[Voyage] JiuZhaiGou avec un tour chinois

Lors de notre séjour dans le Sichuan, dans la famille d’Ayi, elle a beaucoup insisté pour que nous allions visiter un lieu absolument magnifique, mais vraiment difficile d’accès: JiuZhaiGou. D’après elle, un des plus beaux endroits du Sichuan.

Situé au nord de la province du Sichuan, entre 2000 et 4000m d’altitude, c’est une ville majoritairement tibétaine. Le parc naturel qui s’y trouve est juste sublime. Un des plus beaux de Chine.

C’est Ayi qui a organisé le voyage. Je n’avais aucune idée de comment, ni dans quelles conditions il allait se dérouler. J’ai décidé de lui faire confiance. C’est donc la veille de notre départ pour le Sichuan que j’ai appris que JiuZhaiGou se situait à 9h de bus de Chengdu, elle-même à 2h de route de la ville natale d’Ayi, là où nous logions. Bon, je vous avoue, je n’étais pas plus inquiète que ça, les enfants ont l’habitude de voyager, et en dehors de quelques petites crises de fatigue, ça se passe toujours bien. Je connais leurs limites.

Le souci, c’est que durant ce séjour, je n’ai pas pu gérer pour ne pas atteindre – ou au moins pas trop souvent – leurs limites. Je n’ai appris que la veille de notre départ que nous devions nous lever à 3h45 du matin, alors qu’il était quasiment 20h… Il a donc fallu que nous nous adaptions tous assez rapidement. Et il faut bien avouer que ça n’a pas tous les jours été facile.

Le rythme de notre séjour dans le Sichuan n’était clairement pas adapté aux enfants. Entre les très longues attentes dans le bus, les visites aux pas de course, les stimulations de toutes parts de la part des Chinois… Les enfants sont revenus exténués.

Et pourtant, Little Smiling Buddha ne cesse de répéter « Sichuan » depuis notre retour à qui veut bien l’entendre. Little Miss Sunshine a voulu ramener nos photos de voyage à l’école pour partager son aventure à tous ses camarades. Elle était impatiente de raconter son voyage à Papa Lou également à notre retour. Ils en gardent de superbes souvenirs et moi aussi.

Nous avions déja passé deux jours dans la famille d’Ayi, quand nous sommes partis pour JiuZhaiGou. J’ai appris vers 20h, alors que nous étions invité à aller passer une soirée au karaoké avec une partie de la famille d’Ayi, que nous devions nous lever à 3h45 pour prendre la voiture en direction de Chengdu, où un bus nous attendait à 7h pour partir pour JiuZhaiGou. J’ai donc décliné l’invitation (bien qu’on me conseillait d’y aller parce que ça nous permettrait de ne pas nous coucher et de dormir le lendemain dans le bus!!!)

C’est dans l’urgence que j’ai dû préparer les affaires pour ces trois jours, car Ayi refusait que j’emmène ma valise (et je ne comprend toujours pas pourquoi!). Je me suis retrouvée avec trois sacs, que nous avons finalement dû mettre dans la valise d’Ayi le lendemain matin. Le moment du coucher aura donc été un moment de stress réel  pour tous les trois – je n’avais le droit de rien oublier pour ces trois jours, le reste de nos affaires partant avec notre valise chez la petite soeur d’Ayi le soir même – Little Smiling Buddha pleurait de fatigue et je ne pouvais pas m’occuper de lui puisqu’il fallait que je me concentre sur mes bagages, Little Miss Sunshine me réclamait son lait à corps et à cris en refusant qu’un Chinois ne s’approche à moins d’un mètre d’elle et Ayi et trois de ses copines papotaient et allaient chacune de son conseil sur ma manière de gérer mes bagages. J’ai fini par mettre celle qui s’est mise à fumer dans notre chambre à la porte. Il ne faut pas non plus exagérer…

Moins de dix minutes après leur départ avec notre « excédent » de bagages, nous étions au lit. J’ai expliqué aux enfants ce qui nous attendait le lendemain. Je me suis excusée mille fois des déboires de cette soirée. Et après une bonne séance de câlins à trois, nous nous sommes tous endormis pour quelques heures.

Contrairement à ce que je pensais, le réveil à 3h45 n’a pas été trop difficile. Il faut dire que Little Miss Sunshine est très difficile à réveiller, quelle que soit l’heure, et que finalement ça n’a pas été pire que d’habitude, peut être même plus facile… Nous avons rassemblé nos dernières affaires, et nous sommes descendu rendre nos clefs à la réception de l’hôtel. La réceptionniste dormait couchée sur deux chaises, avec une couette sur elle et des oreillers. Une autre partie du personnel dormait sur les canapés de l’entrée avec de grosses couvertures et des couettes. La porte de l’hôtel était grande ouverte.

Pour le voyage à JiuZhaiGou, JiaJia, une des meilleures amies d’Ayi nous a accompagnés. Une voiture avec un chauffeur nous attendait devant l’hôtel. Nous nous sommes installés dans la voiture et nous nous sommes tous aussitôt rendormis. Nous avons mis deux bonnes heures à rejoindre Chengdu. Là, il y avait une dizaine de bus et des tonnes de Chinois avec leurs bagages qui attendaient pour partir vers JiuZhaiGou. Les gens attendaient debout au milieu de la route avec leurs bagages. Les voitures et les bus klaxonnaient pour passer. Et quelques vendeurs ambulants avaient dores et déja saisi l’opportunité de vendre leurs produits et s’étaient installés tout le long de la route. Ayi et JiaJia sont partis acheter aux vendeurs ambulants de quoi nous offrir un petit-déjeuner: du doujiang (sorte de lait de soja chaud), des youtiao (sorte de beignets ni salé, ni sucré) et des baozi (sorte de pain cuit à la vapeur et fourrés à la viande).

A 7h30, notre guide, qui ne parlait pas trois mots d’anglais, est venu nous chercher pour nous faire monter dans le bus. Dans le bus, nous avons pris notre petit-déjeuner, et puis nous avons goûter aux joies des voyages organisés, à savoir le guide qui parle de tout et n’importe quoi dans son micro à l’avant du bus pendant des heures alors que tu ne rêves que de te rendormir…

Little Miss Sunshine s’est rapidement rendormi. Little Smiling Buddha était bel et bien réveillé et avait apparemment envie de profiter de tous les Chinois présents dans le bus. Une femme étrangère, seule, avec deux enfants en bas âge aux cheveux clairs, dans un bus de Chinois, vous pouvez bien vous imaginer qu’on a fait sensation

Je ne savais rien de notre trajet. Je sais que les Chinois ne peuvent pas passer deux heures sans manger et aller aux toilettes, je savais donc que les arrêts allaient être réguliers, mais je ne savais pas du tout comment ça allait se passer. A peine une heure après notre départ, le guide nous proposait un premier arrêt à la base des pandas de DuJiangYan. Little Smiling Buddha venait de s’endormir quelques minutes plus tôt, Little Miss Sunshine dormait toujours et nous avions déja visité plusieurs bases de panda au mois d’octobre quand nous avions visité le Sichuan avec Nonna et GrandPapa. La visite n’était pas incluse dans le forfait, il fallait donc payer l’entrée en supplément, et j’ai décidé de ne pas y aller. Malheureusement, le guide n’a pas du tout compris que des étrangers viennent dans le Sichuan, avec des enfants, et ne veulent pas aller voir les pandas. J’ai eu beau lui expliquer que nous avions déja visité le Sichuan et plusieurs bases de panda quelques mois plus tôt, il n’a pas voulu comprendre. Entre temps, Little Miss Sunshine s’est réveillée et nous sommes finalement partis visiter le parc sous la pluie.

Nous avons eu 40 minutes pour visiter le parc. Nous aurions facilement pu y passer une journée ou au moins une demi-journée. Nous avons couru comme tous les autres chinois du groupe d’un enclos à l’autre en espérant photographier le plus facilement possible un panda, luttant avec les parapluies autour de nous… Little Miss Sunshine a été ravie de revoir des pandas, Little Smiling Buddha a fini par se réveiller et s’est révélé très efficace dans la « chasse » aux pandas. Et moi, je me demandais toujours ce qui m’avait pris de sortir de ce bus et pourquoi je n’avais pas tout simplement dit « non » à notre guide. Fatigués, trempés, nous avons repris place dans le bus pour la suite de l’aventure…

Quelques heures plus tard, nous nous sommes arrêtés en plein milieu de nul part, dans la montagne, devant la baraque d’un petit vendeur, pour une pause pipi. J’ai cru comprendre qu’il s’agissait du lieu de l’épi-centre du grand tremblement de terre de 2008 – à moins que ce soit l’endroit où les dégats ont été les plus important. En fait, il ne restait rien. On voyait de nombreux bâtiments très abîmés et puis la montagne, à nu, qui semblait s’être déchirée en son milieu…

A midi, nous nous sommes arrêté dans une espèce de restaurant d’aire d’autoroute où nous avons tous eu le même repas. Un espèce de fast-food à la Chinoise. Aussitôt assis, aussitôt servi et à peine le temps de terminer les plats qu’il fallait déja remonter dans le bus…

Vers 16h, nous avons fait notre dernière halte au bord de la route. C’est là que nous avons croisé des yacks blancs. Je n’en avais jamais vu auparavant. Les pauvres étaient attachés à un anneau dans leur nez et leur propriétaire les promenaient le long de la route pour que les touristes (chinois) les caressent et se prennent en photo avec eux moyennant rémunération… C’est là que nous avons acheté un kilo de marron chaud pour patienter jusqu’au repas du soir. Les enfants et moi nous sommes régalés!

La dernière partie du trajet a été difficile. Nous avons tous eu, dans différentes proportions quand même, le mal des montagnes. Nous avions largement dépassé les 2000m d’altitude et entre les routes tortueuses, la tempête de neige, le chauffeur de bus qui dépassait des semi-remorques dans les virages sans aucune visibilité, nous avons été servi! J’ai cru mourir dix fois. Mon coeur s’arrêtait de battre et je priais intérieurement à chaque fois que le chauffeur de bus décidait de dépasser un semi-remorque alors qu’il n’y avait de la place sur la route que pour deux gros engins. A un moment, une voiture qui venait dans l’autre sens, (et qui était sur sa voie!) s’est même glissé entre nous et le semi-remorque que nous dépassions. Au bout d’un moment, pour ma santé cardiaque et mentale, j’ai arrêté de regarder dehors… Je pense que tous les Chinois dans le bus ont vomi. Nous trois, nous avons été épargné. Même si nous nous sentions vaseux et que nous avions un sacré mal de tête.

Nous sommes arrivés à JiuZhaiGou vers 19h. Le bus nous a déposé devant un restaurant à thème tibétain. J’avais un mal de tête carabiné. Nous avons dû nous aligné dans la cour, les animateurs du restaurant chantaient et nous ont mis des écharpes oranges autour du cou. Les enfants étaient fatigués. Ils n’avaient besoin que d’une chose, de calme. Et c’était largement loupé! Après les chants de bienvenus nous avons dû nous prêter au jeu des photos. Tour à tour, nous devions posé à deux à côté d’un Chinois déguisé en panda.

Puis nous avons pu rentrer dans le restaurant. A l’intérieur, les personnes de notre bus (oui parce qu’il y avait des dizaines de bus dehors qui arrivaient et repartaient!) ont pu s’assoir autour de trois tables. Pas une de plus. Evidement, nous n’en savions rien. Tout le monde s’est bousculé pour s’assoir. Je me suis retrouvée seule debout avec les enfants sans place où m’assoir. Ayi m’a dit de m’assoir à une table à côté. Et là, la serveuse est venue en hurlant (littéralement! Je ne me suis jamais fait hurler dessus d’une telle manière de toute ma vie!) me dire qu’il fallait que je m’assois à une des tables prévues pour le bus. Mais nous étions trois et il restait une place. Elle m’a rétorqué qu’on était pas dans un restaurant pour les étrangers et que je devais me plier aux règles chinoises. Les enfants n’ont pas de places assises. Oui et je les mets où mes enfants? J’ai hurlé aussi en Chinois. Elle m’a mis hors de moi. J’avais envie de vomir sur la table et de quitter ce restaurant. Et le tout dans un brouhaha assourdissant de quatre bus de Chinois entrain de manger.

Mais je n’ai pas bougé de ma table avec les enfants. Finalement ils ont installé d’autres gens avec nous et allumés le feu de la fondue tibétaine qu’ils nous proposaient. Ayi et JiaJia nous ont rejoint. Le repas était vraiment sans plus. La viande de yack n’était vraiment pas à mon goût. J’en avais pourtant déja mangé lors de notre précédent séjour dans le Sichuan et j’avais beaucoup aimé. Mais je pense qu’entre le mal des montagnes, l’accueil et le bruit.. j’en étais largement arrivé à saturation…

Vous l’aurez certainement deviné… Qui dit restaurant à thème, dit…spectacle! Heureusement, Little Miss Sunshine n’en était pas au même niveau de saturation que moi. Et quand le spectacle a commencé, qu’ils se sont mis à danser, elle – qui adore danser – s’est vite joint à eux… pour le plus grand plaisir des Chinois et de leur appareil photo! Mais bon, je dois bien avoué que sa bonne humeur m’a redonné envie de sourire. Elle était tellement belle, tellement elle, à danser sans se soucier de rien…

C’est le coeur et l’esprit plus léger, mais pas sans mal de tête, que j’ai finalement quitté le restaurant. Nous avons repris le bus pour enfin aller à l’hôtel. Là-bas, Ayi nous avait réservé une chambre avec deux lits. Little Miss Sunshine avait donc son lit, Little Smiling Buddha et moi le nôtre. Comme à notre habitude. Et cette bonne nuit de sommeil nous a fait du bien. Même si elle a été courte. Au lit vers 22h, le réveil était à 5h30 pour quitter l’hôtel à 6h. Avec un tour chinois, ça ne rigole pas sur le lever!

 

C’est donc bien tôt, après un petit déjeuner bien chinois, que nous sommes partis à pied pour explorer la réserve naturelle de JiuZhaiGou. Il ne faisait pas très chaud, peut-être quelques degrés. Mais nous avions un magnifique ciel bleu au-dessus de nos têtes qui laissait présager d’une belle journée. Comme toujours dans les réserves naturelles chinoises, il s’agit d’acheter un billet, de prendre un bus (ou un mini-bus) qui nous emmène à quelques pas du premier lieu à visiter. JiuZhaiGou ne déroge pas à la règle. Sauf qu’à JiuZhaiGou, la vallée est en Y, il y a donc deux endroits à visiter. En une journée avec deux enfants, nous n’avons eu le temps que de faire la partie gauche. Nous n’avons donc rien vu de la partie droite.

Dans cette vallée, les lacs se succèdent, plus beaux les uns que les autres. Entre ceux où la montagne se reflète, ceux aux mille-couleurs, les cascades et les ruisseaux, on en prend vraiment plein les yeux. Je pense que c’est une des plus belles montagnes que j’ai vu. Le bus nous a emmené tout en haut de la vallée et nous l’avons donc doucement redescendu à pied tout au long de la journée.

Le matin, en arrivant tout en haut de la vallée, il restait encore de la neige. Il avait certainement dû neiger durant la nuit. Mais elle a bien vite disparu avec l’arrivée du soleil. Petite précision pour comprendre la suite: nous ne nous déplacions pas en groupe ce jour-là – le guide ne nous a pas accompagné, nous avions rendez-vous à 16h à un endroit précis avec tout le groupe.

Les couleurs des différents lacs sont juste époustouflantes. Je n’aurai jamais pensé qu’un lac puisse se teindre de ces magnifiques couleurs… Et partout, les eaux sont magnifiquement limpides. On voit le fond, même quand il est à plusieurs mètres de profondeur.

Autour du lac aux mille-couleur, Ayi a voulu que nous nous prêtions au jeu des déguisements et des photos comme le font la plupart des Chinois. Les enfants, surtout Little Miss Sunshine, étaient ravis de se prêter à l’expérience. Ils ont donc été déguisé par une jeune chinoise – moyennant rémunération – et pris en photo par une autre – moyennant également rémunération. Mais on pouvait également simplement photographier avec nos appareils personnels.

Little Miss Sunshine a changé trois fois de tenues et de coiffes. Et puis elle a demandé à refaire des photos avec le costume qu’elle avait préféré. J’ai adoré la voir aussi à l’aise devant l’objectif, alors que ça fait maintenant près de trois ans – depuis notre arrivée en Chine – qu’elle refuse quasi-systématiquement de se faire photographier.

Little Smiling Buddha aussi a été ravi de se prêter à l’expérience, jusqu’à ce que la jeune femme lui mette un chapeau sur la tête et lui demande de poser… Il s’est mis à hurler. Il était inconsolable. Pas moyen de faire une seule photo. Je l’ai donc changé et je lui ai donné la tétée pour le calmer…

Nous nous sommes promener autour de ce beau lac. Nous avons pris notre temps. Pour laisser les enfants apprécier la promenade et pour faire des photos…  J’ai apprécié qu’Ayi et JiaJia nous laisse aller à notre rythme et qu’on ait pas à courir la vallée juste pour prendre trois photos et repartir à chaque nouvel endroit. Papa Lou m’a beaucoup manqué lors de ce voyage. J’aurai vraiment aimé qu’il soit avec nous pour profiter de ces magnifiques paysages.

Finalement, le temps est passé vite cette première matinée. Et vers 11h, – heure de déjeuner des Chinois – nous avons sorti notre pique-nique. L’avant-veille Ayi avait acheter de la viande séchée de canard, de lapin et de boeuf aux piments dans sa ville natale. Et je me suis vraiment régalée. Il y avait aussi des cacahuètes entières, des pommes, des bananes, des mandarines. Des chips qu’ils avaient spécialement achetés pour les enfants. Nous avons pris notre temps, nous avons papoté, nous avons bien mangé. J’ai vraiment apprécié cette première matinée…

Puis nous avons repris la marche vers le lac miroir et la cascade des perles. La promenade a été très agréable. Little Smiling Buddha s’est endormi dans le Boba assez rapidement.

Le soleil a vraiment réchauffé l’atmosphère. Et c’est en petit t-shirt à manche longue que nous avons terminé la journée…

Tout le long de la promenade, il y avait de l’eau, des rivières, des cascades plus ou moins grandes… C’était magnifique et le bruit de l’eau très ressourçant.

Et finalement, comme la vallée est très grande, et que nous avons pris notre temps, le gros du flux des Chinois étaient partis et nous nous sommes retrouvés relativement seul.

Contrairement à d’autres parcs naturels chinois, la marche était vraiment très facile. Même pour Little Miss Sunshine. Pas de grosses montées, d’escalades ou d’énormes dénivellés. C’était vraiment agréable.

Ayi nous a juré que l’été, la vallée de JiuZhaiGou est encore plus belle, quand elle se pare de la belle couleur verte des feuilles des arbres et de fleurs. Elle nous a assuré que nous étions encore trop tôt dans la saison pour apprécier toute la beauté de la vallée. Et pourtant, je l’ai trouvé absolument splendide.

Evidemment, nous avons fait de nombreuses pauses avec les enfants. Pour les laisser jouer, leur donner quelque chose à grignoter ou à boire, laisser Little Smiling Buddha se dégourdir les jambes, offrir l’opportunité à Little Miss Sunshine de dessiner ce qu’elle voyait…

Et puis, il fallait aussi du temps pour laisser les adultes s’amuser… 😉

Nous sommes redescendu de la vallée pour 16h. Nous avions rendez-vous avec notre guide sur un parking. Comme d’habitude, je n’avais aucune idée de la suite du programme. Bien fatiguée, je pensais naïvement que nous allions juste dîner et nous coucher (les Chinois dînent tôt et se couchent relativement tôt). Mais non, c’était pour nous donner nos billets pour un spectacle que nous avions rendez-vous à cet endroit.

Little Miss Sunshine qui aime beaucoup la danse, apprécie toujours ce type de spectacle. Little Smiling Buddha aime beaucoup ça aussi. Je n’avais donc aucun souci à me faire quand au fait qu’ils seraient attentif ou non durant le spectacle.

En fait, dans chaque lieu touristique en Chine, on trouve ce type de spectacle. On y retrouve les danses traditionnelles de la minorité majoritaire de l’endroit, ainsi que quelques traditions du lieu. Et moi, je suis toujours impressionnée par le nombre de danseurs que ce type de spectacle emploie. Il y en a facilement une cinquantaine dans les plus petits…

Après le spectacle, il a été l’heure de rentrer à l’hôtel pour dîner. La nourriture n’était vraiment pas bonne. Et pourtant je ne suis pas particulièrement exigeante. Je me doutais de ce que nous allions recevoir, mais là, ce n’était vraiment pas bon. Et c’est ce qui me désole dans ce type de voyage. Quand je voyage, j’aime goûter les spécialités, me régaler autant avec les yeux (pour les paysages) qu’avec mes papilles, et durant ce séjour à JiuZhaiGou, ça m’a cruellement manqué – sauf lors du pique-nique du midi!

Et puis, il a été l’heure d’aller se coucher. Enfin.Il était 22h passé. La journée avait été bien remplie. Nous étions bien fatigué. Et le lendemain, le réveil était encore prévu à 5h du matin pour un départ à 5h30. Il serait alors déja temps de redescendre la montagne et de reprendre la route vers Chengdu.

Le lendemain, après un petit déjeuner rapide et le rangement de nos valises, nous sommes allés prendre le bus. Pour commencer le voyage, il nous a emmené au point culminant de la montagne. Autant vous dire que les effets du mal de montagne se sont à nouveau rapidement fait sentir.

Mais arrivé à destination, j’ai tout de suite repérée un bar à oxygène. J’y ai emmené Little Miss Sunshine qui se plaignait déja d’un violent mal de tête. Et ça lui a fait beaucoup de bien. Little Smiling Buddha ne donnait aucun signe de gêne et moi je me sentais encore relativement bien à part un léger vertige. Nous n’avons donc pas utilisé le bar à oxygène.

Mais Ayi n’était vraiment pas bien durant notre trajet en bus. Alors quand je lui ai proposé de tester, elle n’a pas hésité à profiter du bar à oxygène.

A cet endroit, il y avait un peu plus loin à pied, une grande cascade que le guide nous avait conseillé d’aller voir. J’y suis finalement allée en laissant les enfants à Ayi. Little Miss Sunshine refusait de marcher. Mais comme nous n’étions pas encore à la saison de la fonte des glaces, la cascade ne laissait finalement passer qu’un mince filet d’eau. Rien de bien impressionnant. A mon retour, par contre, j’ai été ravie de constater que grâce à l’oxygène, le mal de tête de Little Miss avait complètement disparu et qu’elle jouait avec entrain sur le parking des bus avec Little Smiling Buddha.

Et puis, nous sommes remontés dans le bus. Les enfants se sont rapidement endormis – nous n’avions pas fait d’excès de sommeil ces derniers temps! Et j’ai profité des paysages. Comme il faisait beau, les paysages étaient magnifiques.

Nous aurons passé la journée dans le bus. Nous nous sommes arrêtés dans la montagne pour déjeuner. Cette fois-ci, le repas était déja bien meilleur, même si c’était également un restaurant au bord de la route. C’est là également qu’Ayi a acheté un kilo de poivre du Sichuan frais. Il sentait délicieusement bon. Les valises ont été bien parfumées et même une fois dans l’armoire de ma cuisine, c’est toute la cuisine qui sentait bon le poivre du Sichuan! On a l’habitude du poivre du Sichuan. Il y a un kilo qui arrive en provenance directe de la famille d’Ayi dans le Sichuan tous les deux mois, mais celui-ci était vraiment délicieusement parfumé.

Vers 18h, nous sommes arrivés à Chengdu. Le temps de remercier et de dire au revoir à notre guide et nous sommes remontés dans une voiture qui nous attendait pour rentrer à MianZhu, la ville natale d’Ayi à 2h de route de là.

Nous sommes arrivés un peu avant 20h. La petite soeur d’Ayi, sa fille et sa petite fille nous attendait pour aller dîner au restaurant. Encore une fois, nous ne sommes pas allés nous coucher très tôt… Heureusement, nous avions largement eu l’occasion de nous reposer dans le bus. Mais il n’empêche que nous étions bien fatigués. C’est donc heureux, que nous sommes finalement allés nous coucher un peu après 22h!

Petit bilan de cette aventure: 

Je pense que de toute ma vie, ce voyage avec les enfants aura été le plus aventureux que j’ai vécu! Notamment parce que j’ai l’habitude de voyager avec Papa Lou qui organise nos voyages en fonction de nos enfants ET de nos envies et qui fait toujours en sorte d’habillement combiné les deux. J’ai donc l’habitude d’essayer de prévenir les enfants de notre programme avant notre départ, mais aussi le matin de chaque jour et même au fur et à mesure de la journée. Là, c’était impossible! Je ne pouvais même pas vraiment parer aux éventuelles urgences. Durant ce voyage, je n’ai rien pu contrôler, ni le rythme, ni les pauses, ni l’heure du coucher, ni l’heure du réveil. En plus, les horaires trop matinaux n’étaient clairement pas adapté à mes enfants! Mais malgré les quelques déboires que nous avons vécu – et notamment la difficulté du voyage en bus à l’aller -, c’est la beauté des paysages et les moments heureux à nous amuser comme des petits fous que nous retenons de cette épuisante aventure. Et puis comme à chaque voyage en solo avec les enfants j’en apprends un peu plus sur moi, sur mes capacités à lâcher prise, à gérer les urgences, à gérer les problèmes de langue (dois-je préciser que personne ne parlait plus de trois mots d’anglais autour de nous? et que nous ne pouvions communiquer qu’en Chinois?), à redoubler d’inventivité pour faire avancer Little Miss Sunshine qui ne veut plus marcher, à ne pas m’énerver ou au moins à m’excuser auprès des enfants le cas échéant. Un peu comme lors d’une expatriation, c’est une expérience qui nous sort de notre zone de confort, de nos rituels et de nos habitudes… Et quelle fierté on a quand on se rend compte que finalement on a réussi! 

Nous sommes dores et déja invité dans le Sichuan l’année prochaine! Nous ne retournerons pas à JiuZhaiGou – ça c’est sûr! c’est quand même l’autre bout du monde! – mais je suis sûre que nous vivrons d’autres belles et épuisantes aventures avec Ayi! 

[Activité] Archéologie glacée

Les activités utilisant de l’eau ou des glaçons ont toujours un énorme succès à la maison. Que ce soit Little Miss Sunshine ou Little Smiling Buddha, ils passent de long moment à jouer, transvaser, toucher, expérimenter et je trouve ça juste formidable de les observer.

A la manière des œufs de dinosaures que j’ai réalisé l’été dernier, j’ai proposé d’excaver des animaux de la forêt (qu’elle venait de recevoir) à Little Miss Sunshine. Little Smiling Buddha a, quant à lui, reçu des dinosaures glacés. Les dinosaures, bien que passés au second plan derrière les engins de chantier et tous les moyens de transport, restent tout de même une de ses grandes passions!

Pour réaliser les glaçons, j’ai utilisé notre moule à muffins. J’y ai glissé les animaux dans l’eau, puis quelques gouttes de colorant alimentaire. J’ai mis au congélateur pour quelques heures.

Au moment de proposer l’activité, j’ai mis les glaçons dans leur bac, je leur ai ajouté un récipient d’eau chaude, une pipette de chez Learning Ressources (qu’on adore!) et une petite assiette de sel. Je ne leur ai pas donné de consignes particulière.

Pour Little Smiling Buddha, c’était une première (ou presque, mais l’été dernier remonte à loin pour lui!). Il a d’abord était désarçonné par le froid de la glace (il ne mange pas de glace!). Mais au fur et à mesure, il s’est habitué et a été de plus en plus tenté de jouer avec les glaçons.

Son étape préféré a été de mettre  tout le sel sur les glaçons – sans doute parce que le sel n’était pas glacé! Ensuite, il y a versé l’eau chaude et a observé les glaçons fondre avec beaucoup de curiosité. Il s’est énervé quand il a vu les dinosaures qui commençaient à sortir, mais qu’il n’arrivait pas encore à les attraper. Il a d’ailleurs fait une pause dans sa découverte. Et est revenu une dizaine de minutes plus tard – alors que les glaçons avaient presque totalement fondu pour jouer avec l’eau colorée et les dinosaures…

Little Miss Sunshine, elle, a l’habitude de ce type d’activités glacée. Elle passe toujours de très long moment à manipuler les glaçons. Elle se souvenait qu’en versant le sel sur les glaçons, on pouvait ensuite voir de drôles de dessins apparaître sur les glaçons. C’est un bonheur de l’observer discrètement.  

On a très rapidement renouvelé les activités glacées. C’est une activité idéale pour se rafraîchir quand il fait chaud! Je vous en parlerai très certainement encore plusieurs fois cet été…

Et vous, que faites-vous comme activité rafraichissante avec les enfants? 

[DIY] Un tracteur en carton

Voici un bricolage très sympa à réaliser avec les enfants. Et à décliner sur tous les thèmes possibles et imaginables (ou presque)!

Des cartons, il y en a tout le temps qui traînent à la maison chez nous. Adepte des commandes internet, parce que c’est encore beaucoup plus simple en Chine qu’en France, on a toujours des cartons, grands, petits, moyens, qui finissent à la poubelle. Et régulièrement, les enfants s’amusent avec quelques jours, jusqu’à ce qu’ils soient complètement cassés. Leur jeu préféré? Se pousser à tour de rôle dans tout l’appartement en prétendant qu’ils roulent en voiture.

Comme je suis inspirée en ce moment, j’ai créé une jolie ferme – que vous avez vu passer sur Instagram – et plus récemment encore, un tracteur. C’est de ce dernier que je voulais vous parler. Le succès a été grandiose, que ce soit auprès de Little Smiling Buddha, 2 ans ou Little Miss Sunshine, 5 ans et demi.

Pour réaliser ce bricolage géant, j’ai eu besoin de:

  • Un grand carton rectangulaire 
  • Un pistolet à colle chaude 
  • Un marqueur noir 
  • Un cutter 
  • Une paire de ciseaux

J’ai tout d’abord commencé par couper au cutter trois des battants du carton dont je n’avais pas besoin. J’ai gardé un des petits battants, que j’ai collé à la colle chaude pour réaliser le moteur du carton.

Puis, j’ai découpé au cutter une porte pour ce beau tracteur.

Ensuite, j’ai découpé trois demi-cercles dans les battants que je venais de découper, pour réaliser les roues. Que j’ai ensuite décorées au marqueur noir, avant de les coller à la colle chaude. Deux d’un même côté et la troisième à l’avant de la porte (je n’avais pas la place de mettre une roue sur la porte).

Il ne me restait qu’à créer un volant. J’ai découpé un cercle au cutter, ainsi q’un rectangle long et deux petits rectangles de la moitié de la taille du grand rectangle. Avec de la colle chaude, je les ai collé derrière le volant, de manière à créer une sorte de table. La grande partie qui dépassait, je l’ai collé sous le carton du moteur. Mais bon, je vous avoue que le volant n’a tenu que quelques heures 😂

Pour terminer, j’ai dessiné le radiateur et les phares sur l’avant du tracteur.

Le succès de ce tracteur a été énorme! Si j’avais eu un carton carré de la même taille que mon carton rectangle, je l’aurai utilisé afin de créer une cabine. Mais je n’en avais malheureusement pas et au rythme où ils s’éclatent avec le tracteur, je ne suis pas sûre qu’il tienne assez longtemps pour ajouter une cabine!

Dans tous les cas, ce fut un recyclage réussi! 

[Recette] Gaspacho

Voici une recette que nous apprécions tout particulièrement quand la chaleur de l’été shanghaien commence à se faire sentir: une délicieuse soupe froide.

Pour un repas de trois personnes, il vous faudra:

  • Un pain à griller pour en faire des croûton (une petite ciabbatta, quelques tranches d’un pain rassi,…)
  • Six cuillères à soupe d’huile d’olive
  • Trois poivrons
  • Trois concombres
  • Deux tomates
  • Une gousse d’ail
  • Quelques brins de menthe ou d’une autre herbe fraîche au choix

La recette est à réaliser la veille, ou au plus tard, le matin pour une dégustation en soirée.

Il vous faudra simplement:

  • Faire griller votre pain au four 10 minutes à 200 degrés, histoire d’avoir de beaux croûtons colorés
  • Laver tous les légumes et les herbes, les peler et les couper grossièrement
  • Casser votre pain en croûton, y verser l’huile d’olive et ajouter les légumes et herbes. Mélanger.
  • Laisser reposer une douzaine d’heures au moins au réfrigérateur
  • Juste avant de déguster, mixer le tout, ajuster l’assaisonnement à votre convenance (sel, poivre, origan,…) et servir bien frais.

A déguster avec une tranche de pain et un morceau de fromage. Ou juste un petit bol en entrée.

Rafraîchissant à souhait! 

[Bac sensoriel] La ferme 

Voici le premier bac sensoriel que j’ai proposé à l’école à la classe de TPS dont je m’occupe par alternance durant mon stage de reconversion professionnelle. Je pense que c’est le premier bac sensoriel qui leur était proposé de l’année au vu de leur réaction. C’est aussi la première fois, certainement qu’on les laissait jouer avec de la boue! C’est dingue les enfants de la ville! Rien que pour ça je suis ravie de leur avoir proposé!

Je dois bien avouer que je ne savais pas trop comment ils allaient réagir, à 7 autour d’un bac sensoriel. J’ai plutôt l’habitude de préparer deux bacs distincts pour Little Miss Sunshine et Little Smiling Buddha pour éviter les crises et les disputes. De temps à autre, ils ont un seul et même bac sensoriel, comme ça a été avec le bac sensoriel des engins de chantier, mais ça reste assez rare. Comme ils ne patouillent pas à la même vitesse et de la même manière, je préfère qu’ils aient l’opportunité d’expérimenter chacun à leur rythme.

Le thème du mois de mai à l’école, c’est les animaux et l’agriculture. Mon bac sensoriel était donc tout trouvé. Heureusement, niveau bac de transvasement, ils ont de quoi faire à l’école. J’ai donc emprunté un des bacs à sable pour créer mon bac.

La veille, à la maison, j’avais préparé une jolie ferme à l’américaine en bâtonnet à glace que j’ai préalablement peint puis collé à la colle chaude. Je voulais une ferme reconnaissable entre toute, et j’ai eu beau me creuser les méninges, cette ferme à l’américaine est la seule qui me paraissait facilement reconnaissable par tous. J’avais également trouvé quelques dessins de légumes que j’ai plastifié pour que les enfants puissent créer un jardin potager dans la ferme. Ainsi que des barrières pour séparer les différents animaux, que j’ai réalisé avec des morceaux de bâtons que nous avions ramassé avec Little Smiling Buddha pendant notre promenade et de la colle chaude.

Le matin même en arrivant à l’école, j’ai préparé le bac sensoriel avec les animaux de la ferme dont les enfants de TPS disposaient dans leur classe. J’ai utilisé de la paille qu’il restait de la fête de Pâques, de la terre et des graines qu’ils restaient des plantations réalisées par les enfants les semaines précédentes ainsi qu’une assiette avec un peu d’eau pour créer une mare.

J’ai prévenu leur maîtresse habituelle que le but de l’exercice était vraiment de les laisser manipuler ce qu’il y avait dans le bac à leur convenance. Que ma seule consigne serait de garder dans le bac ce qui est dans le bac. J’ai présenté mon activité au cours de notre rituel d’accueil. J’ai commencé par leur parler de la ferme et des animaux de la ferme au travers d’un petit livre documentaire que j’ai trouvé dans la bibliothèque de l’école. Puis, j’ai sorti les cartes de nomenclatures que j’avais créé pour l’occasion. Nous avons nommé les différents animaux, nous avons fait leur bruit. Puis j’ai distribué les cartes et appelé les différents animaux. Les enfants devaient répondre par le cri de l’animal. Ils ont beaucoup aimé ce jeu. Ensuite je leur ai expliqué que j’avais construit une ferme pour eux avec les animaux, le tracteur, la mare, le jardin potager. Je leur ai dit une première fois que ce qui était dans le bac de la ferme devait rester dans le bac et nous sommes descendu dans la cour pour profiter du bac sensoriel. Je leur ai répété une dernière fois la consigne avant qu’ils ne se ruent sur le bac. Et j’ai été très étonné par le fait qu’ils n’ont rien sorti du bac. Je m’attendais à avoir un sacré bazar!

Les enfants se sont beaucoup amusés. Je pense que c’est la première fois qu’ils avaient le droit de faire de la boue. Ils se sont éclatés à mettre la terre dans l’eau puis à tout verser dans le bac sur la paille. L’un d’entre eux nous a re-demandé de l’eau que je lui ai redonné avec plaisir. Et ils ont recommencé. Dans une belle coopération. Ils en ont oublié leurs habituelles chamailleries. J’étais ravie!

L’ayi de la classe était catastrophée. Elle les rappelait régulièrement pour leur nettoyer les mains. Je crois qu’elle n’avait jamais vu d’enfants jouer avec de la boue de sa vie! Un seul n’a pas voulu participé et a préféré observer de loin.

Nous avons terminé cette jolie activité en allant laver les animaux et le tracteur. Et chacun a remonté quelques animaux dans la classe. C’est la première fois que je les voyait aussi spontanément participer au rangement d’une activité. J’étais très fière d’eux.

Cette première expérience m’a vraiment donné envie de retenter un autre bac sensoriel  avec eux d’ici quelques semaines!

[Week-end] Les Huang Shan

Ce soir, nous nous offrons un dernier week-end prolongé en vadrouille avant notre retour en France pour les vacances. Nous prenons donc le train pour un week-end de quatre jours dans les montagnes jaunes. Ce week-end, nous l’avions déjà prévu l’an dernier à la même époque alors que mes parents étaient en Chine. Malheureusement, j’ai fait une grosse intoxication alimentaire (la seule à ce jour!) deux jours avant de partir et j’étais tellement faible qu’il nous a été impossible de partir. Nous avons donc dû tout annuler. Mais ce n’était que partie remise! 

Nous quittons donc Shanghai ce soir. Nous prendrons un train rapide qui nous emmènera dans les montagnes jaunes en quelques 4h. Nous passerons une première nuit à l’hôtel avant de commencer à découvrir ces fameuses montagnes.

Nous allons passé deux jours dans les HuangShan à proprement parler avant d’aller visiter les villages traditionnels de cette région paysanne et les plantations de thé les deux jours suivant. Nous prendrons le train de nuit lundi soir pour arriver mardi matin tôt à Shanghai. Little Miss Sunshine et moi partirons directement pour l’école, tandis que Papa Lou ramènera Little Smiling Buddha et les valises à la maison avant de partir travailler.

C’est un voyage qui nous tenait vraiment à cœur! N’hésitez pas à nous rejoindre sur Instagram pour profiter de nos photos en direct ou presque!

[Bac sensoriel] Les engins de chantier

Actuellement, Little Smiling Buddha, 23 mois, voue une véritable passion aux camions, voitures, et autres moyens de transports. Il commence d’ailleurs à avoir un sacré vocabulaire, entre le Chinois et le Français.

Lors des fêtes de Pâques, j’avais repéré chez Maman Nougatine, une recette de sable magique à la poudre de cacao que j’avais mis dans un coin de ma tête. Alors quand j’ai vu Little Smiling Buddha très intéressé par ses petits engins de chantier, je me suis dit que c’était là une très bonne occasion de tester.

Nous avons réalisé cette chouette activité au courant des dernières vacances et je pensais donc réaliser le sable magique avec l’aide de Little Miss Sunshine, mais c’est finalement Little Smiling Buddha, qui adore faire de la pâtisserie, qui m’a aidé à préparer le sable magique. Et il n’a pas pu s’empêcher de goûter, tellement le sable sentait bon! Comme Maman Nougatine, nous avons utilisé:

  • 8 verres de farine
  • 4 verres de poudre de cacao
  • 2 verres d’huile de cacahuète

Et l’huile de cacahuète non raffiné, mêlée à l’odeur du cacao, je ne vous raconte même pas. Moi-même, j’ai eu du mal à ne pas le manger, ce sable! Je pensais même que ça allait être son principal souci à ce sable magique! Est-ce qu’il en resterait assez pour jouer quand il aurait fini d’en manger?!? 😂

Finalement, une fois le sable dans le bac, Little Smiling Buddha s’est mis à jouer et n’a plus pensé à le manger. Ouf!

J’ai commencé par lui proposer le bac, à lui tout seul, alors que Little Miss Sunshine s’occupait avec un joli tableau à gratter des éditions Les deux coqs.

Quand je propose des bacs sensoriels salissant, pour protéger un minimum le sol, je mets toujours une grande nappe blanche, que je peux ensuite facilement secouer et laver. J’énonce la règle au moment de lui proposer le bac: « Le sable reste à l’intérieur du bac. » Et au besoin, je répète de temps à autre. Mais j’évite au maximum d’intervenir. Il y a passé au moins un quart d’heure sans rien mettre dehors. Absorbé qu’il était à sa tâche avec ses engins de chantier.

Et puis d’un coup, comme souvent depuis quelques semaines, il s’est énervé après le sable qui ne sortait pas assez vite de son camion, et a lancé son camion plein de sable à travers la pièce. Sans lever la voix, juste en répétant la règle et en expliquant mes gestes, j’ai rangé le bac et secoué ma nappe. Lui promettant de ressortir ce joli bac quand il serait moins énervé. Puis, je l’ai accompagné dans ses pleurs de frustration. Et il s’est avéré qu’il était finalement surtout fatigué puisqu’il s’est endormi peu de temps après.

Comme promis, je lui ai re-proposé le bac avec ces engins de chantier dès le lendemain, et il a nouveau passé un long moment à jouer, avant de s’en désintéresser et de vouloir se laver les mains…

Et puis, dimanche soir, au retour de notre promenade, Little Miss Sunshine m’a demandé de tester ce sable magique pour la première fois. J’ai donc tout installé pour les deux. Et à part, quelques éclats de voix, ils ont tranquillement joué ensemble pendant une bonne demi-heure avant que Little Miss Sunshine ne se lasse des engins de chantier. Et Little Smiling Buddha y a encore passé de longues minutes seul.

Contrairement, à ce que je craignais, ils ont renversé très peu de sable à l’extérieur de la boite durant leurs jeux. Ils commencent vraiment à avoir l’habitude de ce type de bac et à comprendre la règle. Je ne pensais pas pouvoir conserver ce sable aussi longtemps,  (je pensais qu’on l’aurait mangé avant!), mais au bout d’une semaine, ils s’amusent encore régulièrement avec…

Ca me donne envie de leur en créer d’autres rapidement! 

[DIY] Puzzle botanique: la fleur

Durant le mois d’avril, à l’école, toutes les classes travaillent sur le thème du printemps et du jardinage.

A cette occasion, j’ai créé un puzzle et un dé en papier mousse et en feutrine pour aborder la botanique avec les enfants de la Toute Petite Section (TPS). Ce puzzle me permet d’introduire l’utilisation d’un dé, de poursuivre la compréhension et la réalisation de puzzle, de réviser les couleurs, mais surtout d’introduire le vocabulaire de la fleur. C’est également un jeu sensoriel qui permet de toucher les différences de textures entre le papier mousse et la feutrine.

Ce puzzle est très facilement adaptable pour des enfants plus âgés. On peut utiliser un dé classique et ajouter des autocollants avec un nombre de point ou encore un chiffre sur chaque partie de la fleur. Pour les jeunes lecteurs, on peut ajouter des étiquettes à faire écrire par les enfants avec les noms de chacune des parties de la fleur pour approfondir le puzzle.

 

J’ai tout d’abord commencé par réaliser un dessin, qui m’a servi de gabarit pour réaliser ma fleur.

Ensuite, j’ai découpé partie après partie mon gabarit en prenant soin à chaque fois de dessiner puis découper ladite partie de la fleur dans de la feutrine ou du papier mousse. D’abord la terre, puis les racines, la tige, les feuilles, les pétales et enfin le cœur. J’ai tout fait en double dans le but de réaliser deux puzzles pour créer deux groupes lors de ma présentation du puzzle aux enfants.

Enfin, j’ai cherché un gabarit de dé sur internet. Avec du carton épais, j’ai réalisé le dé, que j’ai ensuite simplement collé au pistolet à colle pour plus de solidité.

Sur chaque face du dé, j’ai collé une des couleurs de la fleur. Le papier mousse rouge pour les pétales, le papier mousse jaune pour le cœur, la feutrine vert tendre pour la tige, la feutrine blanche pour les racines, le papier mousse marron pour la terre et la feutrine verte foncée pour les feuilles.

J’ai actuellement sept élèves dans la classe de TPS où je suis en formation. Erreur de débutante, lors de la première présentation, je n’ai pas laissé assez de temps aux enfants pour toucher, observer, s’approprier le jeu. Résultat, ils ont beaucoup voulu s’approprier les pièces au cours de la partie. Et je pense que c’était d’autant plus flagrant qu’il y avait un aspect sensoriel au jeu… Mais on va dire que c’était une séance de présentation. J’ai évidemment changer ma manière de faire pour la présentation suivante. Mais si la première présentation était à refaire, je présenterai le jeu une première fois sur le temps d’accueil pour qu’ils puissent se l’approprier avant d’essayer de faire le jeu.

Ils ont eu l’air d’apprécier le jeu. Ils ont aimé toucher les différentes textures, essayer de replacer les différentes parties de la fleur. Lors de la première présentation, j’ai hésité à les laisser construire la fleur comme ils le désiraient. Mais j’ai finalement opté pour guider le jeu. A plus y réfléchir, la prochaine fois que je présenterai ce jeu pour la première fois à un groupe, je pense que je plastifierai une photo du jeu complet que je poserai sur la table pour les guider, mais que je les laisserai créer la fleur comme ils le désirent.

Pour la deuxième présentation, c’est ce que j’ai fait. J’ai posé les pièces de puzzles sur la table, en leur demandant si ils se rappelaient de ce jeu (que nous avions vu pour la première fois ensemble une semaine plus tôt). Trois enfants sur les six ont tout de suite voulu jouer avec le dé. Je les ai donc installé ensemble à une table pour réessayer de les faire jouer avec le dé. Ils ont donc lancé le dé tour à tour, mais je ne les ai pas guidé pour placer les pièces. Les autres ont tour à tour essayé de reconstituer la fleur comme ils l’entendaient sans dé. Et c’était plutôt intéressant à observer. Surtout quand ils ont essayé de s’aider les uns les autres pour se corriger. J’ai vraiment beaucoup aimé ce moment. Pour conclure, nous avons bien reformé notre jolie fleur.

Lors de cette deuxième présentation, nous avons vraiment bien pu aborder les différents termes de la botanique de la fleur que je voulais leur apprendre (les pétales, le coeur de la fleur, la tige, les feuilles, les racines), contrairement à la première présentation, où nous étions, comme je le disais, vraiment dans la découverte du matériel en lui-même.

J’au aussi remarqué, que lancer le dé n’a pas été chose facile pour tout le monde. Pourtant j’avais justement créé un grand dé pour leurs petites mains. Ils ne doivent pas avoir eu l’habitude de jouer avec un dé. Ca m’a donc donné l’idée de leur créé un nouveau jeu, différent, pour le thème du mois de mai, les animaux et l’agriculture.