choses que mon inexpérience pensait impossible. J’avais réfléchit à la manière de la préparer à cette mort, à la manière de lui en parler au moment venu, mais je ne m’étais pas préparée à sa réaction.

Dès que j’ai compris qu’Haku ne vivrait pas jusqu’à notre départ, j’ai commencé à lui expliquer qu’il était très malade, qu’il n’arrivait plus à manger, qu’il fallait être douce avec lui. Ca a duré environ une semaine. Elle m’en a souvent parlé. Je n’ai pas insisté lui répétant juste que Haku était un très vieux Monsieur et qu’il était aujourd’hui très malade.

Dimanche, l’état d’Haku s’est aggravé. Nous avons choisi de le garder près de nous. Little Miss Sunshine lui a prêté un des paniers avec lesquels elle joue aux poupées. On l’a installé là avec de la nourriture, de l’eau et nous l’avons mis dans un bonnet pour qu’il ait bien chaud. Little Miss Sunshine est souvent allée le voir. Elle demandait de ses nouvelles. Elle voulait tenir son biberon pour lui donner à boire.

Et puis mardi soir, j’ai bien senti que c’était la fin. Alors j’ai pris Haku dans mes bras pour le réchauffer et le soutenir dans ses derniers instants. Little Miss Sunshine était à côté de moi. Elle a bien compris que quelque chose se passait. Je lui ai expliqué que ce soir, la priorité serait à Haku. Que Papa Lou allait prendre le relais pour le dîner et le coucher. Elle a tout de suite compris et a accepté relativement facilement de changer ses rituels.

Nous lui avons expliqué que Haku était très vieux et très malade, qu’il allait probablement nous quitter dans la nuit pour rejoindre le petit Jésus. Elle nous a dit qu’elle n’était pas d’accord, qu’elle voulait qu’il reste avec nous. Nous lui avons expliqué que ce n’était pas possible. Qu’il avait eu une belle vie avec Sen, avec nous. Qu’il fallait le laisser partir. Qu’il serait bien avec le petit Jésus, qu’il ne manquerait de rien.

J’avais réfléchi aux termes que j’utiliserai pour lui expliquer. Je ne voulais pas parler de « mort », ça me semblait trop difficile – trop difficile pour moi en tout cas. Je ne voulais pas lui parler de « partir au ciel ». Papa Lou prend régulièrement l’avion, nous allons reprendre l’avion sous peu, j’avais trop peur d’un amalgame dans sa petite tête d’enfant. Parler de « rejoindre le petit Jésus » m’a semblé une jolie manière de lui expliquer. Catholiques, nous avons beaucoup parlé de la naissance de Jésus à Little Miss Sunshine à Noël. C’est d’ailleurs ce que nous avons fêté. La naissance de Jésus. Point de Père Noël chez nous.

A l’heure du coucher, Haku était toujours dans mes bras. J’ai lu son histoire à Little Miss Sunshine. Je lui ai demandé si elle voulait faire un dernier bisou à Haku avant qu’il ne rejoigne le petit Jésus. Elle lui a fait un bisou, lui a dit qu’elle l’aimait et qu’elle ne voulait pas qu’il parte. Nous sommes sortis de la chambre. Quelques minutes plus tard, Haku nous avait quitté.

Mais Little Miss Sunshine avait compris. Elle nous a appelé. Elle est ressorti de sa chambre en disant « Maman souci! ». (Je lui rappelle tous les soirs que si elle a un souci durant la nuit, nous sommes juste à côté, qu’elle peut nous appeler ou venir nous rejoindre, ce qu’elle n’avait encore jamais fait). Elle a pleuré en appelant « Haku ». Elle ne voulait pas retourner dans son lit. Nous lui avons proposé de passer la nuit dans notre lit exceptionnellement. Elle s’est endormie blottie contre moi.

La nuit a été calme. Mais le matin venu, Little Miss Sunshine s’est réveillée en sanglotant et en marmonnant « Haku ». Une fois entièrement réveillée, ses premiers mots furent « Maman, Haku parti chez petit Jésus » suivi de « Veux pas ». Elle avait compris. Elle avait tout compris. Je l’ai écouté, je l’ai rassuré, je l’ai prise dans mes bras, je lui ai répété qu’il était bien là où il était et qu’il avait eu de la chance d’avoir une belle vie entourée de gens qui l’aimaient tant. Et puis, Little Miss Sunshine est passée à autre chose.

Je ne m’attendais pas à ce qu’elle comprenne aussi bien. Je m’attendais à avoir des centaines de « L’est où Haku? », mais pas de pleurs, pas d’anxiété aussi marqués. Je ne pensais pas qu’elle comprendrait vraiment le départ d’Haku. Encore une fois, elle m’a impressionnée. Depuis mercredi matin, je n’ai plus vraiment eu de questions de sa part sur le sujet. Mais je reste à l’affût et à l’écoute. Que ce soit de ses mots, de ses attitudes, de ses angoisses, de ses craintes. Au cas où le sujet n’était pas tout à fait clos pour elle…

Et vous, avez-vous déja eu à parler de la mort à vos tout-petit? Comment vous y êtes-vous pris? 

En route vers la propreté #4

Je dois bien l’avouer. Lorsque j’ai écris le premier article sur la propreté, il y a tout juste un an, je pensais que Little Miss Sunshine était réellement sur la bonne voie et que quelques mois plus tard, elle serait propre. C’était sans compter les différents rebondissements de cette grande aventure…

Six mois, plus tard, j’avais compris que ça ne serait pas si simple que ça finalement! Tant que je travaillais, que la Nounou ne suivait de toute façon pas ma manière de faire en journée, je dois dire que j’ai un peu abandonné. Mais nous avons continué d’en parler régulièrement, de lire des livres sur le sujet, de tenter l’expérience, bref d’essayer quand même…

Depuis que je suis mère au foyer, c’est une de mes principales préoccupations, je dois bien le dire. Et mettre un enfant sur le pot ou sur les toilettes, ça prend un temps énorme! Pas moyen de tenter l’expérience sainement alors que nous avons passé deux mois hors de chez nous. J’ai donc attendu notre retour à Paris… En parallèle, nous avons préparé le terrain. Nous avons établit une sorte de  contrat Little Miss Sunshine et moi: elle pouvait garder ses couches jusqu’à notre retour à Paris, mais le premier jour de notre retour, nous quitterions les couches pour une culotte.

Dans la théorie, nous en avons tellement parlé qu’elle récitait presque son texte par coeur. « A la maison à Paris, plus couche. Culotte. Pas pipi culotte. Culotte mouillée. Pipi pot ou toilettes », n’a-t-elle cessé de nous répéter durant des semaines. Le Jour J arrivé, j’appréhendais. Après une légère appréhension, Little Miss Sunshine a accepté de mettre une culotte. Victoire! Elle a aussi accepté de s’assoir sur le réducteur des toilettes. Elle a fait pipi. Puis plus tard caca sur le pot. Une petite victoire! Mais rien n’était gagné…

Trois semaines après le retour, Little Miss Sunshine n’est pas encore propre. Mais nous sommes en très bonne voie. Elle fait régulièrement ses besoins sur le pot ou les toilettes. Je lui met encore des couches la nuit, pour la sieste et lorsque nous sortons. Certains jours, j’ai l’impressions qu’elle se retient en attendant ces moments-là. D’autres jours, elle demande spontanément le pot ou les toilettes. D’autres jours encore, nous avons droit à plusieurs accidents. Mais je suis confiante. Maintenant, j’ai le temps de lui proposer le pot régulièrement, de la changer, de faire des lessives facilement au moment des accidents…

On y est presque! 

Et vous, comment s’est passé l’apprentissage de la propreté? 

Retour sur Paris

Depuis le milieu de la semaine dernière, nous sommes de retour à Paris. Nous venons de passer deux magnifiques mois en Alsace dans notre famille. Little Miss Sunshine a pu lier des liens forts avec ses grands-parents, et ça c’est juste ce qu’il y a de plus important. Dans quelques semaines, nous partirons loin de la France pour plusieurs années et ce sera des souvenirs vivaces qu’elle va emmener dans ses bagages. Ce qui était plus difficile, c’est l’absence de Papa Lou resté sur Paris pour le travail. Mais finalement, nous l’avons retrouvé et c’est bien ce qui compte!

Le retour a été difficile. Retour dans notre tout petit appartement de 40m2 avec une enfant de deux ans passé qui a pris l’habitude de courir dans de grands espaces. Pas facile! Retour avec les cadeaux de Noël et d’anniversaire dans un appartement de 40m2 déja trop rempli. Je ne vous raconte même pas la séance de rangement! Retour dans un appartement trop petit pour accueillir un lit d’enfant et Little Miss Sunshine qui ne rentre plus dans son petit lit. Nous lui avons donc cédé notre lit et notre chambre, pour quelques semaines et sommes relégués sur le canapé pliant. Il est grand temps que nous quittions Paris! Pour couronner le tout, Little Miss Sunshine a attrapé la grippe, la vraie, et moi, une angine.

Le beau temps de ce lundi, nous a permis de sortir de chez nous pour une belle promenade dans le parc. Pour profiter encore avant le départ, tout en rêvant déja à ce que pourrait être notre vie dans quelques semaines!

Et vous, comment allez-vous? 

Belle année 2014!

Toute la famille Kangourou vous souhaite à tous et à toutes une très belle année 2014. Nous vous la souhaitons remplie de joie, de bonheur et d’amour.

Voir arriver une nouvelle année, c’est aussi se replonger dans l’année passée…

Cette année 2013 qui vient de passer aura été bien remplie et pourtant elle me semble un peu vide. L’an dernier à la même période nous nous attendions à quitter la France à l’été 2013. Finalement, les choses ont évolué différemment de ce à quoi nous nous attendions. Début 2014, nous sommes encore là et nous attendons toujours la date de notre départ.

Pour compenser, nous avons réalisé un magnifique second voyage au Japon. Little Miss Sunshine a pu découvrir ce pays que nous aimons tant. Nous avons aussi réalisé un très beau roadtrip dans le sud de l’Angleterre. Là encore Little Miss Sunshine a pu découvrir un pays et une culture qu’elle ne connaissait pas encore.

Côté boulot, on ne peut pas dire que 2013 aura été mon année. Je me suis sentie très mal dans mon boulot à partir du début de cette année. Changement d’image de mon entreprise, changement de responsable, aucun soutien de la part du siège bien occupé à penser à autre chose – cf. le changement d’image… Bref, la galère. J’ai d’abord demandé à ne travailler qu’à 80% dans le cadre d’un congé parental à l’été, avant de poser ma démission fin septembre et d’être libérée au 1er décembre.

Le côté positif, c’est que grâce à mon 80% puis à ma démission, j’ai pu passer beaucoup de temps avec Little Miss Sunshine. Je la vois grandir, je profite d’elle et de toutes ses avancés… J’ai enfin l’impression de profiter de ma maternité après près de 6 mois où j’ai eu l’impression de passer totalement au travers.

Pour 2014, nous espérons enfin un grand départ… 

Et nous vous souhaitons également la réalisation de vos projets pour cette nouvelle année qui s’annonce…

Préparer bébé à l’absence de Papa

Papa Lou part régulièrement en déplacement. Pas très souvent, mais régulièrement. Avec notre départ, cela risque d’être plus fréquent encore.

Little Miss Sunshine et Papa Lou, c’est une grande histoire d’amour. Le jour de sa naissance, lorsque j’ai vu revenir Papa Lou avec Little Miss Sunshine suite aux soins qu’on venait de lui prodiguer, j’ai su qu’ils s’étaient mutuellement adoptés. Ensuite, compte tenu de mes horaires décalés, que je travaille tous les samedis et que j’ai longtemps travaillé le dimanche, ils ont passé un maximum de temps ensemble et Papa Lou s’occupe d’absolument tous les aspects de la vie de Little Miss Sunshine, tout comme moi.

Le dernier voyage d’affaires de Papa Lou, c’était au mois de juin. Little Miss Sunshine allait avoir 18 mois. Et tout c’est bien passé.

Cette fois-ci, compte tenu des progrès rapides qu’elle a fait ses derniers temps, de son besoin de communiquer sur tout ce qui l’entoure, je savais que ça allait être un peu différent. Nous avons essayé de lui expliquer en amont la future absence de Papa Lou. Mais déjà en lui en parlant une semaine avant le départ, j’ai senti son angoisse. J’ai eu droit à des « Papa! Papa! », chaque soir où il rentrait plus tard que nous. J’ai donc fini par ne plus lui en parler. Papa Lou lui en a parlé les deux jours avant son départ et moi-même je lui ai expliqué le pourquoi de son absence et où il partait dimanche matin, juste après son départ.

Papa Lou est parti tôt dimanche matin. Il nous a réveillé toutes les deux pour pouvoir nous dire au revoir. C’était une très bonne chose. Little Miss Sunshine l’a vu partir avec sa valise et je crois que c’est à ce moment précis qu’elle a compris. Une fois seules toutes les deux et le petit déjeuner pris, nous avons sortit l’atlas pour voir quel chemin Papa allait emprunter et où il allait passer une semaine. Nous avons regarder les images de l’Amérique du Nord et nous avons lu ensemble les descriptions de la culture nord-américaine. Et ça la rassuré.

Elle a beaucoup demandé son Papa les trois premiers jours. Mais quand je lui ai demandé où est son Papa, elle m’a répondu « Travail ». Elle avait donc compris le principe. Et puis, le troisième jour, elle m’a répondu « outone ». J’ai eu bien du mal à comprendre. Jusqu’au moment où j’ai compris qu’elle me disait Houston. En fait, elle a absolument tout compris!

Et vous, comment préparez-vous vos tout petits à l’absence de l’un ou de l’autre parents?

Les colères de bébé

Little Miss Sunshine n’est pas un bébé colérique. Loin de là. Elle est raisonnable et souriante. Pourtant, à l’heure où l’on entre progressivement dans la phase d’opposition – comprendre quand tout ce qu’on demande ou propose se solde par une seule et même réponse « non! » – j’ai commencé à mettre en place quelques petits astuces anti-crise.

Celui que j’ai le plus expérimenté est la diversion. À l’heure où bébé a décidé que ce n’est pas l’heure de l’habiller, même si, pour nous, l’urgence du départ au travail est là, il n’y a pas beaucoup de solution. Soit on s’énerve, bébé se braque encore plus, on crie, on envenime la situation et au final on obtient un résultat médiocre qui relève plus du coup de force. Soit on fait diversion pour obtenir ce qu’on veut sans en avoir l’air. Ce qui marche le mieux chez moi, c’est la boîte à musique. Si Little Miss Sunshine refuse de s’habiller, je lui propose de jouer avec sa boîte à musique, et en règle générale tout se passe bien. Bébé est habillé et on en a profité pour s’amuser un peu toutes les deux.
Si elle est fixée sur un jouet qu’elle ne veut pas lâcher, même stratégie qui s’avère vraiment d’efficace, on emmène tout ou partir du jouet dans la salle de bain. Si vraiment rien ne fonctionne, – ce qui n’arrive qu’exceptionnellement – je lui propose quelque chose de nouveau: on s’habille sur la canapé, ou sur le lit de Papa et Maman et l’effet de surprise termine en général de la convaincre.

Autre solution testée et approuvée par la famille Kangourou: le compromis. C’est l’heure de partir et Little Miss Sunshine refuse de mettre son bonnet / ses gants / son écharpe / son chapeau. Je me pose d’abord la question: est-ce vraiment indispensable? Elle sera contre moi dans le porte-bébé, le trajet n’est pas long, elle a une capuche, je laisse tomber le bonnet pour l’instant. Je le garde sur moi et au moment de sortir de l’immeuble, je retente ma chance. Si elle accepte, tant mieux, si non ça n’est pas bien grave. Pareil pour le chapeau, tant qu’on reste à l’ombre l’urgence n’est pas avérée, et d’ici là elle aura certainement autre chose en tête. Un enfant ne comprend pas forcément le point de vue de l’adulte et nous même demandons parfois des choses à nos enfants par pure habitude et sans prendre en compte les besoins et les envies propres à l’enfant. Un peu de remise en question n’a jamais fait de mal à personne et le compromis aide vraiment à simplifier la relation.

Mais le plus efficace chez nous reste l’anticipation. Depuis que Little Miss Sunshine a commencé à se déplacer seule, j’ai instauré un moment où « Maman explique » dès que l’on arrive dans un endroit que l’on ne connait pas. Qu’on soit dans la famille, chez des amis, dans un musée, un parc ou à la plage, je prends quelques minutes avec Little Miss Sunshine pour faire le tour de la pièce / de l’endroit en lui montrant bien là où elle a le droit d’aller et là où s’est dangereux. Une fois le tour effectué, je la pose par terre, je me mets à sa hauteur et on répète les points importants. Pour l’instant, elle n’a jamais fait quelque chose pour laquelle je l’avais prévenu. Je vous le disais, elle est très raisonnable. Mais j’ose parfois penser que c’est également le fait de l’éducation que nous lui donnons. Par contre, je peux être sûre que la seule fois où je ne le ferai pas, j’aurai droit à une crise. Dans ce cas précis, la gestion de la crise peut s’avérer bien compliquée… Même dans ses moments-là une des seules choses qui marche le mieux est de me mettre  son niveau, de capter son attention et de faire ce que j’aurai dû faire dès le début « Maman explique ».

Finalement, Little Miss Sunshine est un bébé particulièrement coopératif!

Et vous, quels sont vos astuces anti-crises? 

Grains de sable II

Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais des grains de sable. Vous savez ses petites choses qui viennent faire gripper la machine bien huilée de notre quotidien. Et la semaine dernière en a été la parfaite illustration.

Tout avait très bien commencé. Un week-end en famille prévu de longue date. Les courses en retard, la montagne de lessive au retour, les valises qui trainent au milieu de l’appartement, tout ça, on l’avait prévu. Et on savait qu’on s’en accommoderait quelques jours, le temps de reprendre le rythme.

Là où ça a commencé à coincer, c’est quand Papa Lou, – qui travaille facilement 45h par semaine sur quatre jours depuis trois semaines -, a commencé à montrer des signes de faiblesse. Chute de tension, mal de tête, le pauvre arrive à un niveau de fatigue depuis longtemps plus égalé. Un week-end de repos aurait dû arranger tout ça, mais c’était sans compter sur les copains grains de sable qui nous guettaient déja.

Samedi soir, c’est un joint des toilettes qui nous a lâché. Inondation dans les toilettes et le couloir durant tout le week-end. Le plus sympa? C’est les eaux usées qui ont inondé l’appartement, avec les odeurs et tout… Problème enfin réglé lundi soir après une intervention musclée de deux plombiers – qui ont dû démonter tous les toilettes -, un  gros chèque et un bon coup de nettoyage-désinfection.

Au bout de dix jours de course poursuite avec la montre et la fatigue, on aspire juste à un peu de repos, de calme, de retour au train-train quotidien… Et dites les grains de sable, vous voulez pas aller voir quelqu’un d’autre maintenant? De notre côté, on a donné!

En route vers la propreté #2

Je vous en avais déja parlé là-bas, nous avons mis Little Miss Sunshine très tôt sur le pot car nous la sentions prête à passer le cap. Pendant près de trois mois, elle est allée sur le pot tous les matins et tous les soirs pour y faire ses besoins. Mais nous n’avons pas réussi à la faire nous indiquer le moment où elle voulait y aller. C’est plutôt un rythme qui s’est instauré et petit à petit elle a fait ses besoins à ces moments-là sans plus souiller ses couches.

Début mars, nous avons eu la malchance d’attraper une gastro en famille. A ce moment-là, plus question de la mettre sur le pot. Elle  était bien trop malade. Cela s’est produit une semaine avant notre départ au Japon. J’en ai profité pour ne pas la remettre sur le pot pour ne pas avoir à me poser de question durant le voyage. Une de mes grandes peurs étant qu’elle ne veuille plus faire dans ses couches durant le voyage, qu’elle refuse d’aller sur les toilettes et qu’elle finisse constipée.

De retour du Japon, nous lui avons re-proposé le pot comme nous le faisions auparavant. Tout s’est bien passé, le rythme a été vite repris.

Mais deux semaines plus tard, elle s’est mise à refuser le pot catégoriquement, à grand renfort de larmes et de cris. Et voilà deux mois que ça dure… On ne la force pas, si elle dit « non », on laisse tomber. On a le temps! Rien ne presse… Et pourtant, c’est frustrant car depuis qu’elle refuse d’aller sur le pot, elle nous prévient. Elle nous demande le pot. Puis quand nous lui montrons, elle part en courant et en pleurant en demandant à ce qu’on lui change sa couche.

Je pense bien évidement à un petit retour en arrière avant le grand changement. On verra… Mais j’espère bien réussir à la rendre propre cet été, si elle le veut bien!