Atelier: les cultivars floraux dans les thés japonais

Il y a quelques jours, j’ai participé à un très intéressant atelier sur les cultivars floraux japonais dans la boutique YasuKakegawa. Cet atelier était le troisième d’une série consacrée aux cultivars japonais et j’ai eu la joie de pouvoir y participer grâce à une amie.

C’est la première fois que je rentrais dans cette toute petite boutique de thés japonais ouverte il y a un peu plus d’un an maintenant dans le coeur du Marais. La boutique est simple mais authentique: de très jolis sachets de thés japonais, de magnifiques théières, beaucoup de bouteilles d’eau de source et un très joli cadre en pierre.

Dans un premier temps, Yasu nous a beaucoup parlé des cultivars japonais. J’ai appris beaucoup de choses durant cet échange. Yasu sait vraiment communiquer sa passion et ses connaissances sur le thé japonais. Il sait nous emporter avec lui sur la plantation, en nous décrivant les paysages et le travail de chacun de ses producteurs.

Les feuilles sèches

Puis est venu le temps de déguster quatre thés de quatre cultivars différents, mais ayant tous des caractéristiques florales très marquées. C’est à ce moment, que j’ai pu découvrir pour la première fois et avec beaucoup d’intérêts, la dégustation professionnelle japonaise.

Préparation de la dégustation

 Bien sûr les similitudes sont nombreuses avec la dégustation professionnelle au set à l’indienne, mais il n’empêche qu’il y a des différences. Une dégustation débute toujours par l’observation et l’olfaction des feuilles sèches.

La dégustation

 Puis vient le moment de verser de l’eau bouillante sur les feuilles de thés et d’observer  leur manière de s’ouvrir et de colorer l’eau. Un moment inexistant dans la dégustation professionnelle au set, puisque malheureusement les sets sont refermés par des couvercles. Je dis malheureusement, car je trouve particulièrement intéressant à observer la manière dont la feuille de thé s’ouvre et s’épanouit.

Sentir les feuilles de thés

 Vient ensuite le temps de sentir les feuilles brulantes à l’aide d’un petit instrument nommé Haikenami. C’est fou ce que ces quatre thés sont différents. Je crois n’avoir jamais eu conscience jusqu’à présent que deux thés japonais peuvent être aussi différents l’un de l’autre!

Yasu Kakegawa

Et enfin, vient le temps de la dégustation à proprement parler. Là encore, j’ai été impressionné par la qualité des thés. Il ne me serait jamais venu à l’idée d’ébouillanter des feuilles de thés aussi fragiles que celles des thés japonais. Et dans le cas où cela serait arrivé, j’aurai pensé avoir quelque chose d’imbuvable, d’amer, d’astringent. Alors quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’à la dégustation ces quatre thés n’ont développé quasi aucune astringence malgré le traitement qu’on venait de leur infliger. Comme quoi, avec des thés de qualité, tout est possible! Je suis de plus en plus convaincu que pour obtenir un bon thé, il faut quelque peu maltraiter les feuilles à l’infusion pour qu’elles donnent le meilleur.

Je suis repartie absolument enchantée par cet atelier. Dans mon panier, j’ai emporté 50g d’un magnifique Tenryu de 2009 dont la rondeur m’a subjuguée. Et c’est avec impatience que j’attends un prochain atelier…

Merci M. pour cette belle découverte!

 

 

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